Apple profitera de la WWDC qui rassemble tous les ans les développeurs de logiciels pour produits Apple et qui se déroulera cette année à San Francisco du 10 au 14 juin pour présenter le successeur de OS X Mountain Lion. Sorti le 25 juillet 2012, le système d’exploitation d’Apple devrait avoir un successeur cette année et à part son numéro de version — OS X 10.9 —, on ne sait rien à son sujet.
Apple n’a encore rien dit sur cette mise à jour majeure qui, officiellement, n’existe pas. L’an dernier, le constructeur avait invité quelques journalistes en début d’année pour présenter son nouveau système et on savait déjà tout avant les présentations officielles. Qu’importe, cela ne doit pas nous empêcher d’imaginer ce qu’OS X 10.9 nous réservera… Des bruits de couloir qui circulent jusqu’à nos désirs les plus fous, voici ce que l’on veut dans cette nouvelle version.
À défaut de savoir à quoi s’attendre dans OS X 10.9, des bruits de couloir ont circulé le mois dernier. Parmi eux, une rumeur suggérait qu’Apple pourrait enrichir le Finder de son système avec, notamment, un système d’onglets. Cet ajout permettrait de limiter le nombre de fenêtres ouvertes, tout en offrant la possibilité de travailler facilement sur plusieurs dossiers en parallèle.
Si vous n’avez pas la patience d’attendre le successeur de Mountain Lion pour savoir si Apple a suivi cette voie, vous pouvez d’ores et déjà ajouter des onglets au navigateur de fichiers livré avec tous les Mac. Une application comme TotalFinder ajoute des onglets et bien plus encore. Plus complet encore, Path Finder dispose également d’onglets et de dizaines de fonctions qui, à n’en pas douter, ne seront pas intégrées par défaut à OS X.
Cette fois, ce n’est même pas une rumeur, mais presque une certitude. Apple devrait enfin corriger quelques problèmes liés au mode plein écran introduit avec OS X Lion et qui sont toujours présents. Remplir l’écran avec une application n’est pas une mauvaise idée, surtout sur un Mac avec un petit écran, surtout pour les interfaces encombrantes.
Comme on le voit très bien sur cet exemple, le problème se pose avec les écrans externes. Apple a conçu ce mode pour un ordinateur seul et il est de fait très utile sur un MacBook Air 11 pouces où l’espace disponible à l’écran est réduit, par exemple. Quand on utilise deux écrans, c’est une autre affaire : OS X associe une application en plein écran à un bureau virtuel. Si on utilise deux écrans, l’écran principal affichera l’interface de l’application, mais pas l’écran secondaire qui restera vide.
Dans OS X 10.9, on espère au moins pouvoir attribuer une application en plein écran non seulement à un espace, comme c’est le cas actuellement, mais aussi à un écran. Il devrait y avoir de toute manière du nouveau, c’est le responsable d’OS X qui l’a dit à demi-mot par mail… (lire : OS X : le mode plein écran sera peut-être amélioré).
Puisque l’on en est à parler de mode plein écran, on aimerait aussi que Mail soit un peu moins proche de la version iPad dans ce mode. Le plus frustrant ? La fenêtre de rédaction qui vient se superposer et qui est modale : en clair, quand on écrit un nouveau mail ou quand on répond à un message, on ne peut rien faire d’autre. C’est déjà pénible sur un iPad, c’est insupportable sur un Mac.
Les deux idées précédentes ont été inspirées par des rumeurs ou par Apple directement, mais on espère bien qu’Apple ne se contentera pas de si peu. D’autres fonctions d’OS X mériteraient d’être revues pour être plus utiles, comme le Launchpad. Inspirée d’iOS, cette interface rassemble toutes vos applications sous la forme d’une grille d’icônes.
L’idée n’est pas mauvaise, surtout pour faciliter la transition d’iOS, mais cette interface n’est pas aussi utile qu’elle pourrait l’être. Le champ de recherche permet de trouver plus facilement le logiciel recherché, mais on aimerait surtout que la première page rassemble les dernières applications utilisées. Et, pourquoi pas, les derniers documents ouverts récemment, ce pourrait être pratique.
