Alors qu'AllThingsD révélait qu'un comité du conseil d'administration de HP s'était réuni hier pour évoquer le remplacement de son CEO (lire HP pourrait changer de PDG), Bloomberg indique cette fois que c'est le conseil au grand complet qui se réunira demain pour statuer sur son sort.
En cause : la chute du cours de l'action, et l'opposition de certains membres au rachat d'Autonomy Corp, la société de service britannique qui était censée mettre un pied à l'étrier à HP pour son nouveau modèle économique (incluant l'abandon de la branche PSG qui fabrique les PC du numéro un mondial).
A vrai dire voilà des années maintenant que HP a de sérieux problèmes de direction : en 6 ans, la société est passée par 3 CEO différents, chacun amenant son lot de problèmes. Carly Fiorina a été remerciée en 2005 après le rachat infructueux de Compaq en 2002, une acquisition qui aura coûté la bagatelle de 25 milliards de dollars (tout ça pour se débarrasser de la branche PC au final). C'est également Fiorina qui poussa HP à vendre des iPod sous sa propre marque après un accord avec Apple, là encore un èchec retentissant. Sous son égide, les bénéfices de HP sont passés de 1,54 $ à 1,16 $ par action.
En 2006, un scandale d'écoutes téléphoniques a éclaté : suite à des fuites émanant probablement de son propre conseil d'administration, des enquêteurs de HP ont employé des méthodes contestables pour surveiller les communications de journalistes et de membres du conseil d'administration. La Présidente du conseil, Patricia Dunn, a démissionné de son poste suite à cette affaire.
L'été dernier, l'affaire Mark Hurd a défrayé la chronique. Le successeur de Carly Fiorina a fait l'objet d'une enquête suite à des allégations de harcèlement sexuel, dont il est sorti blanchi. Cependant l'enquête a permis de déterminer que Mark Hurd avait fait embaucher Jodie Fisher, une amie personnelle, comme consultante externe en qualité d'hôtesse lors des événements tenus par HP, sans avoir pour autant organisé d'entretiens d'embauche ni recherché d'autres candidates. Le conseil d'administration, courroucé par cette instrumentalisation de la société et le détournement de frais de représentation (Mark Hurd a invité la jeune femme au restaurant aux frais de HP), n'a plus été en mesure de lui faire confiance et l'a remercié avec pertes et fracas (lire HP/Oracle : Du rififi dans la Silicon Valley).
C'est à cette occasion que le conseil d'administration s'est littéralement entre-déchiré : certains membres du conseil étaient farouchement opposés à ce limogeage et ont souhaité qu'il reste au moins assez longtemps pour former un successeur. Il faut dire que Mark Hurd a fait passer la capitalisation boursière de la société de 46 à 108 milliards de dollars, et qu'à hauteur de son influence financière, cette faute aura pu sembler particulièrement vénielle. Des rancœurs tenaces se sont forgées durant ce douloureux épisode, qui auront des conséquences sur la suite.
L'affaire Mark Hurd a amplement défrayé la chronique, mais plus encore lorsqu'elle a été la raison d'une discorde particulièrement amère avec Oracle et son trublion de CEO, Larry Ellison. Ami de Mark Hurd, celui-ci n'a pas caché son désaccord avec le conseil de HP : « Le conseil d'administration de HP vient de prendre la pire décision depuis que les idiots du conseil d'Apple ont viré Steve Jobs il y a bien des années de cela. Cette décision a failli détruire Apple, et l'aurait probablement fait si Steve n'était pas revenu pour les sauver ».
