Apple a annoncé l’augmentation de son programme de rachat d’actions et de versement de dividendes, qui passe de 90 milliards — un montant déjà très conséquent — à 140 milliards de dollars. L’entreprise devient au passage le plus gros payeur de dividendes au monde, à la grande joie des actionnaires (même si Carl Icahn en réclame toujours plus). Pour financer ces versements et ces achats, Apple ne fait toutefois pas appel à son confortable trésor de guerre : puiser dans ce bas de laine de 194 milliards de dollars (majoritairement stockés en dehors des États-Unis) reviendrait à payer des taxes élevées de l’ordre de 30%.
Apple préfère s’adresser au marché de la dette : la société émet des obligations qu’elle rembourse ensuite à des investisseurs trop heureux d’écouler leur trop plein d’argent. Les titres émis par le groupe, souvent à l’international pour profiter des taux d’intérêt favorables, sont d’ailleurs très courus. L’entreprise envisage de monter une opération de ce type au Japon, où d’après Nikkei, elle chercherait à lever l’équivalent de 1,6 milliard de dollars.
Le constructeur profiterait d’une situation financière très favorable, avec des taux d’intérêt faibles qui lui évitent de reverser trop d’argent aux investisseurs. Cette somme servirait non seulement à améliorer les dividendes versés aux actionnaires, mais aussi à muscler ses activités dans l’archipel. La levée pourrait être lancée dès le mois prochain.