Quand Apple, Amazon et Google se décident à agir ensemble, cela signifie que le motif de cet engagement commun dépasse les bisbilles qui font habituellement les choux gras de l’actualité. Il s’agit en l’occurrence de promouvoir les pratiques innovantes en matière de paiement. Le groupe Financial Innovation Now, qui compte aussi dans ses rangs Intuit et Paypal, n’est autre qu’un lobby qui veut peser sur le débat politique concernant la sécurité, la prévention de la fraude, les règlements en temps réel, les prêts en ligne et l’accès aux services financiers de base.
La transition technologique en cours dans les domaines du paiement sans contact (Apple Pay, Android Pay…) fait en sorte que les services financiers sont « plus accessibles, moins chers et mieux sécurisés », explique Brian Peters, le directeur général de Financial Innovation Now. « Le défi à Washington est d’être sûr que ceux qui font les lois comprennent [cette transition] (…) et qu’ils n’appliquent pas de vieilles lois pour de nouvelles technologies ».
En janvier, le représentant du Missouri a proposé une nouvelle loi obligeant les commerçants à enregistrer l’identité de leurs clients payant avec leur smartphone. Une opération longue et compliquée, qui annule tous les avantages d’un service comme Apple Pay… « La régulation doit autoriser ces innovations à entrer et se concurrencer sur le marché », poursuit Peters. « Nous allons travailler avec les décideurs pour promouvoir l’adoption de ces nouveaux services, dont beaucoup apportent déjà des avantages significatifs pour les consommateurs et les commerces aujourd’hui ».
Apple Pay est pris en charge par plus de 2 500 banques et établissements de crédit, et on pourra payer chez 1,5 millions de commerces d’ici la fin de l’année. Le service va se lancer au Canada et en Espagne ces prochains mois.