Pour corriger cette injustice, Larry Ellison décide d'embaucher Mark Hurd en qualité de co-président d'Oracle, mais HP ne l'a pas entendu de cette oreille, et a décidé d'attaquer Mark Hurd en justice, en se réclamant d'une clause de non-concurrence et en s'inquiétant des secrets industriels qui pourraient bénéficier à Oracle. Là encore, Larry Ellison a démontré que la réputation de son franc-parler n'était pas usurpée : « Oracle considère HP comme un partenaire important de longue date. En lançant cette procédure judiciaire vindicative à l'encontre d'Oracle et de Mark Hurd, le conseil de HP se comporte avec le dédain le plus absolu pour ce partenariat, nos clients communs, et leurs propres actionnaires et employés. Le conseil de HP rend la poursuite de la coopération et du travail commun dans l'industrie informatique virtuellement impossible pour Oracle et HP. »
Le conseil de HP a fini par se raviser, et retirer sa plainte (lire HP et Oracle, amis pour la vie (finalement)). Mais la trêve n'aura été que de courte durée : à peine HP faisait-elle part de la nomination de Léo Apotheker pour succéder à Mark Hurd, que Larry Ellison y allait de sa petite perfidie : « J'en reste sans voix. HP avait plusieurs bons candidats en interne… mais à la place ils ont préféré choisir un type qui s'est fait récemment virer pour avoir fait du si mauvais travail à la tête de SAP. Aucun des membres du conseil d'administration de HP ne possède beaucoup d'actions HP donc ils n'ont pas grand chose à perdre. Mais les salariés de HP, leurs clients, leurs partenaires et leurs actionnaires en souffriront. Le conseil de HP doit démissionner en masse… immédiatement. Cette folie doit cesser. »
Il faut dire que Léo Apotheker avait dirigé SAP, concurrent direct d'Oracle, avant de se faire remercier au bout de sept mois. Comment en est-il venu à diriger le numéro un mondial du PC? L'histoire a de quoi faire sourciller : alors qu'il était largement inconnu dans la Silicon Valley, Apotheker a obtenu sa nomination… par défaut. En effet, le comité en charge de trouver un successeur a été bien en peine de trouver des candidats : HP ayant renvoyé ses deux précédents CEO avec pertes et fracas, le poste n'a pas attiré les foules. Apotheker n'était certes pas le seul postulant : Scott McNealy, co-fondateur et ancien CEO de Sun Microsystems, était également sur les rangs, mais n'a pas obtenu les faveurs du conseil en raison de sa tendance à trop parler, et des mauvais résultats de Sun. Restait Apotheker, qui fut élu faute de mieux, mais le plus surréaliste de l'histoire c'est que la majorité du conseil d'administration ne l'a jamais rencontré avant sa nomination! C'est en effet ce que révèle le New York Times : les querelles intestines du conseil, depuis l'éviction de Mark Hurd, l'ont rendu totalement inopérant.
Une fois en place, Léo Apotheker laisse le projet TouchPad, hérité du rachat de Palm pour 1,2 milliard de dollars par Mark Hurd, arriver à son terme, pour le saborder au premier signe de faiblesse. Mais il ne s'arrête pas en si bon chemin : l'iPad taillant des croupières non seulement à tout ce qui ressemble vaguement à une ardoise, mais pire encore commençant à faire de l'ombre au PC traditionnel, Apotheker décide de lâcher complètement le marché du matériel, pour transformer HP en ersatz de SAP, son précédent employeur (lire HP quitte le PC), à l'aide notamment du rachat de la société anglaise Autonomy Corp pour un montant de 10 milliards de dollars.
Il faut dire que depuis cette annonce tonitruante, HP a accumulé les bourdes en termes de communication. L'annonce elle-même a du être précipitée pour des raisons d'obligations légales : alors que HP n'a pas encore trouvé d'acquéreur pour sa division PC, elle se voit contrainte d'annoncer cette séparation suite à une fuite dans la presse. Pour éviter le traitement inéquitable des investisseurs face à cette information, le gendarme américain de la bourse, la SEC, oblige en effet les sociétés cotées à communiquer publiquement pour mettre tout le monde à égalité.
L'inconvénient de cette annonce prématurée, c'est qu'elle aura de facto fait perdre de la valeur à la division PSG, puisqu'à l'heure actuelle, officiellement personne n'en veut, HP la première. Les ventes de PC ont également souffert, puisque l'avenir de cette division est pour l'heure incertain. En pareil cas, mieux vaut avoir une feuille de route claire et bien délimitée, et si possible le nom d'un repreneur à annoncer, ce fut loin d'être le cas : HP n'a pu que faire part de son hésitation entre deux possibilités. Soit PSG devenait une entité à part entière, soit elle était revendue à un repreneur. Ces atermoiements ont créé un tort indéniable à la branche, au point que HP a du se fendre d'une campagne de communication pour rassurer les marchés (lire HP cherchait un repreneur depuis un an).
