Alors que le débat politique sur la sécurité sociale fait rage aux États-Unis, le New York Times s'attarde sur les incohérences du système, qui oblige à acheter un PC hors de prix, amputé de ses fonctions classiques qui plus est (au cas où les bénéficiaires handicapés pourraient profiter de l'argent du contribuable pour utiliser le PC à d'autres fins que de compenser leurs difficultés) alors qu'un iPhone pourrait avantageusement rendre les mêmes services pour bien moins cher. Au-delà du débat local, et alors qu'une nouvelle solution de dictée vocale en français arrive sur Mac, c'est l'occasion de se pencher un peu sur les différents apports du Mac face au handicap.
Des prédispositions pour le handicap
Dès l'origine, le Mac a montré d'excellentes dispositions : le tout premier modèle était doué de la parole, comme Steve Jobs en a fait la démonstration lors de la mythique présentation de son nouveau-né. Apple a d'ailleurs longtemps été le fer de lance de l'accessibilité, grâce d'une part à l'ergonomie légendaire du Mac, et d'autre part à un département qui était entièrement voué à la question. Celui-ci a été la victime des années noires d'Apple, ce qui a laissé à Microsoft quelque latitude de rattraper son retard, mais le retour des bénéfices a permis de relancer la Mission Handicap au sein d'Apple depuis 2005, quoi que son activité soit fluctuante. Cette démarche est d'ailleurs tout à fait cohérente avec l'ambition affichée d'Apple de mettre l'ordinateur à la portée de tous, d'abord en ayant été une des principales fondatrices de l'informatique personnelle, puis en en simplifiant l'utilisation au maximum.
Nicolas B. a été victime d'un AVC qui a réduit ses capacités de concentration et sa mémoire immédiate « Pour moi il n'y a pas photo, la simplicité du Mac m'est indispensable, Windows me rendrait la vie impossible » dit-il avec enthousiasme. Il a pu faire financer son matériel, un iMac tout ce qu'il y a de plus standard, par l'AGEFIPH, un organisme qui finance l'équipement professionnel des handicapés.
Si 25 ans après sa présentation, le Mac n'est toujours pas capable de s'exprimer en français, du moins avec les outils intégrés, cependant il a depuis toujours été à la pointe de la synthèse vocale en anglais, et atteint aujourd'hui des sommets de réalisme, qu'on n'est guère loin de confondre avec une voix humaine, toutes proportions gardées. La parole du Mac est même ponctuée d'inspirations !
Cette capacité est d'ailleurs indispensable aux États-Unis, où tout logiciel commandité par l'État se doit d'offrir son accès aux handicapés. C'est sans doute un des éléments qui a poussé les développeurs américains à en faire plus que les Européens dans ce domaine, une disposition dont nous ferions peut-être bien de nous inspirer, tant l'accès à l'informatique peut s'avérer salutaire pour les handicapés. À noter tout de même que, si le Mac ne parle pas français, la synthèse vocale de Mac OS X est ouverte et permet à d'autres sociétés d'y intégrer d'autres langues.
Utilisable dès l'installation
Mac OS X inclut bien d'autres éléments pour les handicapés, notamment par le biais des préférences système « Accès Universel ». Celui-ci simplifie la vie des sourds, comme des aveugles ou des personnes à mobilité réduite, avec VoiceOver, qui permet de lire à voix haute les éléments textuels de l'écran (menus, noms des fenêtres, boutons, contenu des fenêtres, etc.), le zoom de l'écran par une simple rotation de la molette de la souris tout en gardant la touche contrôle enfoncée, l'inversion blanc sur noir de l'affichage, le clignotement de l'écran lors d'une alerte sonore, le maintien des touches du clavier, le contrôle du curseur au clavier, la commande vocale, de même que de permettre le contrôle du Mac par des périphériques d'assistance. Cette dernière fonction bénéficie d'ailleurs aux personnes valides, puisqu'elle est exploitée par nombre d'utilitaires (par exemple le shareware Textexpander pour accélérer les saisies de mots, expressions ou termes récurrents), une preuve que faire une meilleure place au handicap peut être un plus pour tout le monde.
