« Il n'est plus question de PC ou de Mac, mais d'applications », nous expliquait l'année dernière John Uppendahl, le responsable de la communication de Parallels qui venait de se lancer sur le marché des clients VNC (contrôle d'une machine à distance). L'éditeur, connu pour ses logiciels de virtualisation, continue de faire tomber les frontières entre les systèmes pour que les utilisateurs retrouvent leurs apps indispensables sur n'importe quel appareil avec une mise à jour majeure de Parallels Access [2.0 - Français – Gratuit (achats in-app) – iPhone/iPad – 34,5 Mo]. La plus grosse nouveauté est qu'outre l'iPad, le logiciel est désormais compatible avec l'iPhone et les terminaux Android.
Un client VNC pour iPhone...
Le concept de Parallels Access est pertinent : « applifier » les logiciels Mac et Windows pour les rendre facilement utilisables sur un appareil mobile. En pratique, cela se traduit par une utilisation en mode plein écran des applications ; une prise en charge des gestes tactiles (pincer pour zoomer, sélection avec un tap long, etc.) ; un lanceur d'applications calqué sur le Launchpad ; un tiroir multitâche pour naviguer entre les logiciels ouverts... Cette adaptation est d'autant plus nécessaire que l'iPhone est maintenant compatible — qui voudrait avoir à sans cesse balayer et zoomer/dézoomer pour passer simplement d'un logiciel à l'autre à partir de son téléphone ?
Alors bien sûr, il sera toujours plus confortable d'utiliser son iPad pour accéder à son Mac à distance, mais on apprécie vraiment que l'iPhone soit aussi de la partie maintenant. D'autant que la concurrence, dont Screens VNC [3.4 – Français – 17,99 € – iPhone/iPad – iOS 7 – Edovia Inc.], proposait déjà cette compatibilité depuis un moment.
Le fonctionnement de Parallels Access sur iPhone est strictement le même que sur iPad. L'écran d'accueil affiche une grille d'applications qui est personnalisable. On choisit quelles applications y figurent et dans quel ordre elles sont classées. Il manque la création de dossiers d'apps pour pousser la similitude avec le Launchpad jusqu'au bout. Le moteur de recherche permet néanmoins de trouver et lancer très rapidement n'importe quelle application installée sur son ordinateur.
Un menu est toujours affiché sur le côté de l'écran (on peut modifier sa position en hauteur en le glissant). Il contient des raccourcis vers les réglages, l'écran d'accueil, le tiroir du multitâche, ainsi qu'un bouton pour convoquer le clavier (qui mime celui d'un ordinateur avec des touches supplémentaires) et un autre pour ouvrir l'explorateur de fichiers. Ce dernier est une nouveauté bienvenue de Parallels Access 2.0. Si, pour une raison ou pour une autre, on a besoin de parcourir les dossiers de son Mac à distance, il est plus pratique de passer par cet explorateur adapté à iOS (il n'est pas disponible sur Android) que par le Finder. Il permet en outre de réaliser quelques actions courantes (renommer, déplacer, copier...).
Par défaut, le client VNC adapte automatiquement la taille de l'image au terminal mobile utilisé, mais une nouvelle option offre le choix d'adopter la même définition que l'ordinateur. Autres améliorations, la possibilité de réveiller un ordinateur qui est passé en veille et l'utilisation du micro de l'iPhone ou de l'iPad comme source d'entrée à distance.
Également compatible avec Android
L'expérience sur Android (version 4.0 minimum) est la même, à quelques exceptions près. D'abord, il y a la taille du terminal qui entre en jeu. La prise de contrôle à distance d'un Mac est plus agréable sur un Nexus 5 (écran 5") que sur un iPhone 5c (4"). Nous avons également testé Parallels Access sur un appareil beaucoup plus modeste, le Moto E, mais le logiciel n'a pas fonctionné. À l'heure où nous écrivons ces lignes, nous ne savons pas s'il s'agit d'une incompatibilité prévue par l'éditeur (en raison de la puissance minimum demandée par exemple) ou d'un problème lié à notre version de démonstration.
L'explorateur de fichiers et l'utilisation du micro ne sont par ailleurs pas disponibles sur Android. En revanche, Parallels a su tirer parti de l'ouverture du système de Google pour permettre de placer sur l'écran d'accueil du smartphone des raccourcis vers des applications installées de l'ordinateur connecté à distance. Applications Android et Mac cohabitent ainsi presque naturellement sur le même écran.
Lors de nos tests, que ce soit sur iPhone, iPad ou Android, la connexion à l'ordinateur était rapide et l'utilisation fluide. Il faut dire que les conditions étaient optimales, avec des deux côtés un accès à Internet en fibre optique ou de la 4G LTE. Le client VNC est sinon censé ajuster automatiquement la qualité de l'image en fonction de la connexion.
Nouvelles offres
Le modèle économique de Parallels Access ne change pas, il s'agit toujours d'un abonnement, mais les formules, elles, évoluent. À son lancement, l'abonnement d'un an coûtait 69,99 €. Une baisse de prix de 20 € a eu lieu en janvier, avec un assouplissement des conditions d'accès. Avec un abonnement, il était possible d’accéder jusqu’à 10 ordinateurs.
L'éditeur fait aujourd'hui marche arrière sur cette limite de 10 ordinateurs, mais a encore une fois baissé le prix de son offre. Ainsi, un abonnement annuel permet d'accéder jusqu'à 5 ordinateurs depuis un nombre illimité d'appareils mobiles et coûte 17,99 €. L'abonnement de deux ans fait quant à lui l'objet d'une promotion jusqu'à la fin du mois. Il est vendu 26,99 € au lieu de 30,99 €.
Pour ceux qui ont des plus gros besoins, il y a maintenant une offre pour les professionnels qui comprend la gestion des utilisateurs et l'accès à 5 ordinateurs pour 49 € par an. Des ordinateurs supplémentaires peuvent être ajoutés par tranche de 5.
Parallels Access est donc devenu bon marché, et ce n'est certainement pas un hasard s'il est affiché au même prix que Screens (17,99 €). Ce dernier garde l'avantage de ne pas nécessiter d'abonnement (il faudra éventuellement repasser à la caisse un jour pour une mise à jour significative), mais de son côté Parallels Access peut faire valoir sa compatibilité avec Android et peut être essayé pendant deux semaines gratuitement.