Grâce à Messages, on peut désormais communiquer avec sa famille ou ses amis en utilisant iMessage, le service d’Apple qui est intégré à tous les appareils iOS. C’est une bonne chose, mais le logiciel n’a jamais fonctionné correctement. Depuis le lancement d’OS X Mountain Lion, les utilisateurs se plaignent qui de ne pas recevoir les derniers messages, qui de les recevoir dans le désordre, qui…
Le constructeur doit revoir son logiciel et le rendre fiable en toute circonstance. Un point particulièrement frustrant avec la version actuelle est la synchronisation des conversations qui n’est pas au point. On aimerait retrouver les mêmes messages partout et avec le même statut de lecture, ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui.
Autre chose : ne pas faire sonner tous ses appareils quand on utilise Messages sur l’un d’entre eux, c’est bien. Apple pourrait toutefois faire preuve de plus de patience : actuellement, si on ne lit pas immédiatement un nouveau message sur le Mac, l’iPhone et l’iPad sonnent trop rapidement à notre goût.
Apple n’a jamais été un constructeur réputé joueur : en matière de graphismes 3D et surtout de pilotes de cartes graphiques, les Mac ont souvent été un peu à la traine. Avec Mountain Lion, la situation ne s’est pas améliorée, au contraire même : alors que le moteur graphique OpenGL en est à la version 4.3, le système d’Apple en est resté à… OpenGL 3.2. Et on rappellera qu’OpenGL ne sert pas uniquement pour les jeux, il est utilisé par de nombreux logiciels professionnels.
Et on en vient toujours à l’éternel problème de l’optimisation des pilotes sous OS X. Un Mac mini sous Linux affiche de meilleures performances que sous OS X. Un comble, tant le système libre avait pendant des années très mauvaise réputation dans ce domaine. Il serait temps qu’Apple s’attaque à ce problème.
Dans OS X Mountain Lion, quand on clique sur un lien envoyé avec Plans depuis un iPhone ou iPad, on atterrit… dans Google Maps (exemple). Le constructeur a pensé à créer son propre domaine dédié aux cartes, mais maps.apple.com renvoie sur une page du site officiel qui vante les mérites de l’application, tandis que les adresses envoyées par ce biais sont renvoyées chez Google.
Il ne fait absolument aucun doute qu’Apple a prévu autre chose : à tout le moins, les cartes disponibles sur les terminaux iOS devraient être accessibles depuis n’importe quel navigateur. Ce serait une solution universelle qui fonctionnerait aussi bien sur les Mac que sur les ordinateurs sous Windows ou même, pourquoi pas, sur les terminaux mobiles concurrents.
Le constructeur pourrait aussi décider de développer un logiciel qui ne ferait pas beaucoup plus que le site Internet, mais qui permettrait d’accéder aux cartes d’Apple dans une interface native. Une synchronisation de l’historique et des itinéraires via iCloud permettrait aussi de transférer facilement une adresse ou un itinéraire depuis le Mac vers l’iPhone.
Apple a conçu une application de lecture pour ses iPhone et iPad, mais iBooks n’a jamais eu d’équivalent sur Mac. Certes, le Mac App Store regorge d’applications capables de lire les fichiers ePub, mais celles-ci ne peuvent pas afficher les livres achetés sur l’iBookstore.
Apple pourrait concevoir une version OS X de son application de lecture et ainsi offrir à ses utilisateurs un moyen supplémentaire d’acheter ses livres. Accessoirement, cela permettrait aussi de désengorger iTunes : le simple lecteur audio est devenu un énorme logiciel avec le temps, et il permet aussi de gérer des livres et d’en acheter. Un logiciel dédié simplifierait les choses, tout en offrant la possibilité de lire sur son Mac.
Apple a ajouté un soupçon de Siri dans OS X 10.8 en intégrant le mode dictée de l’assistant vocal d’iOS. Le système permet de dicter du texte dans n’importe quelle application, pour le transcrire à la volée en passant par les serveurs mis en place par le constructeur.