Sans oublier bien sûr que Mac OS X gère plus de quarante écrans Braille, dont le nombre augmente à chaque mise à jour. Snow Leopard ne déroge pas à la règle et apporte nombre de nouveautés pour en simplifier l'utilisation par des handicapés (voir notre article Snow Leopard plus accessible que jamais). En outre, nombre de fonctions de Mac OS X peuvent être mises à profit pour les handicapés, par exemple AppleScript ou encore Automator.
Des petits frères très doués
Concernant les autres appareils d'Apple, si l'iPhone était initialement inutilisable pour les malvoyants, les choses se sont beaucoup améliorées avec l'iPhone 3GS, qui intègre le contrôle vocal, mais également différentes options d'accessibilité venues du Mac, comme VoiceOver (à noter que contrairement au Mac, l'iPhone gère le français), l'inversion des couleurs, ou encore le zoom. Apple continue d'intégrer de nouvelles améliorations dans ce domaine, notamment avec la mise à jour 3.1 pour iPhone OS. Le 22 septembre, durant la première édition du Web Accessibility Day, la NFB (National Federation for the Blind, fédération nationale pour les aveugles) a d'ailleurs décerné un prix à Apple pour ses louables efforts sur l'iPhone.
En outre, nombre de logiciels proposés sur l'App Store permettent de faciliter la vie des handicapés : proposé à 139,99 €, ProLoquo2go compte parmi les applications les plus chères de l'App Store, pourtant ce logiciel d'AssistiveWare fait de l'iPhone et de l'iPod touch les solutions les moins coûteuses du marché, pour une fraction du prix des appareils dédiés, et permettent aux personnes qui ne peuvent plus parler d'avoir leur « voix » dans la poche (une version française est en cours de développement). Dans un autre domaine, iRedTouch permet aux personnes à mobilité réduite de piloter à partir de l'iPhone tous les appareils de leur domicile du bout du doigt, des lumières au magnétoscope, grâce à un émetteur infrarouge connecté au réseau. De même, l'absence d'écran sur l'iPod shuffle, la commande au casque, et la lecture des titres le rend tout indiqué pour les non-voyants.
Des solutions spécialisées
Au-delà des fonctions de base d'accessibilité sur Mac, nombre de solutions de tierce partie exploitent les API de Mac OS X pour offrir un accès aux handicapés. C'est le cas notamment de la société AssistiveWare, qui s'est spécialisée dans les logiciels dédiés, comme SwitchXS ou Keystrokes, permettant de piloter un Mac (entrées au clavier comme déplacement du curseur) à l'aide de périphériques adaptés. Elle propose également le support d'autres langues pour la synthèse vocale, dont le français, à l'aide des solutions du groupe Acapella, qui propose des voix de très bonne facture.
Cependant, il peut être utile de faire appel à un professionnel pour d'une part proposer des réponses adaptées au handicap, et de l'autre former la personne handicapée à l'utilisation de ces solutions : « J'utilise un Mac standard, j'ai bien essayé pendant les 30 jours d'essai Keystrokes d'AssistiveWare, mais j'ai trouvé ça trop long pour rédiger de grands textes alors je suis passé à Dragon sur ma partition PC via VMware», indique Goran Maric, un lecteur de MacGeneration atteint de myopathie. Il peut être utile de s'adresser aux ergothérapeutes, dont certains se penchent de très près sur ces solutions. C'est le cas de Guillemette Balleyguier, qui collabore avec MC Service, un revendeur spécialisé : « Le Mac est vraiment excellent concernant le handicap moteur », dit-elle. « Avec les produits d'AssistiveWare en prime, j'ai pu mettre en place des solutions adaptées à chaque cas, qui permettent à la personne en situation de handicap de contrôler tout son environnement, jusqu'aux lumières de son domicile, du bout du doigt ».
