Adobe et Apple, Flash et l'iPhone, dans le long feuilleton qui réunit ces protagonistes les couples ne se sont pas encore formés. Mais qu'à cela ne tienne, Adobe ne renonce pas et en attendant Apple il fait l'article de Flash sur les appareils concurrents de l'iPhone.
Adobe tient en ce moment à San Francisco MAX 2008, sa conférence de développeurs. La journée d'hier a été marquée par les premières démonstrations de Flash 10 sur plusieurs plateformes mobiles, et pas des moindres. Kevin Lynch le directeur technique de l'éditeur a fait tourner des contenus Flash sur Windows Mobile, Symbian et Android. Absents de marque, les BlackBerry et surtout l'iPhone. La version finale de ce développement n'arrivera qu'au milieu de 2009.
Il a ensuite tendu un iPhone devant l'assistance, non pour annoncer une surprise, mais pour souligner que l'appareil d'Apple n'acceptait toujours pas Flash, mais qu'Adobe continuait néanmoins d'y travailler "Il faut qu'on le laisse encore un peu au four a déclaré Lynch à propos de son logiciel et on doit d'abord le faire goûter au chef chez Apple."
Adobe affirme que son plug-in est maintenant présent sur 98% des ordinateurs connectés à Internet. Et il se donne comme objectif de le voir figurer sur 1 milliard de mobiles d'ici la fin 2009, un pari qu'il s'était au départ donné pour la fin 2010.
Contrairement à Microsoft qui accepte Flash sur Windows Mobile tout en lui opposant sa propre technologie Silverlight, Apple reste sourde à ces appels du pied. Depuis mars dernier Adobe travaille à cette version pour iPhone, un kit de développement de contenus Flash pour le smartphone est même prêt.
Malgré les réticences d'Apple et les échanges à fleurets pas toujours mouchetés, Adobe persiste et signe. Difficile malgré les obstacles de tirer un trait sur une plateforme qui s'est vendue à 11,6 millions d'exemplaires (sans compter l'iPod touch). Les appareils d'Apple sont devenus quasiment incontournables
Adobe répond aux critiques de Jobs
Apple s'en tient toujours à la ligne tracée par Steve Jobs en mars dernier à l'occasion d'une réunion des actionnaires "La version intégrale de Flash pour les ordinateurs fonctionne trop lentement pour être utile sur l'iPhone avait estimé Jobs et d'ajouter que la version Lite adaptée aux mobiles [n'est] pas capable d'utiliser les contenus proposés sur le web".
En somme, ce ne serait pas tant la perspective de voir Flash arriver sur l'iPhone qui pose problème, mais son inadéquation technique. Une position pas si dénuée de fondement. Pour preuve Adobe a annoncé hier un partenariat avec ARM, le fabricant de processeurs pour mobiles (dont l'iPhone utilise une mouture), afin justement d'optimiser le fonctionnement de Flash.
Et on ne parle pas là d'un Flash au rabais, mais d'une adaptation de la dernière version 10. Kevin Lynch a lui aussi convenu qu'en l'état Flash 10 était trop exigeant pour des mobiles, le développement de son petit frère Lite n'a d'ailleurs pas été interrompu.
La menace de Flash
Mais si cet accord avec ARM se traduit par des améliorations substantielles, ce sera un argument de moins pour Apple. Ne restera que le volet politique de cette affaire. Et de celui-ci aucun des protagonistes n'a jamais parlé.
Aujourd'hui dans ses conditions d'utilisation d'iPhone OS, Apple interdit aux développeurs de réaliser des applications qui sont capables d'en exécuter d'autres. Par exemple, faire un plug-in pour Safari qui téléchargera un jeu sur le web et le fera fonctionner (le modèle Flash) ou une application exécutée au travers du moteur AIR (Adobe Intergrated Runtime) qu'Adobe veut aussi optimiser pour les mobiles. Seules des applications écrites avec les interfaces de programmation d'iPhone OS sont autorisées.
En laissant Flash et AIR s'installer sur l'iPhone, Apple donnerait sa bénédiction au développement d'applications qui pourraient tourner indifféremment sur iPhone OS, Symbian, Android ou encore Windows Mobile.
Une menace concrète. Le New York Times a montré une application écrite avec AIR pour accéder à ses articles. Au premier jour de l'ouverture de l'App Store le quotidien américain avait mis à disposition une application similaire. Mais en tablant sur AIR il ne s'embarrasse plus d'un développement qu'il lui faudra rééditer pour chaque OS visé.
