Membre du conseil d'administration de Google et d'Apple, Bill Campbell a dû choisir : ami de longue date de Steve Jobs, il a préféré couper les ponts avec Google.
Bill « Coach » Campbell est parfois considéré comme le mentor de Steve Jobs : vice-président d'Apple responsable du marketing en 1984, il est passé par la création et la direction de Claris (devenu FileMaker), puis par Intuit (Quicken, logiciel de compta), dont il a été PDG jusqu'en 2000. Membre du conseil d'administration d'Apple depuis 1997, il en avait abandonné la vice-présidence à l'arrivée d'Andrea Jung, PDG d'Avon.
« Je ne fais plus grand-chose chez Google » a confié Campbell au New York Times. Il a pourtant beaucoup aidé à l'organisation de la firme de Moutain View : « sa contribution à Google — on ne pourrait jamais en dire assez. Il a simplement mis sur pied la structure de la société », expliquait Eric Schmidt il y a deux ans dans un portrait de Campbell pour Fortune.
« La concurrence d'Android a changé la dynamique des choses » poursuit Campbell : « je ne veux être un poids pour aucune des deux sociétés. Je ne veux pas être un point de tensions ». Figurer dans le conseil d'administration de deux sociétés concurrentes implique de bien souvent devoir quitter la salle dès que sont évoqués des sujets sensibles : c'est à ce titre qu'Eric Schmidt a fini par quitter son poste d'administrateur d'Apple, alors qu'il dévoilait, là encore, Android. De même, Arthur Levinson avait abandonné sa double casquette en choisissant Apple plutôt que Google alors que la FTC s'inquiétait de le voir siéger aux deux conseils, sur fond d'enquêtes sur la libre-concurrence.
Plutôt discret, Campbell confie pourtant que son poste ne pouvait pas provoquer de problèmes en soi. Mais ces derniers temps, Eric Schmidt comme Steve Jobs l'ont poussé à choisir un camp, alors que certains pensaient qu'il pourrait plutôt servir de trait d'union entre les deux sociétés. Son choix est un révélateur de la tournure qu'ont pris les choses entre Google et Apple, avec un affrontement qui ne se situe plus simplement sur le libre marché, mais aussi sur les hommes, avec des propos qui sortent parfois du cadre consensuel de la Silicon Valley. Al Gore, autre grand ami de Steve Jobs, est désormais le seul membre du conseil d'administration Apple à conserver des liens avec Google, en tant que « conseiller ».
Bill « Coach » Campbell est parfois considéré comme le mentor de Steve Jobs : vice-président d'Apple responsable du marketing en 1984, il est passé par la création et la direction de Claris (devenu FileMaker), puis par Intuit (Quicken, logiciel de compta), dont il a été PDG jusqu'en 2000. Membre du conseil d'administration d'Apple depuis 1997, il en avait abandonné la vice-présidence à l'arrivée d'Andrea Jung, PDG d'Avon.
« Je ne fais plus grand-chose chez Google » a confié Campbell au New York Times. Il a pourtant beaucoup aidé à l'organisation de la firme de Moutain View : « sa contribution à Google — on ne pourrait jamais en dire assez. Il a simplement mis sur pied la structure de la société », expliquait Eric Schmidt il y a deux ans dans un portrait de Campbell pour Fortune.
« La concurrence d'Android a changé la dynamique des choses » poursuit Campbell : « je ne veux être un poids pour aucune des deux sociétés. Je ne veux pas être un point de tensions ». Figurer dans le conseil d'administration de deux sociétés concurrentes implique de bien souvent devoir quitter la salle dès que sont évoqués des sujets sensibles : c'est à ce titre qu'Eric Schmidt a fini par quitter son poste d'administrateur d'Apple, alors qu'il dévoilait, là encore, Android. De même, Arthur Levinson avait abandonné sa double casquette en choisissant Apple plutôt que Google alors que la FTC s'inquiétait de le voir siéger aux deux conseils, sur fond d'enquêtes sur la libre-concurrence.
Plutôt discret, Campbell confie pourtant que son poste ne pouvait pas provoquer de problèmes en soi. Mais ces derniers temps, Eric Schmidt comme Steve Jobs l'ont poussé à choisir un camp, alors que certains pensaient qu'il pourrait plutôt servir de trait d'union entre les deux sociétés. Son choix est un révélateur de la tournure qu'ont pris les choses entre Google et Apple, avec un affrontement qui ne se situe plus simplement sur le libre marché, mais aussi sur les hommes, avec des propos qui sortent parfois du cadre consensuel de la Silicon Valley. Al Gore, autre grand ami de Steve Jobs, est désormais le seul membre du conseil d'administration Apple à conserver des liens avec Google, en tant que « conseiller ».