Google va devoir apprendre à vivre avec la rumeur voulant qu'elle travaille à l'élaboration de son propre téléphone. C'est TechCrunch qui relance à nouveau cette idée, le site avait d'ailleurs vu juste il y a quelques jours en annonçant que Chrome OS serait présenté cette semaine.
Même si le niveau des téléphones Android ne cesse de s'améliorer, Google aurait malgré tout décidé de passer à l'action voilà plusieurs mois. Le géant de l'internet doit probablement estimer que son système d'exploitation est suffisamment mûr et sent que c'est le bon moment pour se lancer à corps perdu dans la bataille. Si la rumeur devait se confirmer, elle aurait un air de déjà-vu pour… Motorola.
Il y a quelques années, en collaboration avec Apple, elle avait lancé son fameux téléphone iTunes, le ROKR. L'expérience avait été très précieuse pour la société californienne quand elle décida véritablement de se lancer dans la téléphonie (le ROKR avait presque tous les défauts possibles…). Ce même Motorola vient de lancer le Droid, un smartphone Android qui signe à bien des égards son retour sur la scène du téléphone haut de gamme et qui s'avère actuellement l'un des plus sophistiqués sur la plateforme mobile de Google (voir Le Droid de Motorola marque des points et Droid : comment Motorola revint sur le devant de la scène).
Le ROKR de Motorola
Pour en revenir à Google, elle aurait aimé visiblement commercialiser son produit pour les fêtes de fin d'année, mais le développement aurait pris du retard. Finalement, le fameux Google Phone serait attendu pour début 2010. L'appareil serait fabriqué par Samsung ou LG, mais ne porterait que le logo de Google. Quelle que soit la société en charge de sa fabrication, il ne faut pas perdre de vue que le développement de ce Google Phone a été entièrement réalisé par Google, qui est responsable de tous les choix techniques.
Pour son lancement, Google aurait décidé de mettre les petits plats dans les grands et prévoit une importante campagne de publicité autour de son smartphone.
Pourquoi se lancer ?
Concernant le téléphone en lui-même, TechCrunch n’a pas beaucoup d’informations à l’heure actuelle. Le site ignore si le produit comporterait un clavier physique ou pas. Si l’appareil voit le jour, il sera intéressant de voir notamment s’il dispose du multitouch, une fonctionnalité que Google n’a jamais gérée directement dans son système d’exploitation. Elle a toujours laissé le soin aux fabricants de le faire. D’ailleurs, pour le Droid, le modèle européen sera mieux armé à ce niveau-là que le modèle mis en vente aux États-Unis (lire : Du multitouch sur le Droid Européen ?).
Les téléphones Android gagnent petit à petit du terrain
Selon la dernière enquête Gartner, 3,5 % des smartphones au troisième trimestre étaient équipés du système de Google (lire : Gartner : l'iPhone poursuit sa conquête du marché). Reste qu’à ce jour, aucun appareil sous Android n’a connu un succès digne de ce nom. Le Droid, malgré un lancement en fanfare par Verizon, aurait rapidement vu ses ventes s’essouffler au point que l’opérateur penserait à nouveau à Palm afin de proposer à ses clients un smartphone capable de rivaliser avec l’iPhone d’Apple.
Mais d’une certaine manière, Google se trouve de plus en plus dans la situation de Microsoft. Les téléphones sous Android se multiplient, avec des contrats de licence différents (certains intègrent Android Market alors que d’autres n’incluent même pas GMail), des interfaces différentes, des formes et formats différents et des spécifications techniques qui varient d’un téléphone à l’autre.
Cette approche qui permet de donner davantage de choix aux consommateurs n’est pas forcément une bonne chose pour les développeurs qui doivent adapter leur logiciel à chacun des appareils. Mais le côté le plus gênant pour Google, c’est de voir Android s’imposer comme un système indolore, mais pas comme plate-forme à part entière. Voilà qui pourrait expliquer la décision de Mountain View de reproduire la formule d’Apple : sortir à grande échelle un produit unique qui pourrait à la fois être facilement identifié par le grand public (c’est le téléphone de Google), par les opérateurs (qui auraient là une vraie alternative à l’iPhone) et par les développeurs (un produit unique pour lequel développer).
Si cette rumeur devait se confirmer, elle ne devrait certainement pas faire plaisir aux Motorola, Sony Ericsson, HTC et autres qui ont joué à fond la carte Android, mais cela Google ne semble pas trop s’en soucier. Elle aurait là un défi de taille à relever : quitter le virtuel pour vendre un «vrai» produit.
