Il y a environ 25 ans, Apple abandonnait la disquette avec l'iMac1. Et en 2024, le gouvernement japonais suit (enfin) la même voie. En effet, jusqu'à maintenant, de nombreuses administrations nipponnes (dans le domaine minier, le commerce de l'alcool, l'armement, etc.) devaient spécifiquement transmettre les données sur des disquettes ou des CD-ROM.
Mais une loi portée par le ministre de la transformation digitale numérique supprime enfin ce vestige du passé. Ce n'est pas anodin : en dehors du fait que les disquettes sont peu fiables (particulièrement dans un pays assez humide comme le Japon), les ordinateurs ne prennent plus en charge les lecteurs de disquettes nativement depuis de nombreuses années, même s'il existe des lecteurs USB. De même, le principal fabricant (et inventeur de la disquette 3,5 pouces), Sony, a arrêté la production il y a une grosse dizaine d'années.
Il faut tout de même noter que si les disquettes sont largement obsolètes, elles sont encore employées dans de vieux systèmes. Nous avions parlé des Boeing 747 qui nécessitent l'antique média pour des mises à jour, mais l'US Air Force a employé des disquettes de 8 pouces pour des systèmes critiques jusqu'il y a quelques années et des mascottes de restaurants passent encore par des disquettes pour la configuration. Pour l'anecdote, le dernier système d'exploitation Apple livré sur disquettes était Mac OS 8 et il nécessitait 27 disquettes. Et rappelons enfin que l'icône de sauvegarde est toujours une 💾, même si une partie des utilisateurs des outils informatiques modernes n'a jamais vu ou employé ce média.
En 2023, la disquette ne veut toujours pas mourir
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Un choix effectué assez tard dans le développement, la carte mère contient les traces pour le connecteur du lecteur et il est possible d'en ajouter un avec quelques points de soudure. ↩︎