Ce mode dictée fonctionne, mais il est très limité par rapport à ce que l’on peut faire avec Siri sur un iPhone ou un iPad. Apple pourrait aller beaucoup plus loin en intégrant son assistant vocal au cœur d’OS X. Un raccourci pourrait lancer l’interface d’iOS, mais le constructeur pourrait imaginer un assistant plus évolué. À la manière de la nouvelle Xbox One, il pourrait rester en permanence en fonctionnement et agir dès qu’il reconnaît une question. On espère quand même que ce ne sera qu’une option : à la rédaction, les avis sont très partagés sur cette fonction que l’on peut trouver un peu intrusive…
Le Centre de Notifications qui rassemble toutes les notifications reçues sur votre Mac, comme celui d’iOS, était une bonne idée sur le papier. Dans les faits, cette bonne idée est gâchée par un défaut : les alertes ne sont pas synchronisées. Exemple concret : vous recevez une nouvelle mention sur Twitter, votre iPhone, votre iPad et votre Mac affichent une notification ; vous lisez la mention sur le téléphone, vous n’avez plus besoin de l’alerte correspondante.
Malheureusement, elle est toujours affichée sur l’ordinateur, comme sur la tablette et vous n’avez d’autres choix que de la retirer à la main sur les deux autres appareils. Avec le temps, le Centre de notifications devient bien vite encombré et sa gestion manuelle est pénible au quotidien. On aimerait dans OS X 10.9 une synchronisation du statut de lecture de ces alertes : en lire une sur le téléphone la retire partout.
Autre point qui pourrait être amélioré, une gestion plus automatique des alertes qui s’affichent et surtout qui restent dans le Centre de notifications. Dans la version actuelle, il faut définir à l’avance les logiciels qui affichent des notifications dans cet espace et Apple a eu la mauvaise idée d’y mettre par défaut toutes les applications.
OS X 10.9 pourrait analyser vos habitudes et, à la manière d’un Google Now par exemple, ne présenter que les alertes qui vous intéressent vraiment. Un critère simple serait le nombre de fois où vous cliquez sur une notification : au départ, le Centre de notifications serait plein d’alertes, mais il les retirerait si vous ne les utilisez jamais.
iCloud synchronise déjà de nombreuses informations entre les appareils iOS et les Mac : le carnet d’adresses, le calendrier ou encore les notes. Apple pourrait toutefois étendre la synchronisation iCloud à d’autres domaines qui seraient très utiles, et en premier lieu certains réglages.
Synchroniser les réglages de toutes les applications, comme avec MobileMe, serait utile entre deux Mac. Entre un appareil mobile et un Mac, on pourrait aussi profiter de synchroniser des données : les mots de passe contenus dans le Trousseau d’accès pourraient servir pour se connecter à un réseau WiFi avec tous ses appareils par exemple. La synchronisation des raccourcis qui permettent de gagner du temps en évitant d’écrire des mots complets est déjà en place entre appareils iOS. Elle devrait l’être également avec OS X, d’autant que le système d’Apple intègre son propre mécanisme de substitutions.
Apple a conçu iCloud pour synchroniser des données entre deux appareils et au sein d’une même application. Dans sa suite bureautique iWork par exemple, on peut ouvrir un document dans le traitement de texte du constructeur sur un Mac et le modifier sur un iPad, tout en l’affichant sur un iPhone. Cette synchronisation fonctionne bien, mais elle est limitée aux seuls logiciels conçus spécifiquement pour prendre en charge le service d’Apple. Elle est également réservée aux applications en vente sur le Mac App Store, ce qui empêche de nombreux développeurs de l’intégrer.
On aimerait qu’Apple fasse d’iCloud un service de synchronisation beaucoup plus souple, dans l’esprit d’un Dropbox. Un dossier pourrait être accessible dans le Finder et tout ce que l’on y placerait serait automatiquement synchronisé avec tous les Mac, et tous les appareils iOS via une application dédiée.
