Bill Gates a abordé le sujet de l'entrée de Microsoft dans le club des fabricants de tablettes, à l'occasion d'une interview télévisée (à 29 min), et celui de la différence d'approche avec Apple. Si les choses étaient à refaire, a demandé Charlie Rose, son interlocuteur, « Est-ce que vous auriez suivi une approche d'intégration verticale comme l'a fait Steve Jobs ?»
Sans remettre globalement en question le schéma choisi par Microsoft, Bill Gates a répondu que ce modèle d'intégration pouvait se défendre à quelques occasions « Pour certains types de nouveaux appareils, lorsqu'un changement important est nécessaire ou que vous devez réinventer le format d'un appareil, ce principe d'une conception de bout en bout peut véritablement permettre à un tout nouveau produit de décoller. »
Pour autant, ce modèle ne serait pas tenable sur le long terme « Ensuite vous entrez dans les situations où certaines personnes veulent quelque chose de plus grand, d'autres de beaucoup moins cher, vous avez besoin de diversité. »
Bill Gates estime qu'au bout du compte les deux approches, verticales et horizontales, peuvent cohabiter au sein d'une même entreprise. C'est tout le défi pour Microsoft qui invite des partenaires à lancer des tablettes et dévoile la sienne avant presque tout le monde « En fait, je pense que vous pouvez avoir le meilleur des deux mondes. Vous pouvez avoir un riche écosystème de fabricants et vous pouvez avoir quelques appareils de référence qui se démarquent et posent la question de la différence entre une tablette et un PC. »
On retrouve dans les propos de Gates ce leitmotiv d'une volonté de ne faire aucun compromis avec Windows 8, où la distinction entre OS mobile et OS pour ordinateur de bureau s'estompe « Vous pouvez avoir tout ce que vous aimez d'une tablette, tout ce que vous aimez d'un PC, tout cela dans un seul appareil. Cela pourrait bien changer la manière de voir des gens. »
Charlie Rose, a rappelé ensuite que Microsoft était arrivé sur les tablettes et les systèmes tactiles bien avant Apple, « Beaucoup trop tôt » a répondu Bill Gates dans un sourire « certaines choses auraient pu être faites différemment pour arriver à un seuil critique » ce seuil qui débouche sur un cercle vertueux où la popularité du produit entraine la création d'applications et par ricochet une baisse de prix de ces appareils. Un seuil en deçà duquel sont restées les tablettes Windows « complètement oubliées aujourd'hui, et vous avez un autre appareil qui va franchir ce seuil, même très légèrement et même en étant sorti bien plus tard, et qui s'envole et devient quelque chose d'énorme. »
Mais pourquoi Steve Jobs a réussi a franchir ce cap et pas vous ? lui demande Charlie Rose « Il a réussi à faire les choses mieux que moi ». Cela s'est joué sur plusieurs critères, explique Gates « Le timing, l'ingénierie, simplement le produit dans son ensemble. Les tablettes que l'on avait faites n'étaient pas aussi fines ou attirantes que ce qui est arrivé ensuite ».
