Il y a huit mois, Google se brisait en mille morceaux pour devenir Alphabet, un conglomérat qui regroupe toutes les activités du moteur de recherche sous forme de filiales. Google est toujours présent évidemment, mais l’entreprise n’est plus qu’une parmi d’autres — malgré tout, c’est encore cette activité "historique" qui représente le gros des revenus du groupe : au premier trimestre, Google a engrangé 20,09 milliards de dollars, sur les 20,26 milliards du chiffre d’affaires d’Alphabet.
Le bénéfice avant impôts s’établit lui à 5,35 milliards. Par rapport à la même période de l’an dernier, c’est une progression de 20% (et de 17% pour le chiffre d’affaires). Google a notamment généré 2 milliards de dollars en vente de produits et depuis son Play Store ; cette activité est d’ailleurs celle qui a connu la plus forte croissance au premier trimestre.
Les « Other Bets », ces « autres paris » qui constituent le reste d’Alphabet, ont vu leurs revenus doubler : au premier trimestre 2015, alors que le conglomérat n’était pas encore formé, ils s’établissaient à 80 millions ; durant les trois premiers mois de cette année, ils ont généré 166 millions de dollars. Mais ces "moonshots" sont loin d’être profitables : collectivement, les pertes ont été de 802 millions (contre 633 millions au premier trimestre 2015). La majorité de ces pertes provient en fait de Google Fiber qui fournit de la fibre dans une poignée de villes américaines.
Plusieurs de ces filiales sont dans l’œil du cyclone : c’est le cas de Nest, avec un Tony Fadell sous le feu des critiques, mais aussi de Boston Dynamics qu’Alphabet cherche à vendre, ou encore de Verily qui rencontre également des problèmes de leadership (lire : Alphabet : après Nest et Boston Dynamics, Verily aussi serait en difficulté).