Des applications tierces proposent déjà des services comme celui-ci : c’est le cas notamment d’iClouDrive (lire : iClouDrive : un peu Dropbox dans iCloud). Ce logiciel se contente en fait d’un lien vers le dossier iCloud qui est masqué par défaut, mais que l’utilisateur confirmé peut très bien afficher (on peut le voir dans
Entre 2006 et 2009, tous les utilisateurs de Mac n’attendaient que ça : l’ajout du ZFS. Ce nouveau système de fichiers devait remplacer celui par défaut d’OS X, le HFS+ qui date de 1998 et qui n’était qu’une évolution du HFS imaginé dans les années 1980. Apple a failli l’intégrer à son système, le constructeur en a parlé dans des keynotes et l’a même présenté sur son site, tandis qu’une bêta de Mac OS X 10.5 pouvait lire et écrire les disques durs formatés en ZFS. Las, à la dernière minute le constructeur a fait marche arrière et enterré le projet…
Les fans du ZFS n’ont pourtant pas baissé les bras, comme en témoigne cette pétition signée par 3000 fans qui réclament son retour dans OS X 10.9. Pourquoi un tel engouement ? Il faut rappeler que ce format avait de nombreux avantages : plus récent, il est plus moderne et fonctionne en 128 bits pour repousser loin, très loin ses limites en terme de capacité de stockage (16 millions de To).
Ce système de stockage excelle aussi à protéger vos données et à éviter les erreurs, mais son principal intérêt pour l’utilisateur est de rendre obsolètes les notions de partition et de disque dur externe. Ajoutez un volume de stockage à l’ordinateur et le ZFS permet d’étendre le stockage total disponible en toute transparence. Mais en misant sur Core Storage qui a rendu possible l’avènement de Fusion Drive, il est très peu probable qu’Apple s’oriente vers ce type de solutions. De plus, la licence utilisée par Oracle pour ZFS n’est pas du goût du Californien.
Sur le même sujet :
- La saga ZFS n’en finit plus
- ZFS : chronique d’un abandon
Présenté par Steve Jobs en 2005, Front Row permettait d’utiliser un Mac comme media-center. Une interface très sobre contrôlée par la télécommande qui était alors livrée avec tous les ordinateurs Apple permettait de lire de la musique, afficher des photos en diaporama ou encore lire des films, sur un DVD ou non.
Malheureusement, Apple a retiré cette fonction d’OS X Lion. Si les alternatives existent — on en a évoqué quelques-unes dans notre série sur un Mac mini sous la télé —, aucune ne propose une interface aussi simple et claire que feu Front Row. Pour être franc, on ne pariera pas sur le retour de cette fonction à l’heure où le constructeur met en avant l’Apple TV, mais on aimerait bien la retrouver. Avec une prise en charge d’AirPlay, ce serait parfait…
Puisque l’on en est à parler de nos rêves les plus fous, on aimerait un nouvel iTunes. Pas une nouvelle interface comme iTunes 11, mais une réécriture en profondeur qui permettrait à la fois de le simplifier et l’accélérer.
Ce logiciel en fait trop : musique, podcasts, films, livres et même applications, il doit gérer trop de choses trop différentes. Apple devrait le recentrer sur le multimédia, pour commencer : en sortant un iBooks OS X comme on l’évoquait plus tôt et en faisant une application dédiée pour l’App Store et la gestion des applications iOS, on aurait un logiciel moins complexe et sans doute plus agréable au quotidien.
Apple n’a encore rien dit sur cette mise à jour majeure qui, officiellement, n’existe pas. L’an dernier, le constructeur avait invité quelques journalistes en début d’année pour présenter son nouveau système et on savait déjà tout avant les présentations officielles. Qu’importe, cela ne doit pas nous empêcher d’imaginer ce qu’OS X 10.9 nous réservera… Des bruits de couloir qui circulent jusqu’à nos désirs les plus fous, voici ce que l’on veut dans cette nouvelle version.
