Oracle a donc fait part de son intention d'acheter Sun pour un montant d'environ 7,4 milliards de dollars. Les négociations avec IBM avaient échoué, non pas pour une question d'argent, mais parce que Big Blue ne donnait pas suffisamment de garanties sur ses engagements.
Larry Ellison, le patron d'Oracle et grand ami de Steve Jobs, récupérerait ainsi tous les actifs de la société. Et ils ne sont pas des moindres : tout comme Apple, Sun réalise son propre OS, Solaris, ainsi que des applications (OpenOffice.org, Virtual Box…), un portefeuille de technologies (Java, MySQL, ZFS…), mais également ses propres machines. Elle pousse même la logique plus loin encore qu'Apple en fabricant sa propre ligne de processeurs, le SPARC.
C'est ainsi un écosystème complet qui tomberait dans l'escarcelle d'Oracle. La chose a plus d'un avantage pour celle-ci : nombre de produits d'Oracle fonctionnent grâce à Java, l'obtention du moteur d'exécution et son contrôle total devrait lui donner d'autant plus de latitudes.
Ainsi, Oracle obtiendrait avec une telle acquisition les clés de son indépendance logistique et pourrait proposer à ses clients des solutions clé en main, à la manière de ce que fait Apple, et reproduire pour le marché professionnel ce que la firme à la pomme a accompli avec succès pour le grand public : en maîtrisant tous les éléments de la chaîne, on brise certains aspects néfastes de la concurrence.
En effet, la séparation du matériel et du système d'exploitation dans le monde PC a contraint les fabricants à entamer une surenchère dangereuse dans le rapport qualité/prix, tout en laissant les clés de l'industrie à Microsoft. A l'inverse, Microsoft se voit contrainte d'alourdir Windows afin de gérer toutes les machines sur lesquelles le système est censé fonctionner. De son côté, Apple dicte sa politique tarifaire comme bon lui semble et a pu préserver sa marge, sans sacrifier la qualité de son OS dont elle conserve l'entière maîtrise. Oracle pourrait désormais bénéficier des mêmes avantages, sans compter qu'il est très séduisant de pouvoir proposer une gamme complète de produits à ses clients, où tout est censé fonctionner impeccablement dès le départ puisque tout à été conçu pour marcher main dans la main. Concernant le matériel, Oracle s'affranchirait ainsi de ses fournisseurs et ne serait plus tributaire ni de leurs choix stratégiques, ni de leur politique tarifaire.
Il reste cependant quelques inconnues : Sun était jusqu'ici l'un des plus fervents adeptes de l'open-source, et si Oracle n'est pas en reste dans le domaine, il faudra juger sur pièces de ce qu'il adviendra des technologies que Sun avait mises à disposition de la communauté. Comme toujours dans pareille opération, il y aura probablement une refonte du catalogue, dans la mesure où certaines technologies des deux entreprises se complémentent naturellement, ou d'autres encore font office de doublon (par exemple, Oracle et Sun proposent chacune des solutions de virtualisation, comme Virtual Box bien connue des Mac-users).
De même, on ignore quelle direction Oracle souhaite donner aux technologies que nous utilisons également sur Mac, comme Java (au cœur de Mac OS X). Mais comme on a pu le voir lors de la fusion entre Macromedia et Adobe, ce genre de réorganisation prend un certain temps, ce qui permet une adaptation en douceur du marché.
Larry Ellison, le patron d'Oracle et grand ami de Steve Jobs, récupérerait ainsi tous les actifs de la société. Et ils ne sont pas des moindres : tout comme Apple, Sun réalise son propre OS, Solaris, ainsi que des applications (OpenOffice.org, Virtual Box…), un portefeuille de technologies (Java, MySQL, ZFS…), mais également ses propres machines. Elle pousse même la logique plus loin encore qu'Apple en fabricant sa propre ligne de processeurs, le SPARC.
C'est ainsi un écosystème complet qui tomberait dans l'escarcelle d'Oracle. La chose a plus d'un avantage pour celle-ci : nombre de produits d'Oracle fonctionnent grâce à Java, l'obtention du moteur d'exécution et son contrôle total devrait lui donner d'autant plus de latitudes.
Ainsi, Oracle obtiendrait avec une telle acquisition les clés de son indépendance logistique et pourrait proposer à ses clients des solutions clé en main, à la manière de ce que fait Apple, et reproduire pour le marché professionnel ce que la firme à la pomme a accompli avec succès pour le grand public : en maîtrisant tous les éléments de la chaîne, on brise certains aspects néfastes de la concurrence.
En effet, la séparation du matériel et du système d'exploitation dans le monde PC a contraint les fabricants à entamer une surenchère dangereuse dans le rapport qualité/prix, tout en laissant les clés de l'industrie à Microsoft. A l'inverse, Microsoft se voit contrainte d'alourdir Windows afin de gérer toutes les machines sur lesquelles le système est censé fonctionner. De son côté, Apple dicte sa politique tarifaire comme bon lui semble et a pu préserver sa marge, sans sacrifier la qualité de son OS dont elle conserve l'entière maîtrise. Oracle pourrait désormais bénéficier des mêmes avantages, sans compter qu'il est très séduisant de pouvoir proposer une gamme complète de produits à ses clients, où tout est censé fonctionner impeccablement dès le départ puisque tout à été conçu pour marcher main dans la main. Concernant le matériel, Oracle s'affranchirait ainsi de ses fournisseurs et ne serait plus tributaire ni de leurs choix stratégiques, ni de leur politique tarifaire.
Il reste cependant quelques inconnues : Sun était jusqu'ici l'un des plus fervents adeptes de l'open-source, et si Oracle n'est pas en reste dans le domaine, il faudra juger sur pièces de ce qu'il adviendra des technologies que Sun avait mises à disposition de la communauté. Comme toujours dans pareille opération, il y aura probablement une refonte du catalogue, dans la mesure où certaines technologies des deux entreprises se complémentent naturellement, ou d'autres encore font office de doublon (par exemple, Oracle et Sun proposent chacune des solutions de virtualisation, comme Virtual Box bien connue des Mac-users).
De même, on ignore quelle direction Oracle souhaite donner aux technologies que nous utilisons également sur Mac, comme Java (au cœur de Mac OS X). Mais comme on a pu le voir lors de la fusion entre Macromedia et Adobe, ce genre de réorganisation prend un certain temps, ce qui permet une adaptation en douceur du marché.