Les ventes d'iPhone, la valeur de l'action, la rémunération des dirigeants, l'évolution des produits, quel successeur à Steve Jobs, les films sur iTunes… tous ces sujets ont été évoqués aujourd'hui avec la direction d'Apple durant la réunion annuelle de ses actionnaires.
Les ventes d'iPhone
Steve Jobs a affirmé que l'objectif de vendre 10 millions d'iPhone d'ici à la fin de l'année 2008 restait parfaitement d'actualité. Tout comme son arrivée en Asie durant la même période. Mais sur cette seconde question, c'est cette fois le directeur général délégué Tim Cook qui s'est exprimé, en se montrant plus vague. Interrogé initialement sur l'absence de véritables négociations avec China Mobile, principal opérateur d'un marché clef, il a quelque peu botté en touche : "nous arriverons en Asie en 2008… nous irons un jour en Chine, mais nous ne donnons aucune date et nous serons présents un jour en Inde."
Les films sur iTunes
Le patron d'Apple s'est également expliqué sur les retards que connaît la section cinéma d'iTunes. L'objectif était de proposer plus de 1000 films à la location d'ici fin février. Actuellement, on en dénombre à peine 400. La faute aux studios qui traînent à obtenir les accords nécessaires avec les ayants droit pour mettre en ligne les films sur la plate-forme d'Apple. Jobs a évoqué d'autre part la possibilité de financer certains services par la publicité, une option qui le séduit énormément, mais il a refusé d'en dire davantage.
Le rachat d'actions
Sur un volet plus financier, le patron d'Apple a écarté l'idée d'un rachat d'une partie des actions de la société afin de relever son cours en bourse. Exclut également la suggestion de verser un dividende à ses actionnaires. Apple est assise sur des réserves en cash et en investissements à court terme d'un total de 18 milliards de dollars (11,8 milliards d'euros). Ce qui ne manque pas d'aiguiser les appétits de certains titulaires d'actions.
Le salaire des dirigeants
Ces mêmes actionnaires ont remis au vote, et obtenu, une résolution (qui avait été rejetée l'an passé), celle de pouvoir voter tous les ans sur le montant des salaires et compensations financières accordés aux dirigeants de la société. A l'ostensible satisfaction affichée par l'un des votants devant cette petite victoire, Steve Jobs a ironisé, souhaitant que cela puisse lui être bénéfique pour son salaire de 1$.
La succession de Jobs
Il a également été question du successeur de Steve Jobs, un sujet qui s’il n'est pas d'actualité, a été souvent évoqué dans les hautes sphères de Cupertino. Selon Jobs, le Conseil d'Administration n'aura pas de mal à nommer un remplaçant. Le patron d'Apple semble privilégier une piste interne estimant que ce ne sont pas les talents qui manquent. Peter Oppenheimer, actuel directeur financier et Tim Cook, actuel directeur général délégué, sont candidats au poste, à en croire Jobs.
Le jeu
Apple a été interrogée sur sa stratégie à l'égard du jeu, un actionnaire demandant par exemple si au vu de son trésor de guerre, 18 milliards de dollars, elle pourrait racheter un éditeur de poids, comme Valve, à la manière dont Microsoft avait racheté Bungie et son titre Halo en soutien de la première Xbox et de DirectX. Jobs a repoussé l'idée d'affronter Microsoft sur ce domaine, préférant pointer l'arrivée de titres sur Mac signés Electronic Arts, le soutien d'Apple pour des éditeurs comme Blizzard qui fut distingué par un prix de développeur ou l'arrivée du SDK pour l'iPhone et le touch qui devrait ouvrir la porte à des développements ludiques.
.Mac
A la question de l'amélioration de .Mac et de la proposition par exemple d'un service de blog, Jobs a indiqué que de nouveaux services pour .Mac arriveraient dans le courant de l'année et si Apple elle-même finissait par ne rien proposer autour de la création de blog alors d'autres s'en chargeraient notamment et toujours au travers du SDK pour l'iPhone.