Parmi les choses que l’on ne sait pas, la plus essentielle est sans doute l’animal choisi pour représenter cette nouvelle version…
Améliorer les fonctions existantes
Un Finder plus complet
À défaut de savoir à quoi s’attendre dans OS X 10.9, des bruits de couloir ont circulé le mois dernier. Parmi eux, une rumeur suggérait qu’Apple pourrait enrichir le Finder de son système avec, notamment, un système d’onglets. Cet ajout permettrait de limiter le nombre de fenêtres ouvertes, tout en offrant la possibilité de travailler facilement sur plusieurs dossiers en parallèle.
Si vous n’avez pas la patience d’attendre le successeur de Mountain Lion pour savoir si Apple a suivi cette voie, vous pouvez d’ores et déjà ajouter des onglets au navigateur de fichiers livré avec tous les Mac. Une application comme TotalFinder ajoute des onglets et bien plus encore. Plus complet encore, Path Finder dispose également d’onglets et de dizaines de fonctions qui, à n’en pas douter, ne seront pas intégrées par défaut à OS X.
Un mode plein écran enfin utile
Cette fois, ce n’est même pas une rumeur, mais presque une certitude. Apple devrait enfin corriger quelques problèmes liés au mode plein écran introduit avec OS X Lion et qui sont toujours présents. Remplir l’écran avec une application n’est pas une mauvaise idée, surtout sur un Mac avec un petit écran, surtout pour les interfaces encombrantes.
iTunes en mode plein écran sur un écran externe alimenté par un Mac portable.
Comme on le voit très bien sur cet exemple, le problème se pose avec les écrans externes. Apple a conçu ce mode pour un ordinateur seul et il est de fait très utile sur un MacBook Air 11 pouces où l’espace disponible à l’écran est réduit, par exemple. Quand on utilise deux écrans, c’est une autre affaire : OS X associe une application en plein écran à un bureau virtuel. Si on utilise deux écrans, l’écran principal affichera l’interface de l’application, mais pas l’écran secondaire qui restera vide.
Quand on utilise deux écrans, le mode plein écran affiche l’application sur l’écran principal (ici à droite) et laisse l’écran secondaire vide (à gauche).
Dans OS X 10.9, on espère au moins pouvoir attribuer une application en plein écran non seulement à un espace, comme c’est le cas actuellement, mais aussi à un écran. Il devrait y avoir de toute manière du nouveau, c’est le responsable d’OS X qui l’a dit à demi-mot par mail… (lire : OS X : le mode plein écran sera peut-être amélioré).
Puisque l’on en est à parler de mode plein écran, on aimerait aussi que Mail soit un peu moins proche de la version iPad dans ce mode. Le plus frustrant ? La fenêtre de rédaction qui vient se superposer et qui est modale : en clair, quand on écrit un nouveau mail ou quand on répond à un message, on ne peut rien faire d’autre. C’est déjà pénible sur un iPad, c’est insupportable sur un Mac.
La dernière version de Mail, en plein écran.
Launchpad
Les deux idées précédentes ont été inspirées par des rumeurs ou par Apple directement, mais on espère bien qu’Apple ne se contentera pas de si peu. D’autres fonctions d’OS X mériteraient d’être revues pour être plus utiles, comme le Launchpad. Inspirée d’iOS, cette interface rassemble toutes vos applications sous la forme d’une grille d’icônes.
L’idée n’est pas mauvaise, surtout pour faciliter la transition d’iOS, mais cette interface n’est pas aussi utile qu’elle pourrait l’être. Le champ de recherche permet de trouver plus facilement le logiciel recherché, mais on aimerait surtout que la première page rassemble les dernières applications utilisées. Et, pourquoi pas, les derniers documents ouverts récemment, ce pourrait être pratique.