Deux petites ombres au tableau cependant : si Safari 4 permet de s'affranchir de la résolution (voir notre article Safari 4 et l'indépendance de la résolution), nombre de déficients visuels et de personnes souffrant d'un manque de coordination motrice déplorent l'impossibilité de changer la taille de l'interface graphique au niveau du système (une fonction qui est en chantier depuis la beta de Leopard et qu'on attend toujours, bien qu'accessible au niveau des applications). L'autre domaine où le Mac fait pâle figure par rapport au PC, c'est sur les applications de poursuite oculaire, qui permettent de piloter l'ordinateur d'un simple mouvement du regard.
En revanche, la dictée devient possible en français sur Mac avec Dictate International (dont vous pouvez retrouver notre test ici.). Mieux vaut cependant ne pas avoir de difficultés d'élocution.
Concernant le financement de l'équipement des handicapés, la donne peut varier grandement d'un endroit à l'autre : selon les départements, les MDPH (Maisons Départementales Pour le Handicap) peuvent considérer ou non qu'un ordinateur peut être une aide à la communication (un comble qui donne tout son poids à la fameuse « fracture numérique »). Pour celles qui prennent en charge ce coût, le Mac n'est pas laissé pour compte.
Si l'arrivée d'internet dans le quotidien de chacun a été une révolution pour les valides, qu'en dire alors pour les handicapés ! Sans ces solutions, nous n'aurions jamais pu bénéficier des travaux de Stephen Hawking, qu'on aurait autrefois laissé végéter dans un lit d'hôpital. Le réseau a d'ailleurs permis de bouleverser quelque peu l'ordre établi : sur un chat, un sourd peut faire preuve de plus d'éloquence que bien des valides, et les clivages sont gommés. La langue des signes est entrée dans l'ère de la télécommunication à l'aide de la visioconférence. Un tétraplégique peut devenir champion du « frag » dans Unreal Tournament, ou tout simplement faire ses courses en toute autonomie. De même que le réseau offre d'autant plus de chances d'accès à l'emploi grâce au télétravail. Pour certains qui sont alités en permanence, c'est même l'un des rares moyens de créer du lien social, ou encore de partager leur vécu et de communiquer avec les associations d'entraide. En ligne, les différences physiques n'ont plus d'importance, et c'est un peu plus de liberté et d'égalité, si ce n'est de fraternité, qui sont offertes aux handicapés. D'où l'importance cruciale d'avoir des outils adaptés qui permettent à chacun l'accès à cette véritable révolution, et rendre le handicap un peu moins difficile à vivre.
Des prédispositions pour le handicap
Dès l'origine, le Mac a montré d'excellentes dispositions : le tout premier modèle était doué de la parole, comme Steve Jobs en a fait la démonstration lors de la mythique présentation de son nouveau-né. Apple a d'ailleurs longtemps été le fer de lance de l'accessibilité, grâce d'une part à l'ergonomie légendaire du Mac, et d'autre part à un département qui était entièrement voué à la question. Celui-ci a été la victime des années noires d'Apple, ce qui a laissé à Microsoft quelque latitude de rattraper son retard, mais le retour des bénéfices a permis de relancer la Mission Handicap au sein d'Apple depuis 2005, quoi que son activité soit fluctuante. Cette démarche est d'ailleurs tout à fait cohérente avec l'ambition affichée d'Apple de mettre l'ordinateur à la portée de tous, d'abord en ayant été une des principales fondatrices de l'informatique personnelle, puis en en simplifiant l'utilisation au maximum.
Nicolas B. a été victime d'un AVC qui a réduit ses capacités de concentration et sa mémoire immédiate « Pour moi il n'y a pas photo, la simplicité du Mac m'est indispensable, Windows me rendrait la vie impossible » dit-il avec enthousiasme. Il a pu faire financer son matériel, un iMac tout ce qu'il y a de plus standard, par l'AGEFIPH, un organisme qui finance l'équipement professionnel des handicapés.
Si 25 ans après sa présentation, le Mac n'est toujours pas capable de s'exprimer en français, du moins avec les outils intégrés, cependant il a depuis toujours été à la pointe de la synthèse vocale en anglais, et atteint aujourd'hui des sommets de réalisme, qu'on n'est guère loin de confondre avec une voix humaine, toutes proportions gardées. La parole du Mac est même ponctuée d'inspirations !