Avec l'iPhone, son kit de développement et son App Store, Apple s'est donné les moyens d'attirer une population de développeurs qui sans cela n'auraient peut-être jamais envisagé de s'intéresser à ses produits et à Mac OS X/iPhone OS. La portée d'une arrivée de Flash sur l'iPhone va ainsi bien au-delà de la simple possibilité de pouvoir jouer une animation dans une page web…
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crédit photo : Stephen Shankland/CNET Networks
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Il a ensuite tendu un iPhone devant l'assistance, non pour annoncer une surprise, mais pour souligner que l'appareil d'Apple n'acceptait toujours pas Flash, mais qu'Adobe continuait néanmoins d'y travailler "Il faut qu'on le laisse encore un peu au four a déclaré Lynch à propos de son logiciel et on doit d'abord le faire goûter au chef chez Apple."
Adobe affirme que son plug-in est maintenant présent sur 98% des ordinateurs connectés à Internet. Et il se donne comme objectif de le voir figurer sur 1 milliard de mobiles d'ici la fin 2009, un pari qu'il s'était au départ donné pour la fin 2010.
Contrairement à Microsoft qui accepte Flash sur Windows Mobile tout en lui opposant sa propre technologie Silverlight, Apple reste sourde à ces appels du pied. Depuis mars dernier Adobe travaille à cette version pour iPhone, un kit de développement de contenus Flash pour le smartphone est même prêt.
Malgré les réticences d'Apple et les échanges à fleurets pas toujours mouchetés, Adobe persiste et signe. Difficile malgré les obstacles de tirer un trait sur une plateforme qui s'est vendue à 11,6 millions d'exemplaires (sans compter l'iPod touch). Les appareils d'Apple sont devenus quasiment incontournables
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Apple s'en tient toujours à la ligne tracée par Steve Jobs en mars dernier à l'occasion d'une réunion des actionnaires "La version intégrale de Flash pour les ordinateurs fonctionne trop lentement pour être utile sur l'iPhone avait estimé Jobs et d'ajouter que la version Lite adaptée aux mobiles [n'est] pas capable d'utiliser les contenus proposés sur le web".
En somme, ce ne serait pas tant la perspective de voir Flash arriver sur l'iPhone qui pose problème, mais son inadéquation technique. Une position pas si dénuée de fondement. Pour preuve Adobe a annoncé hier un partenariat avec ARM, le fabricant de processeurs pour mobiles (dont l'iPhone utilise une mouture), afin justement d'optimiser le fonctionnement de Flash.
Et on ne parle pas là d'un Flash au rabais, mais d'une adaptation de la dernière version 10. Kevin Lynch a lui aussi convenu qu'en l'état Flash 10 était trop exigeant pour des mobiles, le développement de son petit frère Lite n'a d'ailleurs pas été interrompu.
La menace de Flash
Mais si cet accord avec ARM se traduit par des améliorations substantielles, ce sera un argument de moins pour Apple. Ne restera que le volet politique de cette affaire. Et de celui-ci aucun des protagonistes n'a jamais parlé.
Aujourd'hui dans ses conditions d'utilisation d'iPhone OS, Apple interdit aux développeurs de réaliser des applications qui sont capables d'en exécuter d'autres. Par exemple, faire un plug-in pour Safari qui téléchargera un jeu sur le web et le fera fonctionner (le modèle Flash) ou une application exécutée au travers du moteur AIR (Adobe Intergrated Runtime) qu'Adobe veut aussi optimiser pour les mobiles. Seules des applications écrites avec les interfaces de programmation d'iPhone OS sont autorisées.
En laissant Flash et AIR s'installer sur l'iPhone, Apple donnerait sa bénédiction au développement d'applications qui pourraient tourner indifféremment sur iPhone OS, Symbian, Android ou encore Windows Mobile.
Une menace concrète. Le New York Times a montré une application écrite avec AIR pour accéder à ses articles. Au premier jour de l'ouverture de l'App Store le quotidien américain avait mis à disposition une application similaire. Mais en tablant sur AIR il ne s'embarrasse plus d'un développement qu'il lui faudra rééditer pour chaque OS visé.
Avec l'iPhone, son kit de développement et son App Store, Apple s'est donné les moyens d'attirer une population de développeurs qui sans cela n'auraient peut-être jamais envisagé de s'intéresser à ses produits et à Mac OS X/iPhone OS. La portée d'une arrivée de Flash sur l'iPhone va ainsi bien au-delà de la simple possibilité de pouvoir jouer une animation dans une page web…
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