Messages
Grâce à Messages, on peut désormais communiquer avec sa famille ou ses amis en utilisant iMessage, le service d’Apple qui est intégré à tous les appareils iOS. C’est une bonne chose, mais le logiciel n’a jamais fonctionné correctement. Depuis le lancement d’OS X Mountain Lion, les utilisateurs se plaignent qui de ne pas recevoir les derniers messages, qui de les recevoir dans le désordre, qui…
Le constructeur doit revoir son logiciel et le rendre fiable en toute circonstance. Un point particulièrement frustrant avec la version actuelle est la synchronisation des conversations qui n’est pas au point. On aimerait retrouver les mêmes messages partout et avec le même statut de lecture, ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui.
Autre chose : ne pas faire sonner tous ses appareils quand on utilise Messages sur l’un d’entre eux, c’est bien. Apple pourrait toutefois faire preuve de plus de patience : actuellement, si on ne lit pas immédiatement un nouveau message sur le Mac, l’iPhone et l’iPad sonnent trop rapidement à notre goût.
OpenGL 4 et des pilotes optimisés
Apple n’a jamais été un constructeur réputé joueur : en matière de graphismes 3D et surtout de pilotes de cartes graphiques, les Mac ont souvent été un peu à la traine. Avec Mountain Lion, la situation ne s’est pas améliorée, au contraire même : alors que le moteur graphique OpenGL en est à la version 4.3, le système d’Apple en est resté à… OpenGL 3.2. Et on rappellera qu’OpenGL ne sert pas uniquement pour les jeux, il est utilisé par de nombreux logiciels professionnels.
Et on en vient toujours à l’éternel problème de l’optimisation des pilotes sous OS X. Un Mac mini sous Linux affiche de meilleures performances que sous OS X. Un comble, tant le système libre avait pendant des années très mauvaise réputation dans ce domaine. Il serait temps qu’Apple s’attaque à ce problème.
Compléter le lien avec iOS
Applications manquantes : Plans et iBooks
Dans OS X Mountain Lion, quand on clique sur un lien envoyé avec Plans depuis un iPhone ou iPad, on atterrit… dans Google Maps (exemple). Le constructeur a pensé à créer son propre domaine dédié aux cartes, mais maps.apple.com renvoie sur une page du site officiel qui vante les mérites de l’application, tandis que les adresses envoyées par ce biais sont renvoyées chez Google.
Il ne fait absolument aucun doute qu’Apple a prévu autre chose : à tout le moins, les cartes disponibles sur les terminaux iOS devraient être accessibles depuis n’importe quel navigateur. Ce serait une solution universelle qui fonctionnerait aussi bien sur les Mac que sur les ordinateurs sous Windows ou même, pourquoi pas, sur les terminaux mobiles concurrents.
Le constructeur pourrait aussi décider de développer un logiciel qui ne ferait pas beaucoup plus que le site Internet, mais qui permettrait d’accéder aux cartes d’Apple dans une interface native. Une synchronisation de l’historique et des itinéraires via iCloud permettrait aussi de transférer facilement une adresse ou un itinéraire depuis le Mac vers l’iPhone.
Exemple d’une application sur le Mac App Store qui fournit un accès à Google Maps dans une interface native. On pourrait très bien envisager la même chose, mais avec Plans.
Apple a conçu une application de lecture pour ses iPhone et iPad, mais iBooks n’a jamais eu d’équivalent sur Mac. Certes, le Mac App Store regorge d’applications capables de lire les fichiers ePub, mais celles-ci ne peuvent pas afficher les livres achetés sur l’iBookstore.
Apple pourrait concevoir une version OS X de son application de lecture et ainsi offrir à ses utilisateurs un moyen supplémentaire d’acheter ses livres. Accessoirement, cela permettrait aussi de désengorger iTunes : le simple lecteur audio est devenu un énorme logiciel avec le temps, et il permet aussi de gérer des livres et d’en acheter. Un logiciel dédié simplifierait les choses, tout en offrant la possibilité de lire sur son Mac.
BookReader est sans doute le lecteur Mac qui essaie le plus de s’approcher d’iBooks.
Siri dans le Mac
Apple a ajouté un soupçon de Siri dans OS X 10.8 en intégrant le mode dictée de l’assistant vocal d’iOS. Le système permet de dicter du texte dans n’importe quelle application, pour le transcrire à la volée en passant par les serveurs mis en place par le constructeur.
