Mark Fields, le patron de Ford, ne se demande plus si oui ou non Apple travaille à la conception d’une voiture : « Notre hypothèse de travail c’est qu’ils en font une » (lire aussi Apple embauche un vice-président de chez Tesla).
Dans un entretien à la BBC, il explique que cela a pour effet de « donner une bonne motivation pour rester très concentrés, non seulement sur le produit mais aussi sur la relation qu’a le client dans son utilisation ainsi qu’avec les services que nous proposons ».
C’est en effet l’une des multiples questions qui agitent les réflexions autour de ce véhicule. De quelle manière Apple va y appliquer ses compétences en interfaces utilisateurs, qu’elles soient graphiques, tactiles et vocales.
En plus de ses concurrents traditionnels qu’il « connaît bien et respecte », Mark Fields voit poindre cette compétition complètement nouvelle. Des acteurs inédits dans l’automobile, comme Apple et Google, qui se disent qu’il y a une carte à jouer et une part du gâteau à prendre.
Le patron de Ford voit cela comme « une opportunité et non comme un risque, il y a des choses que nous pouvons faire nous-mêmes pour satisfaire au moyen de la technologie certains besoins de nos clients ». À ce titre, Ford a ouvert un labo de R&D à Palo Alto, en pleine Silicon Valley, pour être au plus près de la transformation annoncée du secteur automobile.
Les propos de Fields tranchent quelque peu avec ceux tenus à la fin février par Ken Washington, vice-président de la recherche et de l’ingénierie avancée du constructeur. Interrogé sur sa possible crainte de voir Apple venir marcher sur ses plates-bandes, il jouait l’indifférence « Nous ne savons pas [ce qu’Apple] est en train de faire. Et pour être tout à fait honnête, nous ne nous en soucions pas vraiment » ajoutant que le marché était suffisamment grand pour accueillir les Uber, Google et autres Apple.
Source : Pocket-Lint