Autre couac notable, l'écoulement des stocks de TouchPad. Vendus 99 $ (à perte) pour tourner la page rapidement, HP s'est vue contrainte d'en faire fabriquer un nouveau lot pour honorer les commandes de pièces auprès de ses fournisseurs. Et pour apaiser la colère de ceux qui ont eu l'infortune d'acheter une TouchPad avant la baisse de tarif, HP aura du procéder à de coûteux remboursements.
Pire encore, le rachat d'Autonomy Corp est loin d'être bouclé, puisque les actionnaires ont refusé l'offre initiale de HP (lire L'acquisition d'Autonomy par HP retardée par les actionnaires). Si un accord n'est pas trouvé, c'est toute la solution de repli de HP qui pourrait prendre un sérieux coup dans l'aile.
De fait l'action HP n'a cessé de dégringoler (lire HP perd des plumes), et pas une semaine ne passe sens que HP ne commette une nouvelle bévue de communication, qui à n'en pas douter fera figure de cas d'école. La situation est devenue si intenable qu'un actionnaire a décidé de porter plainte contre HP pour sa communication illisible (lire HP : une plainte contre la communication du groupe).
C'est sur ce fond d'une communication sans queue ni tête, et de gâchis monumental, qu'arrive la nouvelle d'un remplacement potentiel de Léo Apotheker. La bourse accueille favorablement la nouvelle, bien que pour l'heure rien ne soit encore officiel. Reste à voir, en cas d'un nouveau changement de direction, si un nouveau cap sera une fois de plus donné à la société et si elle reviendra sur sa décision (entérinée par son conseil d'administration) de quitter le marché du matériel.
[MAJ Les annonces se précipitent : AllThingsD indique que Meg Whitman devrait succéder à Léo Apotheker dès la fermeture des marchés ce soir. Il ne s'agirait pas d'un intérim, mais d'un poste à long terme, qu'on lui souhaite plus durable que les 11 mois de son prédécesseur.
En cause : la chute du cours de l'action, et l'opposition de certains membres au rachat d'Autonomy Corp, la société de service britannique qui était censée mettre un pied à l'étrier à HP pour son nouveau modèle économique (incluant l'abandon de la branche PSG qui fabrique les PC du numéro un mondial).
A vrai dire voilà des années maintenant que HP a de sérieux problèmes de direction : en 6 ans, la société est passée par 3 CEO différents, chacun amenant son lot de problèmes. Carly Fiorina a été remerciée en 2005 après le rachat infructueux de Compaq en 2002, une acquisition qui aura coûté la bagatelle de 25 milliards de dollars (tout ça pour se débarrasser de la branche PC au final). C'est également Fiorina qui poussa HP à vendre des iPod sous sa propre marque après un accord avec Apple, là encore un èchec retentissant. Sous son égide, les bénéfices de HP sont passés de 1,54 $ à 1,16 $ par action.
En 2006, un scandale d'écoutes téléphoniques a éclaté : suite à des fuites émanant probablement de son propre conseil d'administration, des enquêteurs de HP ont employé des méthodes contestables pour surveiller les communications de journalistes et de membres du conseil d'administration. La Présidente du conseil, Patricia Dunn, a démissionné de son poste suite à cette affaire.
L'été dernier, l'affaire Mark Hurd a défrayé la chronique. Le successeur de Carly Fiorina a fait l'objet d'une enquête suite à des allégations de harcèlement sexuel, dont il est sorti blanchi. Cependant l'enquête a permis de déterminer que Mark Hurd avait fait embaucher Jodie Fisher, une amie personnelle, comme consultante externe en qualité d'hôtesse lors des événements tenus par HP, sans avoir pour autant organisé d'entretiens d'embauche ni recherché d'autres candidates. Le conseil d'administration, courroucé par cette instrumentalisation de la société et le détournement de frais de représentation (Mark Hurd a invité la jeune femme au restaurant aux frais de HP), n'a plus été en mesure de lui faire confiance et l'a remercié avec pertes et fracas (lire HP/Oracle : Du rififi dans la Silicon Valley).
