La pression judiciaire des autorités américaines sur Apple pour déverrouiller des iPhone dans le cadre d'enquêtes policières se dégonfle. À San Bernardino, le FBI a renoncé à forcer la main d'Apple pour déverrouiller l'iPhone 5c de Syed Rizwan Farook. Cette fois, c'est dans une affaire new yorkaise que le Department of Justice abandonne la procédure qui aurait obligé le constructeur à aider les enquêteurs pour débloquer un iPhone.
Il s'agit cette fois d'un dossier de trafic de drogue. Les procureurs fédéraux ont fait savoir à la juge en charge du dossier que le DoJ n'avait plus besoin de l'aide d'Apple : une personne non identifiée a fourni le code de déverrouillage du smartphone, que les enquêteurs ont exploité pour accéder aux données contenues dans l'appareil.
Si Apple n'a pas fait de commentaire, la porte-parole du DoJ a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'établir un précédent. Cet argument, déjà utilisé par le FBI pour San Bernardino, a été constamment combattu par Tim Cook qui estime lui que les forces de l'ordre tentent d'obtenir une porte dérobée dans iOS. Le DoJ ne donnera pas le nom de la personne qui a permis de déverrouiller l'iPhone en question.
Ces six derniers mois, le FBI n'a pas pu accéder aux informations stockées dans 13% des smartphones impliqués dans des enquêtes. À San Bernardino, le Bureau a payé très cher la technique qui lui a permis de déverrouiller l'iPhone 5c (lire : San Bernardino : le FBI a payé plus de 1,3 million de dollars la faille de l'iPhone 5c).