Il n’y a pas qu’en France où la question sur la manière dont les grands groupes s’acquittent de l’impôt fait débat. Le sujet est bien parti pour faire polémique outre-Manche. Le Financial Times révèle qu’en 2012 aucune des filiales d’Apple n’était imposable, malgré des profits s’élevant à 68 millions de livres, soit 79,4 millions d’euros. En Angleterre, Apple a trois filiales : Apple UK, Apple Europe et Apple Retail UK. Pour les trois entités, l’exercice fiscal s’achevait le 30 septembre.
L’année précédente, les filiales d’Apple avaient payé pour 11,4 millions de livres d’impôts soit environ 13,3 millions d’euros. Pour n’avoir rien à reverser au fisc britannique, Apple a tout simplement accordé des millions de livres d’actions à des salariés.
Apple n’est pas la seule société à être particulièrement surveillée sur ce point. Comme le rappelle ZDnet, le fait que Google ne paie que 6 millions de livres d’impôts n’était pas non plus passé inaperçu.
À ce sujet, Aurélie Filippetti a fait une nouvelle fois une sortie qui n’est pas passée inaperçue. Dans un entretien au Républicain Lorrain, elle s’en est pris une nouvelle fois à Amazon : “Aujourd'hui, ils nous disent: 'ah mais nous on respecte la loi'. Sauf qu'aujourd'hui on voit bien que l'ensemble du chiffre d'affaires réalisé par Amazon sur le sol français ne correspond pas à l'impôt sur les sociétés qu'ils payent, […] ils payent un impôt sur les sociétés qui est dérisoire par rapport à l'importance du commerce qu'ils génèrent”. La Ministre a rappelé son intention de mettre en place de nouvelles règles pour les acteurs du numérique. À suivre.