Apple, Google et Microsoft se sont alliées pour demander plus de transparence dans les programmes de surveillance tels que PRISM. Facebook, Twitter, Tumblr Dropbox, Mozilla, l’EFF, Reporters sans frontières ou encore la Wikimedia Foundation font partie de la soixantaine d’organisations qui soutiennent cet effort.
Image (cc) Thibault Milan.
Elles réclament au président Obama, au vice-président Joe Biden et au président de la Chambre des représentants John Boehner le droit de détailler les requêtes qui leur ont été soumises par des agences. Dans le détail, elles demandent de pouvoir régulièrement publier :
- le nombre de demandes d’agences fédérales, étatiques et locales qui leur ont été envoyées ;
- le nombre d’utilisateurs, de comptes et d’appareils concernés par ces demandes ;
- le nombre de demandes qui s’intéressent plus particulièrement au contenu des communications, aux informations personnelles des utilisateurs et/ou à d’autres informations.
All Things D remarque que ces demandes ne sont pas formulées qu’au bénéfice des sociétés signataires de cet appel : cette coalition demande au gouvernement lui-même de publier régulièrement un audit de transparence contenant les mêmes informations. Apple, Google, Microsoft et leurs partenaires n’imaginent pas un seul instant que leurs doléances pourraient être ignorées au nom de la sécurité :
« Les informations basiques sur l’exploitation des dispositions légales par les autorités policières sont publiées depuis des années sans que cela n’ait perturbé des enquêtes criminelles. Nous demandons la permission de publier le même type d’information pour les autorités fédérales de sécurité nationale. »
Il s’agit sans aucun doute de l’opposition la plus vive au blanc-seing qui a pu être donné à certains programmes comme PRISM. Une attaque en forme de défense, certaines des sociétés signataires étant suspectées, à tort ou à raison, d’avoir facilité la conduite des programmes de surveillance.