Sur les cinq prochaines années, Apple va contribuer à hauteur de 350 milliards de dollars à l'économie américaine (hors impôts et taxes), dont 5 milliards dans l'industrie US. Durant cette période, l'entreprise va créer 20 000 emplois. La Pomme a dévoilé son « plan quinquennal », qui contient un cocktail d'investissements dans tous les domaines.
Une manière pour Apple d'assurer de son engagement auprès de l'économie américaine, au cas où ce n'était pas suffisamment clair. Un message sans doute adressé directement à l'administration Trump, alors que la réforme fiscale finalement votée va permettre à l'entreprise de rapatrier au pays la majeure partie de son énorme trésor de guerre (252 milliards)…
Apple est aujourd'hui le plus important contribuable américain. Le rapatriement des sommes détenues à l'étranger va donc coûter très cher à l'entreprise, 38 milliards de dollars tout de même : « Un paiement de cette taille devrait être le plus grand jamais fait », indique en passant le constructeur. Les calculettes ont commencé à chauffer à plein, cette somme représente le rappel de 245 milliards de dollars environ.
Le communiqué détaille quelques unes des grosses dépenses qu'Apple entend réaliser ces prochaines années. Il y a notamment ce nouveau campus, un de plus, que l'entreprise va installer dans un nouvel endroit sans plus de précision. Dans un premier temps, il servira à abriter le support technique. L'entreprise y abritera une partie des 20 000 nouveaux employés qu'elle compte embaucher dans les cinq prochaines années (les effectifs américains se montent actuellement à 84 000 personnes).
Les investissements programmés ressemblent à une coûteuse liste à la Prévert : 10 milliards de dollars pour les centres de données, 5 milliards pour le fonds consacré à l'industrie (contre 1 milliard actuellement), 30 milliards pour les frais d'infrastructures…
Rien que pour 2018, Apple va injecter dans l'économie US 55 milliards, chez ses sous-traitants et les fabricants américains. L'entreprise travaille avec plus de 9 000 fournisseurs américains de toutes tailles.
« Apple est une success story qui ne peut arriver qu'aux États-Unis », écrit Tim Cook. « Nous sommes fiers de bâtir sur notre longue histoire de soutien à l'économie américaine. Nous croyons profondément dans le pouvoir du génie américain, et nous concentrons nos investissements dans des domaines où nous pouvons avoir un impact direct sur la création d'emplois et la formation. Nous avons un sens profond de la responsabilité pour redonner à notre pays et aux gens qui ont rendu ce succès possible ».
L'économie version Apple, ce n'est pas que de l'industrie ou de la distribution. C'est aussi des applications. Le groupe rappelle avoir versé 5 milliards de dollars aux développeurs américains l'an dernier. L'économie des apps a créé 1,6 million d'emplois aux États-Unis selon la Pomme, qui entend étendre ses initiatives en matière d'apprentissage du code, en particulier auprès des professeurs.
Mise à jour — Apple pense aussi à ses employés. Une partie des fonds qui seront rapatriés va aussi servir à financer un bonus de 2 500 $ en action AAPL pour chacune des personnes qui y travaillent, à plein temps comme à mi-temps, y compris les employés des Apple Store (en tout, cela représente 120 000 personnes).