Les iPhone désimlockés
Revenant sur le problème des iPhone désimlockés, Tim Cook, le directeur général délégué d'Apple a tenu à rappeler que par la seule vente de l'appareil, Apple gagnait tout de même de l'argent. Et que ce problème des iPhone utilisés hors des contrats des opérateurs agréés n'était pas aussi important que les médias avaient l'habitude de le décrire. Ces ventes servaient au moins pour Apple de baromètre pour mesurer le fort intérêt des clients pour ce produit.
Entreprise et grand public
Après que Tim Cook eut rappelé qu'Apple était repassée devant Dell en 2007 sur le marché américain de l'éducation, Jobs a estimé que le marché grand public était plus important que celui de l'entreprise. Dans le premier les gens sont plus réceptifs à la nouveauté et ont une liberté de choix que ne leur donnent pas les responsables informatiques en entreprise. Certains de ces utilisateurs feraient ainsi le choix du Mac à titre personnel et amèneraient ainsi à des changements sur leur lieu de travail.
La gouvernance d'Apple et les Apple Store
Un actionnaire s'est intéressé à la gouvernance d'Apple à la fois dans ses relations avec ses fournisseurs, en Chine notamment, et dans sa politique vis-à-vis de ses employés dans les Apple Store. Tim Cook a répondu qu'Apple avait établi un code de bonne conduite pour ses fournisseurs, certains ne s'y étaient pas pliés et avaient été écartés.
Ron Johnson, le patron des Apple Store a lui expliqué qu'Apple comptait désormais 15000 employés dans ses boutiques, soit 50% de son personnel. Selon Johnson, le turnover dans ce secteur serait de 80% chez les autres contre seulement 20% pour Apple avec des profils qui vont au-delà du simple poste de vendeur, par exemple les Genius (l'espace d'assistance technique) ou les Creatives (les animateurs de formations logicielles).
Un ancien employé d'un Store a toutefois émis la critique que le passage de ces boutiques vers un poste à l'ingénierie était plutôt difficile, l'ayant conduit à quitter Apple pour être finalement embauché par Google.
Johnson assura ensuite qu'Apple développait la présence de ses boutiques aussi hors des grands centres urbains et vers des zones moins peuplées (ndr : la France aussi… ?!) en réponse à une actionnaire vivant loin des grandes villes.
Investissement
A une seconde reprise, Jobs a rejeté l'idée de reverser des dividendes à ses actionnaires, comme elle s'y refuse d'ailleurs tous les ans. Apple préfère garder ses capacités d'investissement pour nouer des partenariats ou racheter des entreprises ou des technologies qu'elle estime prometteuses.
iPhone, touch et MacBook Air
Jobs a expliqué que l'iPhone ne pouvait embarquer autant de mémoire que le nouveau touch (32 Go contre 16 Go) par manque de place à l'intérieur de l'appareil. L'antenne par exemple et d'autres circuits gênant la présence de composants flash supplémentaires. Il ajouté que cet écart de capacité de stockage entre l'iPod touch et l'iPhone, au profit du premier, pourrait perdurer à l'avenir.
Il a aussi repoussé l'idée de voir le support de Flash arriver prochainement sur l'iPhone pour des questions de performances insuffisantes sur ce type d'appareils.
Enfin à la question de savoir si le MacBook Air finirait par recevoir un lecteur optique, Jobs a simplement répondu que d'autres MacBook pouvaient répondre à ce besoin, le MacBook Air étant lui tout entier dédié à l'extrème mobilité.
Un Xserve pour la maison
Interrogé sur la faisabilité d'un serveur familial, une sorte de Xserve mini qui amènerait, à une clientèle non spécialisée, des services de blog, de calendrier partagé ou encore de wiki comme en propose Leopard Server, Steve Jobs a paru comme hésiter à répondre ou du moins réfréner une envie de le faire préférant finalement répéter qu'il n'avait pas pour habitude de parler de futurs produits.