Cette capacité est d'ailleurs indispensable aux États-Unis, où tout logiciel commandité par l'État se doit d'offrir son accès aux handicapés. C'est sans doute un des éléments qui a poussé les développeurs américains à en faire plus que les Européens dans ce domaine, une disposition dont nous ferions peut-être bien de nous inspirer, tant l'accès à l'informatique peut s'avérer salutaire pour les handicapés. À noter tout de même que, si le Mac ne parle pas français, la synthèse vocale de Mac OS X est ouverte et permet à d'autres sociétés d'y intégrer d'autres langues.
Utilisable dès l'installation
Mac OS X inclut bien d'autres éléments pour les handicapés, notamment par le biais des préférences système « Accès Universel ». Celui-ci simplifie la vie des sourds, comme des aveugles ou des personnes à mobilité réduite, avec VoiceOver, qui permet de lire à voix haute les éléments textuels de l'écran (menus, noms des fenêtres, boutons, contenu des fenêtres, etc.), le zoom de l'écran par une simple rotation de la molette de la souris tout en gardant la touche contrôle enfoncée, l'inversion blanc sur noir de l'affichage, le clignotement de l'écran lors d'une alerte sonore, le maintien des touches du clavier, le contrôle du curseur au clavier, la commande vocale, de même que de permettre le contrôle du Mac par des périphériques d'assistance. Cette dernière fonction bénéficie d'ailleurs aux personnes valides, puisqu'elle est exploitée par nombre d'utilitaires (par exemple le shareware Textexpander pour accélérer les saisies de mots, expressions ou termes récurrents), une preuve que faire une meilleure place au handicap peut être un plus pour tout le monde.
Sans oublier bien sûr que Mac OS X gère plus de quarante écrans Braille, dont le nombre augmente à chaque mise à jour. Snow Leopard ne déroge pas à la règle et apporte nombre de nouveautés pour en simplifier l'utilisation par des handicapés (voir notre article Snow Leopard plus accessible que jamais). En outre, nombre de fonctions de Mac OS X peuvent être mises à profit pour les handicapés, par exemple AppleScript ou encore Automator.
Des petits frères très doués
Concernant les autres appareils d'Apple, si l'iPhone était initialement inutilisable pour les malvoyants, les choses se sont beaucoup améliorées avec l'iPhone 3GS, qui intègre le contrôle vocal, mais également différentes options d'accessibilité venues du Mac, comme VoiceOver (à noter que contrairement au Mac, l'iPhone gère le français), l'inversion des couleurs, ou encore le zoom. Apple continue d'intégrer de nouvelles améliorations dans ce domaine, notamment avec la mise à jour 3.1 pour iPhone OS. Le 22 septembre, durant la première édition du Web Accessibility Day, la NFB (National Federation for the Blind, fédération nationale pour les aveugles) a d'ailleurs décerné un prix à Apple pour ses louables efforts sur l'iPhone.
En outre, nombre de logiciels proposés sur l'App Store permettent de faciliter la vie des handicapés : proposé à 139,99 €, ProLoquo2go compte parmi les applications les plus chères de l'App Store, pourtant ce logiciel d'AssistiveWare fait de l'iPhone et de l'iPod touch les solutions les moins coûteuses du marché, pour une fraction du prix des appareils dédiés, et permettent aux personnes qui ne peuvent plus parler d'avoir leur « voix » dans la poche (une version française est en cours de développement). Dans un autre domaine, iRedTouch permet aux personnes à mobilité réduite de piloter à partir de l'iPhone tous les appareils de leur domicile du bout du doigt, des lumières au magnétoscope, grâce à un émetteur infrarouge connecté au réseau. De même, l'absence d'écran sur l'iPod shuffle, la commande au casque, et la lecture des titres le rend tout indiqué pour les non-voyants.
