Les fins de mois difficiles, ce n’est pas pour Apple, tranquillement assise sur un trésor de guerre de 212 milliards de dollars — dont une vaste partie (200 milliards environ) stockée ailleurs qu’aux États-Unis. S’il prenait au constructeur l’envie de puiser dans ce considérable bas de laine, il lui faudrait reverser un pourcentage conséquent (environ 35%) des sommes prélevées aux services fiscaux américains.
Tim Cook, et une bonne partie de l’industrie du pays, ne cesse de réclamer un geste à l’administration US pour abaisser le niveau de la taxation (lire : Optimisation fiscale : les accusations à l'encontre d'Apple sont des « conneries politiciennes » selon Tim Cook). Au vu du contexte politique américain actuel et de la bataille des élections présidentielles, un consensus sur le sujet ne risque pas d’arriver demain ni dans les prochains mois.
C’est pourquoi Apple doit faire appel au marché obligataire pour financer plusieurs de ses opérations de grande envergure. L’entreprise compte ainsi procéder à plusieurs émissions obligataires à maturité variable : des obligations sur 30 ans sont ainsi prévues. Apple prévoit donc de vivre jusqu’en 2046, ce qui est une bonne nouvelle.
Plus près de nous, Apple compte aussi émettre des obligations à taux flottant et à taux fixe pour 2018 et 2019. On ne connait pas encore le niveau des taux, ni même le volume d’obligations qu’Apple compte proposer au marché, mais les émissions de 2013 et 2014 donnent une petite idée. Apple avait alors vendu pour respectivement 17 et 12 milliards d’obligations.
Cet argent, qui coûte beaucoup moins cher à rembourser que si Apple le rapatriait depuis l’étranger, va servir à rémunérer les actionnaires, financer le programme de rachat d’actions ainsi que des acquisitions. Apple a déjà fait appel au marché obligataire par cinq fois depuis 2013.
Mise à jour — D’après un document remis à la SEC par Apple, le constructeur se prépare à émettre entre 10 et 12 milliards de dollars d’obligations