Ouvrir le menu principal

MacGeneration

Recherche

Gassée revient sur le conflit Apple/Adobe

Christophe Laporte

Monday 12 April 2010 à 17:29 • 14

iOS

À son tour, Jean-Louis Gassée revient sur le différend qui oppose Adobe à Apple au sujet des outils de développement pour l’iPhone. Apple a décidé de ne pas accepter les applications qui seront écrites avec Flash Professional CS5.

Son propos est assez proche de John Gruber (lire : SDK iPhone : Steve Jobs livre sa réponse). Comme le rappelle l'ancien dirigeant d'Apple, l'approche d'Adobe avec Flash se résume au bon vieux "write once, run everywhere" (écrire une fois, exécuter n'importe où). Et cela représente un danger pour Apple, car les outils multiplateformes se reposent sur un socle commun et ne tirent pas parti des spécificités propres à chaque plate-forme. Autrement dit, Apple a beaucoup plus à perdre qu'à y gagner. Pas de différentiation, pas de valeur ajoutée et donc moins de marge à la fin.

Comme il l'explique dans son billet, les relations entre Adobe et Apple n'ont jamais été simples. Par le passé, les deux sociétés ont réussi à faire de grandes choses ensemble. Il évoque notamment le couple PageMaker/PostScript d'un côté et Macintosh/LaserWriter de l'autre. Cela ne les a pas empêchés cependant de se tirer dans les pattes. Afin de faire des économies de licences, Apple a fini par opter pour TrueType dans les années 90. Quelques années plus tard, son partenaire lui avait rendu en quelque sorte la pareille en déclarant qu'il développerait ses produits en priorité sur Windows. Le Mac était à l’époque en perte de vitesse.

Avant que Flash ne devienne un enjeu stratégique pour Adobe, le partenaire d'Apple avait longtemps bataillé pour imposer le PDF. Microsoft avait essayé sans succès de s'attaquer à Adobe avec son format XPS. À l'époque, Adobe avait reçu le soutien d'Apple, le PDF étant au coeur de Mac OS X.

Par la suite, Adobe a voulu s'assurer la mainmise des outils de création pour le web. Ne parvenant pas à imposer ses solutions face à Macromedia qui détenait un avantage considérable grâce à Flash, Adobe a fini par racheter son concurrent. On connait la suite…

Pour en revenir à Apple, Jean-Louis Gassée estime que Steve Jobs a suffisamment d'expérience pour ne pas faire l'erreur de laisser la porte ouverte à Adobe. D'ici la fin de l'année, il y aura plus de 100 millions de terminaux mobiles Apple dans la nature. Un tel gâteau ne se partage pas…

Ironie du sort, on rappellera que l'une des promesses de la Yellow Box (l'ancêtre de Cocoa) était de faciliter le développement multiplateforme…

Sur le même sujet :
- Adobe : « l'iPhone et l'iPad pourraient nuire à nos résultats »
- Evangéliste Adobe : « Apple, va te faire… »

Rejoignez le Club iGen

Soutenez le travail d'une rédaction indépendante.

Rejoignez la plus grande communauté Apple francophone !

S'abonner