La déroute de GT Advanced a poussé Apple à choisir de nouveaux fournisseurs de saphir de synthèse pour les Apple Watch en acier inoxydable et pour la collection Edition (les Apple Watch Sport se contentant d’un revêtement Ion-X). Parmi ces sous-traitants qu’il est encore difficile d’identifier parfaitement, on trouve Lens Technology et Biel Crystal, deux entreprises chinoises, ainsi que le russe Monocrystal. Et le commerce fonctionne bien avec Apple.
Le groupe, qui affiche fièrement 30 ans d’expérience dans la production de saphir synthétique, est basé à Stravopol, entre la Géorgie et l’Ukraine. Il s’agit d’un des leaders mondiaux du domaine et récemment, l’entreprise a pu cultiver une boule de saphir de 300 kg, alors qu’auparavant celles-ci pesaient de 100 à 140 kg. Cette technologie, basée sur le procédé Kyropoulos qui permet de cultiver des lingots de saphir homogènes, va permettre à Monocrystal de produire 20% de saphir supplémentaire.
D’après Sputnik News, la société fabrique à partir de ces boules des dalles de 2 pouces qui sont ensuite utilisées pour les Apple Watch. Le contrat avec le constructeur de Cupertino a participé de la bonne santé financière de l’entreprise, qui en 2014, a généré un chiffre d’affaires de 87 millions de dollars. C’est évidemment peu quand on compare ce résultat avec celui de Foxconn ou d’autres fournisseurs d’Apple, mais cela lui suffit pour jouer les premiers rôles dans ce secteur : Monocrystal devrait détenir 30% du marché mondial d’ici la fin de l’année.