Lors d'un point presse organisé vendredi dernier, plusieurs ingénieurs d'Apple ont tenu à présenter quelques unes des mesures de sécurité mises en place dans l'iPhone pour protéger les données des utilisateurs d'appareils iOS.
Cette conférence s'est tenue peu après qu'Apple a assuré devant une cour de New York qu'elle refuserait de déverrouiller un iPhone dans le cadre d'une affaire de stupéfiants. Le FBI n'a pas eu besoin de l'aide du constructeur dans l'affaire de San Bernardino, alors pourquoi devoir lui forcer la main dans le cadre de ce nouveau dossier ?
Dans cette affaire, le Department of Justice demande l'application de l'All Writs Acts, qui oblige les entreprises à aider les forces de l'ordre si jamais un de leur produit est impliqué. Cette demande a été levée à San Bernardino, le FBI ayant trouvé le moyen d'accéder aux données de l'iPhone 5c du tueur.
Durant ce point presse, les ingénieurs d'Apple ont voulu remettre certains points sur les i : le gouvernement américain n'est pas la première menace qui pèse sur la sécurité de l'iPhone. Ils préfèrent concentrer leurs efforts sur les pirates. Si Apple combat avec la dernière énergie le FBI, ce n'est pas pour l'empêcher d'enquêter sur des affaires de terrorisme, mais pour défendre sa capacité de protéger les utilisateurs contre des menaces non gouvernementales.
Le constructeur a récemment revu ses équipes en charge de la sécurité, celles qui poussent au bout les tests en la matière sur les produits du groupe. Apple a mis en place « l'organisation de sécurité la plus efficace au monde », d'après les ingénieurs présents durant cette conférence. Ces derniers ont détaillé plusieurs mesures de sécurité présentes au sein de l'iPhone, et que l'on peut retrouver dans le livre blanc sur le sujet paru en septembre dernier, et dans la foire aux questions postée peu après le déclenchement de l'enquête de San Bernardino.
Apple vante le fait qu'elle est la seule entreprise du secteur à pouvoir intégrer des mesures de sécurité dès la conception des composants — voire, par exemple, l'enclave sécurisée qui conserve les données biométriques Touch ID. Avant l'inauguration du bouton d'accueil avec l'iPhone 5s, les utilisateurs étaient 49% à avoir mis en place un code de verrouillage. Depuis Touch ID — qui nécessite également un code —, ils sont 89% à protéger leurs iPhone.
Plus largement, malgré les pressions exercées par le gouvernement, Apple a bien l'intention de pousser toujours plus loin la sécurisation des données.