C'est à cette occasion que le conseil d'administration s'est littéralement entre-déchiré : certains membres du conseil étaient farouchement opposés à ce limogeage et ont souhaité qu'il reste au moins assez longtemps pour former un successeur. Il faut dire que Mark Hurd a fait passer la capitalisation boursière de la société de 46 à 108 milliards de dollars, et qu'à hauteur de son influence financière, cette faute aura pu sembler particulièrement vénielle. Des rancœurs tenaces se sont forgées durant ce douloureux épisode, qui auront des conséquences sur la suite.
L'affaire Mark Hurd a amplement défrayé la chronique, mais plus encore lorsqu'elle a été la raison d'une discorde particulièrement amère avec Oracle et son trublion de CEO, Larry Ellison. Ami de Mark Hurd, celui-ci n'a pas caché son désaccord avec le conseil de HP : « Le conseil d'administration de HP vient de prendre la pire décision depuis que les idiots du conseil d'Apple ont viré Steve Jobs il y a bien des années de cela. Cette décision a failli détruire Apple, et l'aurait probablement fait si Steve n'était pas revenu pour les sauver ».
Pour corriger cette injustice, Larry Ellison décide d'embaucher Mark Hurd en qualité de co-président d'Oracle, mais HP ne l'a pas entendu de cette oreille, et a décidé d'attaquer Mark Hurd en justice, en se réclamant d'une clause de non-concurrence et en s'inquiétant des secrets industriels qui pourraient bénéficier à Oracle. Là encore, Larry Ellison a démontré que la réputation de son franc-parler n'était pas usurpée : « Oracle considère HP comme un partenaire important de longue date. En lançant cette procédure judiciaire vindicative à l'encontre d'Oracle et de Mark Hurd, le conseil de HP se comporte avec le dédain le plus absolu pour ce partenariat, nos clients communs, et leurs propres actionnaires et employés. Le conseil de HP rend la poursuite de la coopération et du travail commun dans l'industrie informatique virtuellement impossible pour Oracle et HP. »
Le conseil de HP a fini par se raviser, et retirer sa plainte (lire HP et Oracle, amis pour la vie (finalement)). Mais la trêve n'aura été que de courte durée : à peine HP faisait-elle part de la nomination de Léo Apotheker pour succéder à Mark Hurd, que Larry Ellison y allait de sa petite perfidie : « J'en reste sans voix. HP avait plusieurs bons candidats en interne… mais à la place ils ont préféré choisir un type qui s'est fait récemment virer pour avoir fait du si mauvais travail à la tête de SAP. Aucun des membres du conseil d'administration de HP ne possède beaucoup d'actions HP donc ils n'ont pas grand chose à perdre. Mais les salariés de HP, leurs clients, leurs partenaires et leurs actionnaires en souffriront. Le conseil de HP doit démissionner en masse… immédiatement. Cette folie doit cesser. »
Il faut dire que Léo Apotheker avait dirigé SAP, concurrent direct d'Oracle, avant de se faire remercier au bout de sept mois. Comment en est-il venu à diriger le numéro un mondial du PC? L'histoire a de quoi faire sourciller : alors qu'il était largement inconnu dans la Silicon Valley, Apotheker a obtenu sa nomination… par défaut. En effet, le comité en charge de trouver un successeur a été bien en peine de trouver des candidats : HP ayant renvoyé ses deux précédents CEO avec pertes et fracas, le poste n'a pas attiré les foules. Apotheker n'était certes pas le seul postulant : Scott McNealy, co-fondateur et ancien CEO de Sun Microsystems, était également sur les rangs, mais n'a pas obtenu les faveurs du conseil en raison de sa tendance à trop parler, et des mauvais résultats de Sun. Restait Apotheker, qui fut élu faute de mieux, mais le plus surréaliste de l'histoire c'est que la majorité du conseil d'administration ne l'a jamais rencontré avant sa nomination! C'est en effet ce que révèle le New York Times : les querelles intestines du conseil, depuis l'éviction de Mark Hurd, l'ont rendu totalement inopérant.