Même si le niveau des téléphones Android ne cesse de s'améliorer, Google aurait malgré tout décidé de passer à l'action voilà plusieurs mois. Le géant de l'internet doit probablement estimer que son système d'exploitation est suffisamment mûr et sent que c'est le bon moment pour se lancer à corps perdu dans la bataille. Si la rumeur devait se confirmer, elle aurait un air de déjà-vu pour… Motorola.
Il y a quelques années, en collaboration avec Apple, elle avait lancé son fameux téléphone iTunes, le ROKR. L'expérience avait été très précieuse pour la société californienne quand elle décida véritablement de se lancer dans la téléphonie (le ROKR avait presque tous les défauts possibles…). Ce même Motorola vient de lancer le Droid, un smartphone Android qui signe à bien des égards son retour sur la scène du téléphone haut de gamme et qui s'avère actuellement l'un des plus sophistiqués sur la plateforme mobile de Google (voir Le Droid de Motorola marque des points et Droid : comment Motorola revint sur le devant de la scène).
Le ROKR de Motorola
Pour en revenir à Google, elle aurait aimé visiblement commercialiser son produit pour les fêtes de fin d'année, mais le développement aurait pris du retard. Finalement, le fameux Google Phone serait attendu pour début 2010. L'appareil serait fabriqué par Samsung ou LG, mais ne porterait que le logo de Google. Quelle que soit la société en charge de sa fabrication, il ne faut pas perdre de vue que le développement de ce Google Phone a été entièrement réalisé par Google, qui est responsable de tous les choix techniques.
Pour son lancement, Google aurait décidé de mettre les petits plats dans les grands et prévoit une importante campagne de publicité autour de son smartphone.
Pourquoi se lancer ?
Concernant le téléphone en lui-même, TechCrunch n’a pas beaucoup d’informations à l’heure actuelle. Le site ignore si le produit comporterait un clavier physique ou pas. Si l’appareil voit le jour, il sera intéressant de voir notamment s’il dispose du multitouch, une fonctionnalité que Google n’a jamais gérée directement dans son système d’exploitation. Elle a toujours laissé le soin aux fabricants de le faire. D’ailleurs, pour le Droid, le modèle européen sera mieux armé à ce niveau-là que le modèle mis en vente aux États-Unis (lire : Du multitouch sur le Droid Européen ?).
Les téléphones Android gagnent petit à petit du terrain
Selon la dernière enquête Gartner, 3,5 % des smartphones au troisième trimestre étaient équipés du système de Google (lire : Gartner : l'iPhone poursuit sa conquête du marché). Reste qu’à ce jour, aucun appareil sous Android n’a connu un succès digne de ce nom. Le Droid, malgré un lancement en fanfare par Verizon, aurait rapidement vu ses ventes s’essouffler au point que l’opérateur penserait à nouveau à Palm afin de proposer à ses clients un smartphone capable de rivaliser avec l’iPhone d’Apple.
Mais d’une certaine manière, Google se trouve de plus en plus dans la situation de Microsoft. Les téléphones sous Android se multiplient, avec des contrats de licence différents (certains intègrent Android Market alors que d’autres n’incluent même pas GMail), des interfaces différentes, des formes et formats différents et des spécifications techniques qui varient d’un téléphone à l’autre.
Cette approche qui permet de donner davantage de choix aux consommateurs n’est pas forcément une bonne chose pour les développeurs qui doivent adapter leur logiciel à chacun des appareils. Mais le côté le plus gênant pour Google, c’est de voir Android s’imposer comme un système indolore, mais pas comme plate-forme à part entière. Voilà qui pourrait expliquer la décision de Mountain View de reproduire la formule d’Apple : sortir à grande échelle un produit unique qui pourrait à la fois être facilement identifié par le grand public (c’est le téléphone de Google), par les opérateurs (qui auraient là une vraie alternative à l’iPhone) et par les développeurs (un produit unique pour lequel développer).
Si cette rumeur devait se confirmer, elle ne devrait certainement pas faire plaisir aux Motorola, Sony Ericsson, HTC et autres qui ont joué à fond la carte Android, mais cela Google ne semble pas trop s’en soucier. Elle aurait là un défi de taille à relever : quitter le virtuel pour vendre un «vrai» produit.
