Après quatre ans de présidence, Donald Trump aura réussi à liguer toute la Silicon Valley contre lui. Environ 98 % des contributions effectuées par les salariés et les dirigeants des entreprises technologiques pendant la campagne présidentielle, selon le Center for Responsive Politics, sont allées au camp démocrate. Les salariés d’Alphabet, de Microsoft, d’Amazon, d’Apple, et de Facebook sont parmi les plus grands contributeurs à la campagne de Joe Biden.
Avant de devenir la première vice-présidente américaine, Kamala Harris fut procureure générale puis sénatrice de Californie. Proche de Laurene Powell Jobs, « méga-donatrice » du Parti démocrate, et de Sheryl Sandberg, directrice des opérations de Facebook, elle fréquente l’élite californienne depuis 25 ans. Son beau-frère n’est autre que Tony West, le directeur juridique d’Uber.
La liste des membres de l’équipe de transition, qui investit aujourd’hui la Maison-Blanche, peut se lire comme un annuaire des anciens de la tech. Pourtant entre Washington D.C. et San Francisco, ce n’est pas le grand amour (ou alors de l’amour vache). S’ils appliquent leur programme, et celui du Parti démocrate, Joe Biden et Kamala Harris pourraient bien redéfinir les contours de la Silicon Valley.