Le FBI a fait savoir à Apple qu’iOS et OS X souffraient d’une faille de sécurité, raconte Reuters. Qu’on se rassure, cette vulnérabilité, divulguée le 14 avril, a été corrigée avec iOS 9 et OS X El Capitan. En ce qui concerne les appareils mobiles, 80% des iPhone sont équipés du dernier OS en date, a expliqué Apple (et même 84%, (lire : L'adoption d'iOS 9 arrive presque au niveau d'iOS 7 en 2014). La Pomme n’a pas l’intention de livrer de patch correctif pour les anciens systèmes d’exploitation.
Cette divulgation d’une faille a été réalisée par le biais du Vulnerability Equities Process, un mécanisme mis en place en 2014, et qui sert ici pour la première fois à informer Apple. C’est un système par lequel les autorités US évaluent la pertinence de prévenir un constructeur de la découverte d’une faille dans un de ses produits ; l’objectif est de faire en sorte qu’un correctif soit rapidement développé avant que la vulnérabilité ne puisse être exploitée par un malandrin.
Cette découverte du FBI ne change rien à la perception qu’a Apple de ce processus, qui se montre moins efficace que promis. C’est du moins ce qu’un cadre d’Apple a indiqué à Reuters sous couvert d’anonymat.
Cette faille n’est pas connectée au dossier de San Bernardino. D’après le Wall Street Journal , le Bureau aurait confirmé hier qu’il ne livrerait aucune information au constructeur. Les fins limiers fédéraux seraient même bien en peine d’expliquer quoi que ce soit, car ils en savent eux-mêmes « très peu » sur l’outil de piratage qui a été utilisé — c’est dire le niveau technique des autorités américaines… Apple avait auparavant indiqué qu’elle ne chercherait pas à en savoir plus sur la manière utilisée pour déverrouiller l’iPhone 5c au centre de toutes les attentions.