En mai 2017, Apple annonçait la création d’un fonds de soutien à l’industrie américaine : 1 milliard de dollars alloué à des fournisseurs du constructeur. Corning, inventeur du verre résistant Gorilla Glass, a ainsi bénéficié de 200 millions. Le verre tactile des iPhone et des iPad vient de Corning.
Apple donne aujourd’hui un nouvel exemple d’investissement de son fonds Advance Manufacturing. Il y a un an, Apple signait un chèque de 390 millions de dollars à Finisar, une entreprise texane qui produit des VCSEL, une diode laser à semi-conducteur indispensable au système TrueDepth de l’iPhone X. L’argent du fonds a permis à cette entreprise de transformer un hangar inoccupé en ligne de production du composant. Cet investissement a contribué à l’embauche de 500 employés supplémentaires chez Finisar.
L’an dernier, Apple a acheté pour 60 milliards de dollars de produits (soit 10% de plus qu’en 2017) auprès de 9 000 fournisseurs américains de composants électroniques et d’autres entreprises, qui emploient 450 000 personnes. Depuis 2011, le nombre total d’emplois créés directement ou indirectement par Apple aux États-Unis a plus que doublé : de 600 000 personnes, à 2 millions aujourd’hui dans 50 États américains.
Cette histoire, publiée dans Newsroom le site dédié à la communication d’Apple, tombe à pic alors que Donald Trump ne cesse de lui réclamer la construction de nouvelles usines pour produire des iPhone aux États-Unis. Une production et un assemblage quasiment impossibles à mettre en œuvre au vu du manque de compétences ouvrières et d’approvisionnement, comme on en a eu l’illustration encore aujourd’hui avec ces vis qui ont contribué au retard du Mac Pro.
En janvier 2017, Apple dévoilait un programme quinquennal d’investissements dans l’industrie américaine : 350 milliards de dollars injectés dans l’économie US avec à la clé la création de 20 000 emplois (lire : Apple veut rendre l'Amérique encore plus grande).