43 milliards en 2013, 100 milliards en 2014, 200 milliards en 2015, 250 milliards en 2016… Année après année, Apple augmente la portée de son programme de rachat d’actions et de versement d’un dividende. Alors qu’il ne faisait plus l’ombre d’un doute que la barre des 250 milliards de dollars cumulés allait être franchie avant la fin mars 2018, la firme de Cupertino l’a relevé à 300 milliards de dollars, un objectif qu’elle doit atteindre en mars 2019.
Et elle l’atteindra : après avoir « rendu » 49,1 milliards de dollars à ses actionnaires en 2015, et 42,8 milliards en 2016, elle est partie sur un rythme encore plus élevé pour 2017. Luca Maestri a annoncé une nouvelle augmentation du dividende, qui passe de 0,57 à 0,63 dollar par action, et permet à Apple de reprendre la place de « meilleur payeur » qu’elle avait perdu au profit de la société pétrolière ExxonMobil.
Le directeur financier de la firme de Cupertino ne cache toutefois pas sa préférence pour le rachat d’actions, lui qui considère que le cours est largement sous-évalué, alors même qu’il ne s’est jamais mieux porté. Des 211 milliards de dollars que la société a consacrés à son programme, plus de 151 milliards ont servi à racheter des actions, dont 18 milliards ces dix derniers mois.
Apple finance ces opérations sur ses fonds propres, mais aussi et surtout en empruntant, le coût de cet argent étant bien moindre que celui d’un rapatriement des 240 milliards de dollars qu’elle détient en dehors du sol américain, même en imaginant que le Congrès vote une vacance fiscale. Luca Maestri semble décidé à conserver environ 20 milliards de dollars aux États-Unis, ni beaucoup plus ni beaucoup moins, suffisamment pour « rester flexible ».