Google a procédé dans la nuit à la restructuration annoncée de son capital, nécessaire à la création d’une nouvelle société mère, Alphabet. Une réorganisation qui donne lieu à un jeu de chaises musicales : Larry Page abandonne le titre de CEO de Google à Sundar Pichai pour devenir celui d’Alphabet. Son compère Sergey Brin, qui avait pris du recul pour se consacrer à Google X, prend le titre de président d’Alphabet.
Si Google se sépare de certaines de ses composantes à la faveur de cette restructuration, elle conserve la main sur YouTube et Android, et bien évidemment sur ses cœurs de métier que sont la recherche et la publicité en ligne. Google Fiber et Nest deviennent des filiales d’Alphabet, tout comme les fonds d’investissement Google Ventures et Google Capital, le laboratoire de recherche appliquée Google X, et les firmes de biotechnologie Calico et Life Science.
Le nom « Google » devrait progressivement disparaître de celui de ces filiales, qui auront chacune leur CEO et pourront développer leur stratégie et accueillir des capitaux externes en toute indépendance. Alphabet n’a d’autre mission que d’assurer le financement de ces sociétés et de leurs dirigeants, de coordonner leur activité à long terme, et le cas échéant d’accueillir de nouveaux membres ou de se séparer de membres actuels.
De manière beaucoup plus prosaïque, Alphabet a aussi pris le contrôle des actions de Google, après qu’elles ont été transférées à une société intermédiaire. Lorsque le NASDAQ rouvrira ce lundi 5 octobre, les mnémos GOOG et GOOGL seront toujours affichés sur les écrans, mais ils désigneront désormais les actions de classe C (sans droit de vote) et celles de classe A (avec droit de vote) d’Alphabet.