Enfin, la direction d'Apple a indiqué que l'entreprise n'était en rien concernée par la crise des subprimes aux États-Unis, n'ayant réalisé aucun placement dans les secteurs touchés.
Photo : Flickr
Les ventes d'iPhone
Steve Jobs a affirmé que l'objectif de vendre 10 millions d'iPhone d'ici à la fin de l'année 2008 restait parfaitement d'actualité. Tout comme son arrivée en Asie durant la même période. Mais sur cette seconde question, c'est cette fois le directeur général délégué Tim Cook qui s'est exprimé, en se montrant plus vague. Interrogé initialement sur l'absence de véritables négociations avec China Mobile, principal opérateur d'un marché clef, il a quelque peu botté en touche : "nous arriverons en Asie en 2008… nous irons un jour en Chine, mais nous ne donnons aucune date et nous serons présents un jour en Inde."
Les films sur iTunes
Le patron d'Apple s'est également expliqué sur les retards que connaît la section cinéma d'iTunes. L'objectif était de proposer plus de 1000 films à la location d'ici fin février. Actuellement, on en dénombre à peine 400. La faute aux studios qui traînent à obtenir les accords nécessaires avec les ayants droit pour mettre en ligne les films sur la plate-forme d'Apple. Jobs a évoqué d'autre part la possibilité de financer certains services par la publicité, une option qui le séduit énormément, mais il a refusé d'en dire davantage.
Le rachat d'actions
Sur un volet plus financier, le patron d'Apple a écarté l'idée d'un rachat d'une partie des actions de la société afin de relever son cours en bourse. Exclut également la suggestion de verser un dividende à ses actionnaires. Apple est assise sur des réserves en cash et en investissements à court terme d'un total de 18 milliards de dollars (11,8 milliards d'euros). Ce qui ne manque pas d'aiguiser les appétits de certains titulaires d'actions.
Le salaire des dirigeants
Ces mêmes actionnaires ont remis au vote, et obtenu, une résolution (qui avait été rejetée l'an passé), celle de pouvoir voter tous les ans sur le montant des salaires et compensations financières accordés aux dirigeants de la société. A l'ostensible satisfaction affichée par l'un des votants devant cette petite victoire, Steve Jobs a ironisé, souhaitant que cela puisse lui être bénéfique pour son salaire de 1$.
La succession de Jobs
Il a également été question du successeur de Steve Jobs, un sujet qui s’il n'est pas d'actualité, a été souvent évoqué dans les hautes sphères de Cupertino. Selon Jobs, le Conseil d'Administration n'aura pas de mal à nommer un remplaçant. Le patron d'Apple semble privilégier une piste interne estimant que ce ne sont pas les talents qui manquent. Peter Oppenheimer, actuel directeur financier et Tim Cook, actuel directeur général délégué, sont candidats au poste, à en croire Jobs.
Le jeu
Apple a été interrogée sur sa stratégie à l'égard du jeu, un actionnaire demandant par exemple si au vu de son trésor de guerre, 18 milliards de dollars, elle pourrait racheter un éditeur de poids, comme Valve, à la manière dont Microsoft avait racheté Bungie et son titre Halo en soutien de la première Xbox et de DirectX. Jobs a repoussé l'idée d'affronter Microsoft sur ce domaine, préférant pointer l'arrivée de titres sur Mac signés Electronic Arts, le soutien d'Apple pour des éditeurs comme Blizzard qui fut distingué par un prix de développeur ou l'arrivée du SDK pour l'iPhone et le touch qui devrait ouvrir la porte à des développements ludiques.
.Mac
A la question de l'amélioration de .Mac et de la proposition par exemple d'un service de blog, Jobs a indiqué que de nouveaux services pour .Mac arriveraient dans le courant de l'année et si Apple elle-même finissait par ne rien proposer autour de la création de blog alors d'autres s'en chargeraient notamment et toujours au travers du SDK pour l'iPhone.