Ce mode dictée fonctionne, mais il est très limité par rapport à ce que l’on peut faire avec Siri sur un iPhone ou un iPad. Apple pourrait aller beaucoup plus loin en intégrant son assistant vocal au cœur d’OS X. Un raccourci pourrait lancer l’interface d’iOS, mais le constructeur pourrait imaginer un assistant plus évolué. À la manière de la nouvelle Xbox One, il pourrait rester en permanence en fonctionnement et agir dès qu’il reconnaît une question. On espère quand même que ce ne sera qu’une option : à la rédaction, les avis sont très partagés sur cette fonction que l’on peut trouver un peu intrusive…
Synchroniser les notifications
Le Centre de Notifications qui rassemble toutes les notifications reçues sur votre Mac, comme celui d’iOS, était une bonne idée sur le papier. Dans les faits, cette bonne idée est gâchée par un défaut : les alertes ne sont pas synchronisées. Exemple concret : vous recevez une nouvelle mention sur Twitter, votre iPhone, votre iPad et votre Mac affichent une notification ; vous lisez la mention sur le téléphone, vous n’avez plus besoin de l’alerte correspondante.
Malheureusement, elle est toujours affichée sur l’ordinateur, comme sur la tablette et vous n’avez d’autres choix que de la retirer à la main sur les deux autres appareils. Avec le temps, le Centre de notifications devient bien vite encombré et sa gestion manuelle est pénible au quotidien. On aimerait dans OS X 10.9 une synchronisation du statut de lecture de ces alertes : en lire une sur le téléphone la retire partout.
Le Centre de notifications accumule les alertes qu’il faudra retirer à la main, application après application. Contraignant…
Autre point qui pourrait être amélioré, une gestion plus automatique des alertes qui s’affichent et surtout qui restent dans le Centre de notifications. Dans la version actuelle, il faut définir à l’avance les logiciels qui affichent des notifications dans cet espace et Apple a eu la mauvaise idée d’y mettre par défaut toutes les applications.
OS X 10.9 pourrait analyser vos habitudes et, à la manière d’un Google Now par exemple, ne présenter que les alertes qui vous intéressent vraiment. Un critère simple serait le nombre de fois où vous cliquez sur une notification : au départ, le Centre de notifications serait plein d’alertes, mais il les retirerait si vous ne les utilisez jamais.
Par défaut, toutes les applications affichent leurs cinq dernières alertes dans le Centre de notification.
Synchroniser les préférences avec iOS
iCloud synchronise déjà de nombreuses informations entre les appareils iOS et les Mac : le carnet d’adresses, le calendrier ou encore les notes. Apple pourrait toutefois étendre la synchronisation iCloud à d’autres domaines qui seraient très utiles, et en premier lieu certains réglages.
Synchroniser les réglages de toutes les applications, comme avec MobileMe, serait utile entre deux Mac. Entre un appareil mobile et un Mac, on pourrait aussi profiter de synchroniser des données : les mots de passe contenus dans le Trousseau d’accès pourraient servir pour se connecter à un réseau WiFi avec tous ses appareils par exemple. La synchronisation des raccourcis qui permettent de gagner du temps en évitant d’écrire des mots complets est déjà en place entre appareils iOS. Elle devrait l’être également avec OS X, d’autant que le système d’Apple intègre son propre mécanisme de substitutions.
On peut bien rêver…
Dropbox avec iCloud
Apple a conçu iCloud pour synchroniser des données entre deux appareils et au sein d’une même application. Dans sa suite bureautique iWork par exemple, on peut ouvrir un document dans le traitement de texte du constructeur sur un Mac et le modifier sur un iPad, tout en l’affichant sur un iPhone. Cette synchronisation fonctionne bien, mais elle est limitée aux seuls logiciels conçus spécifiquement pour prendre en charge le service d’Apple. Elle est également réservée aux applications en vente sur le Mac App Store, ce qui empêche de nombreux développeurs de l’intégrer.