Pour autant, Bill Gates juge évidemment qu'avec Surface, « Microsoft a quelque chose qui pourrait rebattre les cartes. » Et d'insister sur l'aptitude de cette tablette à ne pas être uniquement un vecteur de contenus que l'on consulte, mais un outil de création de ces contenus « C'est pour cela que les catégories des PC et des tablettes ont été distinctes, là vous avez quelque chose qui fusionne le meilleur des deux. Lorsque vous mariez deux catégories qui étaient séparées, il y a toujours cette question de savoir quelle dénomination va l'emporter. Nous l'appelons un "Windows 8 device", mais de par l'importance du PC, le fait qu'il a le plus d'applications, qu'il a un clavier, peut-être qu'on l'appellera un PC, peut-être avons-nous besoin d'un nouveau terme, peut-être que les gens l'appelleront juste Surface ou appareils de type Surface. »
Est-ce qu'Apple doit changer et doit créer quelque chose qui ait les fonctionnalités de ce que vous décrivez, de ce que fait Surface ? questionne ensuite Charlie Rose « C'est prématuré » répond Gates, mais dans son for intérieur il juge qu'il y a une « Une forte possibilité pour [qu'Apple] le fasse ». Car cette réunion des deux mondes, de la tablette et du PC est de son point de vue, qu'il admet volontiers être partial, un « événement fondamental. »
Sans remettre globalement en question le schéma choisi par Microsoft, Bill Gates a répondu que ce modèle d'intégration pouvait se défendre à quelques occasions « Pour certains types de nouveaux appareils, lorsqu'un changement important est nécessaire ou que vous devez réinventer le format d'un appareil, ce principe d'une conception de bout en bout peut véritablement permettre à un tout nouveau produit de décoller. »
Pour autant, ce modèle ne serait pas tenable sur le long terme « Ensuite vous entrez dans les situations où certaines personnes veulent quelque chose de plus grand, d'autres de beaucoup moins cher, vous avez besoin de diversité. »
Bill Gates estime qu'au bout du compte les deux approches, verticales et horizontales, peuvent cohabiter au sein d'une même entreprise. C'est tout le défi pour Microsoft qui invite des partenaires à lancer des tablettes et dévoile la sienne avant presque tout le monde « En fait, je pense que vous pouvez avoir le meilleur des deux mondes. Vous pouvez avoir un riche écosystème de fabricants et vous pouvez avoir quelques appareils de référence qui se démarquent et posent la question de la différence entre une tablette et un PC. »
On retrouve dans les propos de Gates ce leitmotiv d'une volonté de ne faire aucun compromis avec Windows 8, où la distinction entre OS mobile et OS pour ordinateur de bureau s'estompe « Vous pouvez avoir tout ce que vous aimez d'une tablette, tout ce que vous aimez d'un PC, tout cela dans un seul appareil. Cela pourrait bien changer la manière de voir des gens. »
Charlie Rose, a rappelé ensuite que Microsoft était arrivé sur les tablettes et les systèmes tactiles bien avant Apple, « Beaucoup trop tôt » a répondu Bill Gates dans un sourire « certaines choses auraient pu être faites différemment pour arriver à un seuil critique » ce seuil qui débouche sur un cercle vertueux où la popularité du produit entraine la création d'applications et par ricochet une baisse de prix de ces appareils. Un seuil en deçà duquel sont restées les tablettes Windows « complètement oubliées aujourd'hui, et vous avez un autre appareil qui va franchir ce seuil, même très légèrement et même en étant sorti bien plus tard, et qui s'envole et devient quelque chose d'énorme. »
Mais pourquoi Steve Jobs a réussi a franchir ce cap et pas vous ? lui demande Charlie Rose « Il a réussi à faire les choses mieux que moi ». Cela s'est joué sur plusieurs critères, explique Gates « Le timing, l'ingénierie, simplement le produit dans son ensemble. Les tablettes que l'on avait faites n'étaient pas aussi fines ou attirantes que ce qui est arrivé ensuite ».
Pour autant, Bill Gates juge évidemment qu'avec Surface, « Microsoft a quelque chose qui pourrait rebattre les cartes. » Et d'insister sur l'aptitude de cette tablette à ne pas être uniquement un vecteur de contenus que l'on consulte, mais un outil de création de ces contenus « C'est pour cela que les catégories des PC et des tablettes ont été distinctes, là vous avez quelque chose qui fusionne le meilleur des deux. Lorsque vous mariez deux catégories qui étaient séparées, il y a toujours cette question de savoir quelle dénomination va l'emporter. Nous l'appelons un "Windows 8 device", mais de par l'importance du PC, le fait qu'il a le plus d'applications, qu'il a un clavier, peut-être qu'on l'appellera un PC, peut-être avons-nous besoin d'un nouveau terme, peut-être que les gens l'appelleront juste Surface ou appareils de type Surface. »
Est-ce qu'Apple doit changer et doit créer quelque chose qui ait les fonctionnalités de ce que vous décrivez, de ce que fait Surface ? questionne ensuite Charlie Rose « C'est prématuré » répond Gates, mais dans son for intérieur il juge qu'il y a une « Une forte possibilité pour [qu'Apple] le fasse ». Car cette réunion des deux mondes, de la tablette et du PC est de son point de vue, qu'il admet volontiers être partial, un « événement fondamental. »