Les iPhone désimlockés
Revenant sur le problème des iPhone désimlockés, Tim Cook, le directeur général délégué d'Apple a tenu à rappeler que par la seule vente de l'appareil, Apple gagnait tout de même de l'argent. Et que ce problème des iPhone utilisés hors des contrats des opérateurs agréés n'était pas aussi important que les médias avaient l'habitude de le décrire. Ces ventes servaient au moins pour Apple de baromètre pour mesurer le fort intérêt des clients pour ce produit.
Entreprise et grand public
Après que Tim Cook eut rappelé qu'Apple était repassée devant Dell en 2007 sur le marché américain de l'éducation, Jobs a estimé que le marché grand public était plus important que celui de l'entreprise. Dans le premier les gens sont plus réceptifs à la nouveauté et ont une liberté de choix que ne leur donnent pas les responsables informatiques en entreprise. Certains de ces utilisateurs feraient ainsi le choix du Mac à titre personnel et amèneraient ainsi à des changements sur leur lieu de travail.
La gouvernance d'Apple et les Apple Store
Un actionnaire s'est intéressé à la gouvernance d'Apple à la fois dans ses relations avec ses fournisseurs, en Chine notamment, et dans sa politique vis-à-vis de ses employés dans les Apple Store. Tim Cook a répondu qu'Apple avait établi un code de bonne conduite pour ses fournisseurs, certains ne s'y étaient pas pliés et avaient été écartés.
Ron Johnson, le patron des Apple Store a lui expliqué qu'Apple comptait désormais 15000 employés dans ses boutiques, soit 50% de son personnel. Selon Johnson, le turnover dans ce secteur serait de 80% chez les autres contre seulement 20% pour Apple avec des profils qui vont au-delà du simple poste de vendeur, par exemple les Genius (l'espace d'assistance technique) ou les Creatives (les animateurs de formations logicielles).
Un ancien employé d'un Store a toutefois émis la critique que le passage de ces boutiques vers un poste à l'ingénierie était plutôt difficile, l'ayant conduit à quitter Apple pour être finalement embauché par Google.
Johnson assura ensuite qu'Apple développait la présence de ses boutiques aussi hors des grands centres urbains et vers des zones moins peuplées (ndr : la France aussi… ?!) en réponse à une actionnaire vivant loin des grandes villes.
Investissement
A une seconde reprise, Jobs a rejeté l'idée de reverser des dividendes à ses actionnaires, comme elle s'y refuse d'ailleurs tous les ans. Apple préfère garder ses capacités d'investissement pour nouer des partenariats ou racheter des entreprises ou des technologies qu'elle estime prometteuses.
iPhone, touch et MacBook Air
Jobs a expliqué que l'iPhone ne pouvait embarquer autant de mémoire que le nouveau touch (32 Go contre 16 Go) par manque de place à l'intérieur de l'appareil. L'antenne par exemple et d'autres circuits gênant la présence de composants flash supplémentaires. Il ajouté que cet écart de capacité de stockage entre l'iPod touch et l'iPhone, au profit du premier, pourrait perdurer à l'avenir.
Il a aussi repoussé l'idée de voir le support de Flash arriver prochainement sur l'iPhone pour des questions de performances insuffisantes sur ce type d'appareils.
Enfin à la question de savoir si le MacBook Air finirait par recevoir un lecteur optique, Jobs a simplement répondu que d'autres MacBook pouvaient répondre à ce besoin, le MacBook Air étant lui tout entier dédié à l'extrème mobilité.
Un Xserve pour la maison
Interrogé sur la faisabilité d'un serveur familial, une sorte de Xserve mini qui amènerait, à une clientèle non spécialisée, des services de blog, de calendrier partagé ou encore de wiki comme en propose Leopard Server, Steve Jobs a paru comme hésiter à répondre ou du moins réfréner une envie de le faire préférant finalement répéter qu'il n'avait pas pour habitude de parler de futurs produits.
Enfin, la direction d'Apple a indiqué que l'entreprise n'était en rien concernée par la crise des subprimes aux États-Unis, n'ayant réalisé aucun placement dans les secteurs touchés.
Photo : Flickr