Une note de Bespoke Investment Group a provoqué hier un pic de l'action Apple en évoquant la possibilité qu'Apple rejoigne le Dow Jones. Ce n'est pas la première fois que cette hypothèse est évoquée : elle l'a déjà été en 2008 et en 2010 (lire : Apple bientôt au Dow Jones ?). Il y a pourtant plusieurs obstacles techniques à ce scénario.
Le Dow Jones Industrial Average, plus vieil indice boursier du monde, regroupe 30 entreprises américaines cotées parmi les plus importantes, à la manière du CAC 40 qui regroupe 40 des plus grandes entreprises françaises cotées. On y trouve de grandes sociétés pétrolières (Exxon, Chevron), des géants des télécoms (AT&T, Verizon), de la banque et de l'assurance (Bank of America, American Express, JP Morgan Chase), et quelques valeurs technologiques (IBM, Intel, Microsoft). 27 de ces trente entreprises sont cotées au NYSE (New York Stock Exchange, « Wall Street ») ; seules trois sont cotées au NASDAQ, comme Apple : Microsoft, Intel et Cisco.
La plupart des indices composites sont calculés en additionnant les capitalisations boursières des sociétés le composant puis en divisant la somme obtenue par une valeur constante, qui peut être parfois réactualisée. Ces indices sont donc moins dépendants des gains et pertes ponctuels des sociétés le composant : des valeurs très fortes ne leur posent pas de problèmes. Le NASDAQ-100, l'indice des 100 plus grandes entreprises cotées au NASDAQ est ainsi composé : Apple possède une capitalisation boursière de 383,1 milliards de dollars avec 927,09 millions d'actions valant 413,45 $.
Le Dow Jones, lui, est calculé à partir de la valeur des actions, la somme étant divisée par une valeur constante (qui est actuellement un multiplicateur, 0,132129493). Cet indice est donc beaucoup plus affecté par une hausse soudaine d'une action dont le prix est très élevé : le gain d'AAPL hier (1,82 $) aurait provoqué une hausse de 14 points du Dow Jones. Autrement dit : si Apple (+ 90,89 $ ces 12 derniers mois) remplaçait HP (- 19,18 $ ces 12 derniers mois), l'indice Dow Jones serait plus haut de 833 points. Ce genre d'indices favorise les prix bas avec un fort volume d'actions : Exxon possède une capitalisation boursière de 359,85 milliards de dollars avec 4,86 milliards d'actions valant 74,01 $.
Ces deux grands types d'indices ont des profils donc assez différents : pour entrer dans le Dow Jones, Apple devrait effectuer un split de son action, c'est-à-dire la division de son cours par autant de fois qu'elle multiplie son action. Dans l'état actuel des choses en effet, une entrée d'Apple au Dow Jones provoquerait une telle disproportion qu'on pourrait l'appeler le « Dow Jones Industrial Apple » comme s'en amuse Bespoke. Les performances de l'action Apple sont d'ailleurs un véritable problème pour les indices financières : le NASDAQ-100 a lui-même été obligé de se rééquilibrer pour corriger sa dépendance à Apple (lire : Le Nasdaq trop dépendant d'AAPL).
Reste à savoir si Tim Cook est prêt à procéder à un split, après celui du 16 juin 1987 (2 pour 1), du 21 juin 2000 (2 pour 1) et du 28 février 2005 (2 pour 1). Depuis plusieurs mois, les investisseurs pointent du doigt les inconvénients potentiels de cette sur-performance d'Apple — même s'ils se basent sur des modèles qu'Apple défie. Cette hypothèse du split n'en est qu'une parmi tant d'autres (rachat d'actions, versement de dividendes) autour de la question de la gestion de l'action et de la réserve de cash d'Apple.
Le Dow Jones Industrial Average, plus vieil indice boursier du monde, regroupe 30 entreprises américaines cotées parmi les plus importantes, à la manière du CAC 40 qui regroupe 40 des plus grandes entreprises françaises cotées. On y trouve de grandes sociétés pétrolières (Exxon, Chevron), des géants des télécoms (AT&T, Verizon), de la banque et de l'assurance (Bank of America, American Express, JP Morgan Chase), et quelques valeurs technologiques (IBM, Intel, Microsoft). 27 de ces trente entreprises sont cotées au NYSE (New York Stock Exchange, « Wall Street ») ; seules trois sont cotées au NASDAQ, comme Apple : Microsoft, Intel et Cisco.
La plupart des indices composites sont calculés en additionnant les capitalisations boursières des sociétés le composant puis en divisant la somme obtenue par une valeur constante, qui peut être parfois réactualisée. Ces indices sont donc moins dépendants des gains et pertes ponctuels des sociétés le composant : des valeurs très fortes ne leur posent pas de problèmes. Le NASDAQ-100, l'indice des 100 plus grandes entreprises cotées au NASDAQ est ainsi composé : Apple possède une capitalisation boursière de 383,1 milliards de dollars avec 927,09 millions d'actions valant 413,45 $.
Le Dow Jones, lui, est calculé à partir de la valeur des actions, la somme étant divisée par une valeur constante (qui est actuellement un multiplicateur, 0,132129493). Cet indice est donc beaucoup plus affecté par une hausse soudaine d'une action dont le prix est très élevé : le gain d'AAPL hier (1,82 $) aurait provoqué une hausse de 14 points du Dow Jones. Autrement dit : si Apple (+ 90,89 $ ces 12 derniers mois) remplaçait HP (- 19,18 $ ces 12 derniers mois), l'indice Dow Jones serait plus haut de 833 points. Ce genre d'indices favorise les prix bas avec un fort volume d'actions : Exxon possède une capitalisation boursière de 359,85 milliards de dollars avec 4,86 milliards d'actions valant 74,01 $.
Ces deux grands types d'indices ont des profils donc assez différents : pour entrer dans le Dow Jones, Apple devrait effectuer un split de son action, c'est-à-dire la division de son cours par autant de fois qu'elle multiplie son action. Dans l'état actuel des choses en effet, une entrée d'Apple au Dow Jones provoquerait une telle disproportion qu'on pourrait l'appeler le « Dow Jones Industrial Apple » comme s'en amuse Bespoke. Les performances de l'action Apple sont d'ailleurs un véritable problème pour les indices financières : le NASDAQ-100 a lui-même été obligé de se rééquilibrer pour corriger sa dépendance à Apple (lire : Le Nasdaq trop dépendant d'AAPL).
Reste à savoir si Tim Cook est prêt à procéder à un split, après celui du 16 juin 1987 (2 pour 1), du 21 juin 2000 (2 pour 1) et du 28 février 2005 (2 pour 1). Depuis plusieurs mois, les investisseurs pointent du doigt les inconvénients potentiels de cette sur-performance d'Apple — même s'ils se basent sur des modèles qu'Apple défie. Cette hypothèse du split n'en est qu'une parmi tant d'autres (rachat d'actions, versement de dividendes) autour de la question de la gestion de l'action et de la réserve de cash d'Apple.