La possibilité qu’Apple se lance dans l’automobile n’effraie pas outre mesure Ford. Ken Washington, vice-président de la recherche et de l’ingénierie avancée pour le géant industriel américain, n’est pas inquiet, « parce que nous ne savons pas [ce qu’Apple] est en train de faire. Et pour être tout à fait honnête, nous ne nous en soucions pas vraiment ». Voilà qui a au moins le mérite de la clarté, et même si Elon Musk se dit persuadé qu’Apple lancera un véhicule, pour le moment on ne peut que s’appuyer sur des rumeurs.
Le marché de la mobilité et des transports (sauf l’aérien), évalué par Washington à 5 400 milliards de dollars, est suffisamment grand pour accueillir « beaucoup d’acteurs » : « Uber, Apple, Google, n’importe qui qui veut jouer sur ce marché et qui ne sont pas des concurrents traditionnels ». Il y a de la place pour « tout le monde », énonce-t-il.
Le discours est sensiblement le même que celui — plus enthousiaste tout de même — du directeur général des véhicules connectés du même groupe, Don Butler, qui lors du CES avait déclaré se réjouir de ces nouveaux acteurs. « Nous trouvons que c’est excitant. C’est en fait le changement que nous appelons de nos vœux ». Il estimait qu’Apple et Google pouvaient se faire une place.
Ford a noué un partenariat avec IBM pour ajouter les capacités cloud et big data du groupe informatique dans le programme Smart Mobility, qui sert de base aux initiatives « voiture connectée » du constructeur automobile.