Ça n'est pas de la très grande littérature, mais la lecture du document 10-Q envoyé par Apple à la SEC, le gendarme américain de la Bourse, est plein d'enseignements. On y apprend, entre autres chiffres, que le budget alloué à la recherche et au développement a atteint les 1,42 milliard de dollars au premier trimestre calendaire (le second trimestre fiscal pour Apple), soit 303 millions de dollars de plus par rapport à la même période de 2013. Autrement dit, cet investissement correspond à 3,1% des revenus, contre 2,6% pour le premier trimestre de l'an dernier.
Durant ses deux premiers trimestres fiscaux (la nouvelle année débute début octobre chez Apple), le constructeur de Cupertino a dépensé 2,75 milliards dans la R&D, contre 2,13 milliards durant les six premiers mois de l'année fiscale 2013. Pour donner un ordre d'idée, AppleInsider rappelle qu'Apple avait englouti 2,68 milliards dans ce même budget pendant les cinq années ayant précédé le lancement de l'iPhone, en 2007 - l'entreprise a donc dépensé plus en seulement six mois.
Dans le document 10-Q, il est explicitement fait mention de dépenses en hausse directement liées au « développement de nouveautés et à l'amélioration de produits ». Cela fait quelques mois maintenant que Tim Cook fait effectivement miroiter le lancement de produits dans de nouvelles catégories. Lucas Maestri, le contrôleur de l'entreprise, a précisé durant la conférence audio des résultats du second trimestre que les charges d'exploitation (qui intègrent les dépenses de R&D) seront comprises entre 4,4 et 4,5 milliards de dollars au trimestre s'achevant fin juin - c'est plus encore que pendant le premier trimestre où ces dépenses ont été de 4,35 milliards. Au rythme où vont les choses, le budget alloué à la R&D devrait s'établir aux environs de 1,5 milliard de dollars au second trimestre calendaire.
Tim Cook a par ailleurs réitéré — mais est-ce si étonnant ? — qu'Apple va continuer à investir dans la R&D : « Nous allons continuer à innover en investissant en recherche et développement, et capitaliser sur nos forces dans le matériel, le logiciel et les services ».