Accès à l’espace iCloud d’un logiciel dans OS X 10.8
On aimerait qu’Apple fasse d’iCloud un service de synchronisation beaucoup plus souple, dans l’esprit d’un Dropbox. Un dossier pourrait être accessible dans le Finder et tout ce que l’on y placerait serait automatiquement synchronisé avec tous les Mac, et tous les appareils iOS via une application dédiée.
Des applications tierces proposent déjà des services comme celui-ci : c’est le cas notamment d’iClouDrive (lire : iClouDrive : un peu Dropbox dans iCloud). Ce logiciel se contente en fait d’un lien vers le dossier iCloud qui est masqué par défaut, mais que l’utilisateur confirmé peut très bien afficher (on peut le voir dans
~/Bibliothèque/Mobile Documents/
). ZFS : le retour
Entre 2006 et 2009, tous les utilisateurs de Mac n’attendaient que ça : l’ajout du ZFS. Ce nouveau système de fichiers devait remplacer celui par défaut d’OS X, le HFS+ qui date de 1998 et qui n’était qu’une évolution du HFS imaginé dans les années 1980. Apple a failli l’intégrer à son système, le constructeur en a parlé dans des keynotes et l’a même présenté sur son site, tandis qu’une bêta de Mac OS X 10.5 pouvait lire et écrire les disques durs formatés en ZFS. Las, à la dernière minute le constructeur a fait marche arrière et enterré le projet…
Les fans du ZFS n’ont pourtant pas baissé les bras, comme en témoigne cette pétition signée par 3000 fans qui réclament son retour dans OS X 10.9. Pourquoi un tel engouement ? Il faut rappeler que ce format avait de nombreux avantages : plus récent, il est plus moderne et fonctionne en 128 bits pour repousser loin, très loin ses limites en terme de capacité de stockage (16 millions de To).
Ce système de stockage excelle aussi à protéger vos données et à éviter les erreurs, mais son principal intérêt pour l’utilisateur est de rendre obsolètes les notions de partition et de disque dur externe. Ajoutez un volume de stockage à l’ordinateur et le ZFS permet d’étendre le stockage total disponible en toute transparence. Mais en misant sur Core Storage qui a rendu possible l’avènement de Fusion Drive, il est très peu probable qu’Apple s’oriente vers ce type de solutions. De plus, la licence utilisée par Oracle pour ZFS n’est pas du goût du Californien.
Sur le même sujet :
- La saga ZFS n’en finit plus
- ZFS : chronique d’un abandon
Le retour de Front Row
Présenté par Steve Jobs en 2005, Front Row permettait d’utiliser un Mac comme media-center. Une interface très sobre contrôlée par la télécommande qui était alors livrée avec tous les ordinateurs Apple permettait de lire de la musique, afficher des photos en diaporama ou encore lire des films, sur un DVD ou non.
Malheureusement, Apple a retiré cette fonction d’OS X Lion. Si les alternatives existent — on en a évoqué quelques-unes dans notre série sur un Mac mini sous la télé —, aucune ne propose une interface aussi simple et claire que feu Front Row. Pour être franc, on ne pariera pas sur le retour de cette fonction à l’heure où le constructeur met en avant l’Apple TV, mais on aimerait bien la retrouver. Avec une prise en charge d’AirPlay, ce serait parfait…
Revoir complètement iTunes
Puisque l’on en est à parler de nos rêves les plus fous, on aimerait un nouvel iTunes. Pas une nouvelle interface comme iTunes 11, mais une réécriture en profondeur qui permettrait à la fois de le simplifier et l’accélérer.
Ce logiciel en fait trop : musique, podcasts, films, livres et même applications, il doit gérer trop de choses trop différentes. Apple devrait le recentrer sur le multimédia, pour commencer : en sortant un iBooks OS X comme on l’évoquait plus tôt et en faisant une application dédiée pour l’App Store et la gestion des applications iOS, on aurait un logiciel moins complexe et sans doute plus agréable au quotidien.
iTunes lit la musique… mais pas seulement.