Il y a deux choses de sûres dans ce bas monde : la mort, et la valse des étiquettes des produits Apple suivant les taux de change. Et dans un cas comme dans l'autre, il n'y a pas grand chose qu'on puisse faire, à part subir.
Le respect scrupuleux de la variation des devises par Apple fait généralement pousser de grands cris de la part des consommateurs, en particulier de ce côté-ci de l'Atlantique. Il faut dire que la Pomme a souvent la main lourde comme on l'a vu cet automne au Royaume-Uni, ou encore au printemps 2015 dans la zone euro.
Il n'est effectivement jamais agréable de voir les prix augmenter de manière parfois spectaculaire, même si en y regardant de plus près, le constructeur tente de coller au mieux au taux de change. On l'oublie souvent, mais les prix en Europe comprennent la TVA qui peut peser lourd dans la facture finale (lire : Taux de change €/$ : hausse des prix à prévoir, mais Apple s'en sort bien). Bien sûr, Apple n'oublie pas d'ajouter à ses prix internationaux un montant correspondant à la couverture du risque de change…
Malheureusement, il va falloir s'attendre à une nouvelle révision des prix en euros : la devise européenne est en effet de plus en plus proche de la parité avec la monnaie américaine. À l'heure où ces lignes sont écrites, il faut 1,0418 $ pour 1 €, et la tendance est clairement orientée à la baisse ces dernières semaines.
Quand arrivera la parité entre les deux monnaies, nul doute qu'Apple adaptera une fois de plus ses étiquettes. Au grand dam des consommateurs européens, qui ne seront sans doute pas avantagés.
Si Apple décide d'appliquer une parité stricte, le MacBook Pro 13 pouces avec Touch Bar à environ 1 665 € hors taxes (TTC, il est facturé 1 999 €) coûtera 1 799 €, comme son homologue américain. Il faut ajouter à ce prix les 20% de TVA, ce qui reviendra à 2 159 € environ, soit une augmentation de près de 160 €.
Reste à savoir quand Apple frappera : il se murmure que de nouveaux produits, notamment des iPad, seront de sortie au printemps. L'occasion « idéale », si on ose dire, pour revoir à la hausse la grille tarifaire de tous les produits. Mais d'ici là, les choses auront pu bouger sur le front des devises.