Des solutions spécialisées
Au-delà des fonctions de base d'accessibilité sur Mac, nombre de solutions de tierce partie exploitent les API de Mac OS X pour offrir un accès aux handicapés. C'est le cas notamment de la société AssistiveWare, qui s'est spécialisée dans les logiciels dédiés, comme SwitchXS ou Keystrokes, permettant de piloter un Mac (entrées au clavier comme déplacement du curseur) à l'aide de périphériques adaptés. Elle propose également le support d'autres langues pour la synthèse vocale, dont le français, à l'aide des solutions du groupe Acapella, qui propose des voix de très bonne facture.
Cependant, il peut être utile de faire appel à un professionnel pour d'une part proposer des réponses adaptées au handicap, et de l'autre former la personne handicapée à l'utilisation de ces solutions : « J'utilise un Mac standard, j'ai bien essayé pendant les 30 jours d'essai Keystrokes d'AssistiveWare, mais j'ai trouvé ça trop long pour rédiger de grands textes alors je suis passé à Dragon sur ma partition PC via VMware», indique Goran Maric, un lecteur de MacGeneration atteint de myopathie. Il peut être utile de s'adresser aux ergothérapeutes, dont certains se penchent de très près sur ces solutions. C'est le cas de Guillemette Balleyguier, qui collabore avec MC Service, un revendeur spécialisé : « Le Mac est vraiment excellent concernant le handicap moteur », dit-elle. « Avec les produits d'AssistiveWare en prime, j'ai pu mettre en place des solutions adaptées à chaque cas, qui permettent à la personne en situation de handicap de contrôler tout son environnement, jusqu'aux lumières de son domicile, du bout du doigt ».
Deux petites ombres au tableau cependant : si Safari 4 permet de s'affranchir de la résolution (voir notre article Safari 4 et l'indépendance de la résolution), nombre de déficients visuels et de personnes souffrant d'un manque de coordination motrice déplorent l'impossibilité de changer la taille de l'interface graphique au niveau du système (une fonction qui est en chantier depuis la beta de Leopard et qu'on attend toujours, bien qu'accessible au niveau des applications). L'autre domaine où le Mac fait pâle figure par rapport au PC, c'est sur les applications de poursuite oculaire, qui permettent de piloter l'ordinateur d'un simple mouvement du regard.
En revanche, la dictée devient possible en français sur Mac avec Dictate International (dont vous pouvez retrouver notre test ici.). Mieux vaut cependant ne pas avoir de difficultés d'élocution.
Concernant le financement de l'équipement des handicapés, la donne peut varier grandement d'un endroit à l'autre : selon les départements, les MDPH (Maisons Départementales Pour le Handicap) peuvent considérer ou non qu'un ordinateur peut être une aide à la communication (un comble qui donne tout son poids à la fameuse « fracture numérique »). Pour celles qui prennent en charge ce coût, le Mac n'est pas laissé pour compte.
Si l'arrivée d'internet dans le quotidien de chacun a été une révolution pour les valides, qu'en dire alors pour les handicapés ! Sans ces solutions, nous n'aurions jamais pu bénéficier des travaux de Stephen Hawking, qu'on aurait autrefois laissé végéter dans un lit d'hôpital. Le réseau a d'ailleurs permis de bouleverser quelque peu l'ordre établi : sur un chat, un sourd peut faire preuve de plus d'éloquence que bien des valides, et les clivages sont gommés. La langue des signes est entrée dans l'ère de la télécommunication à l'aide de la visioconférence. Un tétraplégique peut devenir champion du « frag » dans Unreal Tournament, ou tout simplement faire ses courses en toute autonomie. De même que le réseau offre d'autant plus de chances d'accès à l'emploi grâce au télétravail. Pour certains qui sont alités en permanence, c'est même l'un des rares moyens de créer du lien social, ou encore de partager leur vécu et de communiquer avec les associations d'entraide. En ligne, les différences physiques n'ont plus d'importance, et c'est un peu plus de liberté et d'égalité, si ce n'est de fraternité, qui sont offertes aux handicapés. D'où l'importance cruciale d'avoir des outils adaptés qui permettent à chacun l'accès à cette véritable révolution, et rendre le handicap un peu moins difficile à vivre.