Le Windows 7 vendu en magasins comme celui fourni aux fabricants de PC sera dépourvu d'Internet Explorer 8 (ainsi que du lecteur multimédia Windows Media). Microsoft a confirmé cette information obtenue par CNET via un mémo et s'en est expliqué sur l'un de ses blog.
Dave Heiner, le responsable juridique de Microsoft affirme que cette décision s'inscrit dans un double objectif. D'abord de respecter une série de règles édictées par l'éditeur il y a tois ans et dont l'une d'elles vise à faciliter l'installation de logiciels non Microsoft en complément ou en remplacement de ceux prévus à l'origine.
Ensuite, par ce geste, Microsoft entend faire preuve de bonne volonté alors que la perspective d'une amende de Bruxelles pour concurrence déloyale dans le domaine des navigateurs web reste possible. Cette affaire arrive dans sa dernière ligne droite, tout comme le lancement de Seven (22 octobre). Microsoft se devait de déminer autant que possible le terrain. Dave Heiner le reconnaît néanmoins, rien ne dit que cette absence d'Internet Explorer suffira à mettre un point final au contentieux avec Bruxelles.
Une opportunité inédite
Ironie de l'histoire, Microsoft, qui dans ses publicités anti-Mac promeut la notion de choix, va avoir tout loisir de s'appliquer à lui-même ce précepte. Concrètement, il va livrer Windows 7 en Europe (version dite "E") aux fabricants de PC en l'expurgeant d'Internet Explorer 8. Libre ensuite à ses partenaires de l'installer eux-mêmes ou de préférer d'autres navigateurs ou d'en installer même plusieurs. Ce qui au passage pourrait ouvrir la voie à des accords inédits entre fabricants et concurrents de Microsoft.
On se souvient que Google avait exprimé début 2008 le désir de voir Chrome pré-installé sur des PC (Google Chrome sur Mac et sur les PC en 2009). Un voeu qui ne s'est pas traduit d'effets. Mais pour l'Europe, une fenêtre de tir sans pareille se présente aujourd'hui, sur un système dont Microsoft va faire la réclame à coup de millions de dollars. Google en outre a les moyens financiers de pousser son avantage. À voir si Opera, Mozilla ou pourquoi pas Apple vont également jouer des coudes… et du carnet de chèques.
Un moindre mal ?
La question est plus compliquée pour les utilisateurs qui vont acheter Seven en boite et mettre à jour leur machine. Dans certains cas, explique CNET, ils se retrouveront avec un nouveau système sans navigateur web et avec des moyens d'en récupérer un assez archaïques. Microsoft prévoirait par exemple de distribuer gratuitement un "Internet Pack" sur CD-ROM, comme à la grande époque. Internet Explorer 8 serait aussi accessible via un téléchargement par FTP.
Cette décision de Microsoft doit être aussi lue à l'aune d'une précédente actualité qu'a d'ailleurs confirmé le responsable juridique de l'éditeur : la Commission Européenne avait dans ses cartons l'idée de forcer à la pré-installation de plusieurs navigateurs sur les PC ou de donner le choix d'en télécharger un ou plusieurs via un écran d'accueil au premier démarrage (voir l'article Bruxelles revient sur le cas d'Internet Explorer). Une perspective qui n'enchante guère Microsoft, comme il le dit lui-même, argüant de la complexité de l'opération et des intérêts peut-être divergents des différents développeurs de navigateurs.
Mieux vaut donc offrir un système vierge et compter sur la fidélité sinon de l'habitude de ses clients envers Internet Explorer plutôt que d'ouvrir toute grande aux renards les portes de la bergerie…
Dave Heiner, le responsable juridique de Microsoft affirme que cette décision s'inscrit dans un double objectif. D'abord de respecter une série de règles édictées par l'éditeur il y a tois ans et dont l'une d'elles vise à faciliter l'installation de logiciels non Microsoft en complément ou en remplacement de ceux prévus à l'origine.
Ensuite, par ce geste, Microsoft entend faire preuve de bonne volonté alors que la perspective d'une amende de Bruxelles pour concurrence déloyale dans le domaine des navigateurs web reste possible. Cette affaire arrive dans sa dernière ligne droite, tout comme le lancement de Seven (22 octobre). Microsoft se devait de déminer autant que possible le terrain. Dave Heiner le reconnaît néanmoins, rien ne dit que cette absence d'Internet Explorer suffira à mettre un point final au contentieux avec Bruxelles.
Une opportunité inédite
Ironie de l'histoire, Microsoft, qui dans ses publicités anti-Mac promeut la notion de choix, va avoir tout loisir de s'appliquer à lui-même ce précepte. Concrètement, il va livrer Windows 7 en Europe (version dite "E") aux fabricants de PC en l'expurgeant d'Internet Explorer 8. Libre ensuite à ses partenaires de l'installer eux-mêmes ou de préférer d'autres navigateurs ou d'en installer même plusieurs. Ce qui au passage pourrait ouvrir la voie à des accords inédits entre fabricants et concurrents de Microsoft.
On se souvient que Google avait exprimé début 2008 le désir de voir Chrome pré-installé sur des PC (Google Chrome sur Mac et sur les PC en 2009). Un voeu qui ne s'est pas traduit d'effets. Mais pour l'Europe, une fenêtre de tir sans pareille se présente aujourd'hui, sur un système dont Microsoft va faire la réclame à coup de millions de dollars. Google en outre a les moyens financiers de pousser son avantage. À voir si Opera, Mozilla ou pourquoi pas Apple vont également jouer des coudes… et du carnet de chèques.
Un moindre mal ?
La question est plus compliquée pour les utilisateurs qui vont acheter Seven en boite et mettre à jour leur machine. Dans certains cas, explique CNET, ils se retrouveront avec un nouveau système sans navigateur web et avec des moyens d'en récupérer un assez archaïques. Microsoft prévoirait par exemple de distribuer gratuitement un "Internet Pack" sur CD-ROM, comme à la grande époque. Internet Explorer 8 serait aussi accessible via un téléchargement par FTP.
Cette décision de Microsoft doit être aussi lue à l'aune d'une précédente actualité qu'a d'ailleurs confirmé le responsable juridique de l'éditeur : la Commission Européenne avait dans ses cartons l'idée de forcer à la pré-installation de plusieurs navigateurs sur les PC ou de donner le choix d'en télécharger un ou plusieurs via un écran d'accueil au premier démarrage (voir l'article Bruxelles revient sur le cas d'Internet Explorer). Une perspective qui n'enchante guère Microsoft, comme il le dit lui-même, argüant de la complexité de l'opération et des intérêts peut-être divergents des différents développeurs de navigateurs.
Mieux vaut donc offrir un système vierge et compter sur la fidélité sinon de l'habitude de ses clients envers Internet Explorer plutôt que d'ouvrir toute grande aux renards les portes de la bergerie…