Opera s’est trouvé un repreneur. L’entreprise norvégienne, qui édite le navigateur du même nom ainsi qu’une régie publicitaire, était à vendre depuis août dernier. C’est finalement un consortium chinois, composé entre autres de Qihoo 360 (sécurité informatique) et Kunlun (jeux vidéo mobile, distribution d’apps), qui est sur les rangs avec une offre à 1,2 milliard de dollars. Le conseil d’administration conseille aux actionnaires d’Opera d’accepter le deal.
Il faut dire que l’affaire est intéressante : par action, cela représente un bonus de 53% par rapport à la dernière cotation de l’action (suspendue depuis vendredi dernier suite à la diffusion d’une rumeur sur l’acquisition du groupe). « Il y a une forte logique stratégique et industrielle derrière cette acquisition », explique le PDG d’Opera, Lars Boilesen. Avec l’appui de ce consortium, la position de l’entreprise va se renforcer, estime-t-il encore, celle-ci pouvant s’appuyer sur les ressources du nouveau propriétaire.
En dehors des gentils messages des uns et des autres concernant leurs entreprises respectives, le communiqué donne quelques indications concernant l’intérêt d’Opera dans cette affaire : les activités du groupe bénéficieront de la base d’utilisateurs des membres du consortium, dont les activités sont essentiellement chinoises. Difficile cependant de deviner le sort du navigateur web tel qu’on le connait aujourd’hui. Si les actionnaires acceptent l’offre, les deux parties pourront commencer leur rapprochement dès le 15 mars.