WordPress est incontestablement le poids-lourd des CMS, mais ce n’est pas le seul outil à disposition pour créer un blog. Face à lui, Ghost est encore très jeune, mais c’est un moteur dédié exclusivement aux blogs très prometteur. Et qui évolue toujours à un bon rythme : depuis la mise à jour majeure de l’an dernier qui ajoutait de nombreuses fonctions manquantes, une nouvelle version améliore l’interface d’administration.
Les visiteurs d’un blog n’y ont pas accès, mais l’interface d’administration est essentielle pour celui qui écrit les articles. C’est grâce à elle que l’on peut publier du contenu, modifier l’existant, mais aussi accéder à quelques options importantes. L’interface de Ghost 0.7 se rapproche de ce que l’on connaît sur un ordinateur, avec une interface par panneaux, façon client mail.
En fonction de la largeur de la fenêtre, on a plus ou moins d’informations en même temps. Sur un ordinateur, Ghost affiche une première section à gauche qui permet de passer du contenu aux options, puis une liste d’articles, d’utilisateurs ou de mot-clés, puis enfin l’article sélectionné, ou le tag, ou encore un utilisateur selon les cas. Plus la largeur est réduite, moins on a d’informations et sur un smartphone, l’interface reste parfaitement optimisée et agréable.
Sur ce point, WordPress a progressé récemment et l’interface d’administration est exploitable sur un téléphone, mais elle reste encore vieillotte et souvent lourde. Le CMS se rattrape, comme toujours sur les fonctions, domaine où Ghost a toujours du retard. Cette mise à jour ajoute toutefois une recherche interne bien pratique pour retrouver un vieil article, mais pour le moment il faut passer par un service tiers pour la recherche à destination des visiteurs.
Cette version prépare surtout l’avenir. Plusieurs nouveautés majeures sont prévues pour Ghost (en particulier une API pour enrichir l’outil avec des modules tiers) et cette mise à jour est une étape essentielle avant leur sortie. D’ici là, on peut découvrir ce moteur de blog soit en utilisant le service d’hébergement officiel (à partir de 8 $ par mois), soit en hébergeant soi-même l’application.
Le problème reste qu’il ne faut pas du PHP, proposé par tous les hébergeurs mutualisés bon marché, mais un serveur disposant de node.js. Les prix commencent toutefois à baisser et on peut s’offrir un hébergement clé en main pour 5 $ par mois chez Digital Ocean, ou même pour 3 € par mois chez Scaleway (hébergement ARM fourni par Online/Free).