Une fois en place, Léo Apotheker laisse le projet TouchPad, hérité du rachat de Palm pour 1,2 milliard de dollars par Mark Hurd, arriver à son terme, pour le saborder au premier signe de faiblesse. Mais il ne s'arrête pas en si bon chemin : l'iPad taillant des croupières non seulement à tout ce qui ressemble vaguement à une ardoise, mais pire encore commençant à faire de l'ombre au PC traditionnel, Apotheker décide de lâcher complètement le marché du matériel, pour transformer HP en ersatz de SAP, son précédent employeur (lire HP quitte le PC), à l'aide notamment du rachat de la société anglaise Autonomy Corp pour un montant de 10 milliards de dollars.
Il faut dire que depuis cette annonce tonitruante, HP a accumulé les bourdes en termes de communication. L'annonce elle-même a du être précipitée pour des raisons d'obligations légales : alors que HP n'a pas encore trouvé d'acquéreur pour sa division PC, elle se voit contrainte d'annoncer cette séparation suite à une fuite dans la presse. Pour éviter le traitement inéquitable des investisseurs face à cette information, le gendarme américain de la bourse, la SEC, oblige en effet les sociétés cotées à communiquer publiquement pour mettre tout le monde à égalité.
L'inconvénient de cette annonce prématurée, c'est qu'elle aura de facto fait perdre de la valeur à la division PSG, puisqu'à l'heure actuelle, officiellement personne n'en veut, HP la première. Les ventes de PC ont également souffert, puisque l'avenir de cette division est pour l'heure incertain. En pareil cas, mieux vaut avoir une feuille de route claire et bien délimitée, et si possible le nom d'un repreneur à annoncer, ce fut loin d'être le cas : HP n'a pu que faire part de son hésitation entre deux possibilités. Soit PSG devenait une entité à part entière, soit elle était revendue à un repreneur. Ces atermoiements ont créé un tort indéniable à la branche, au point que HP a du se fendre d'une campagne de communication pour rassurer les marchés (lire HP cherchait un repreneur depuis un an).
Autre couac notable, l'écoulement des stocks de TouchPad. Vendus 99 $ (à perte) pour tourner la page rapidement, HP s'est vue contrainte d'en faire fabriquer un nouveau lot pour honorer les commandes de pièces auprès de ses fournisseurs. Et pour apaiser la colère de ceux qui ont eu l'infortune d'acheter une TouchPad avant la baisse de tarif, HP aura du procéder à de coûteux remboursements.
Pire encore, le rachat d'Autonomy Corp est loin d'être bouclé, puisque les actionnaires ont refusé l'offre initiale de HP (lire L'acquisition d'Autonomy par HP retardée par les actionnaires). Si un accord n'est pas trouvé, c'est toute la solution de repli de HP qui pourrait prendre un sérieux coup dans l'aile.
De fait l'action HP n'a cessé de dégringoler (lire HP perd des plumes), et pas une semaine ne passe sens que HP ne commette une nouvelle bévue de communication, qui à n'en pas douter fera figure de cas d'école. La situation est devenue si intenable qu'un actionnaire a décidé de porter plainte contre HP pour sa communication illisible (lire HP : une plainte contre la communication du groupe).
C'est sur ce fond d'une communication sans queue ni tête, et de gâchis monumental, qu'arrive la nouvelle d'un remplacement potentiel de Léo Apotheker. La bourse accueille favorablement la nouvelle, bien que pour l'heure rien ne soit encore officiel. Reste à voir, en cas d'un nouveau changement de direction, si un nouveau cap sera une fois de plus donné à la société et si elle reviendra sur sa décision (entérinée par son conseil d'administration) de quitter le marché du matériel.
[MAJ Les annonces se précipitent : AllThingsD indique que Meg Whitman devrait succéder à Léo Apotheker dès la fermeture des marchés ce soir. Il ne s'agirait pas d'un intérim, mais d'un poste à long terme, qu'on lui souhaite plus durable que les 11 mois de son prédécesseur.