L’affaire PRISM continue à faire grand bruit aux États-Unis, où elle a suscité de nombreuses plaintes. Accompagné de trois personnes, un militant conservateur a ainsi déposé un recours collectif non seulement contre Apple, Facebook, Google, YouTube, Microsoft, Skype, AOL, Yahoo, PalTalk, AT&T, Sprint, mais aussi contre chacun de leurs CEO (dont Tim Cook, donc).
Le siège de la NSA.
Comme si cela ne suffisait pas, la NSA et son directeur, le ministre de la Justice et le ministère et enfin Barack Obama sont aussi visés. MacRumors remarque que ce n’est pas la seule plainte du genre : le sénateur républicain Rand Paul et l’American Civil Liberties Union en ont aussi déposé, plus particulièrement contre l’opérateur Verizon au travers duquel le scandale a éclaté.
Contrairement à Google, Apple n'a pas profité de cette controverse pour préciser sa politique en matière de demandes de communication de données privées par les agences gouvernementales — elle ne l'a d'ailleurs jamais fait. « Steve Jobs aurait préféré mourir que de donner dans ce genre », a assuré le développeur Andrew Stone, « même s’il avait beaucoup d’amis à la NSA » (mais visiblement pas au FBI).
Celui qui a connu Jobs à l’époque de NeXT et a ouvert son intervention à l’AltWWDC par l’apologie de certaines drogues semble ignorer qu’il n’aurait de toute manière pas eu le choix. La NSA fonde son action de surveillance sur des bases légales (quoique parfois dévoyées), comme le Foreign Intelligence Surveillance Act de 1978 et l’Electronic Communications Privacy Act de 1986. De ce que l’on sait pour le moment, toutes les sociétés concernées par PRISM n’auraient agi que sous la contrainte d’un mandat, à l’exception possible de Facebook qui aurait coopéré de manière plus franche.