Depuis quelques jours, les parisiens peuvent commander des produits frais sur Amazon et les recevoir en une heure seulement (lire : Amazon livre en une heure à Paris). Ce service nommé Prime Now existe outre-Atlantique depuis quelques années déjà, mais c’est la première fois qu’il est proposé en France. Et comme on pouvait s’y attendre, il ne fait pas que des heureux…
Les premiers tests sont tous assez positifs, saluant l’efficacité habituelle d’Amazon, mais soulignant aussi que cette solution n’est pas révolutionnaire et que certains acteurs du marché sont déjà sur ce segment. Par ailleurs, il faut rappeler que le service est payant : 50 € par an, plus 5,90 € par commande pour une livraison dans l’heure. Malgré tout, le nom d’Amazon peut faire peur et la riposte se prépare du côté de l’Hôtel de Ville.
La mairie de Paris a publié ce communiqué de presse en réaction à l’ouverture d’Amazon Prime Now. Il s’agit bien d’une réaction, puisque l’entreprise américaine n’a pas vraiment demandé la permission et n’a informé la ville qu’à la dernière minute. Mise devant le fait accompli, la mairie regrette « cette opération [qui] est susceptible de déstabiliser gravement les équilibres commerciaux parisiens », mais aussi la multiplication à venir des « véhicules polluants ».
À dire vrai, Anne Hidalgo ne peut pas faire grand-chose contre Amazon et le communiqué de presse le reconnaît. La mairie veut inciter le pouvoir législatif à « définir, par la loi, des garde-fous en mesure d’éviter que de tels services ne viennent à constituer une concurrence déloyale à l’égard des commerçants et des artisans ». L’objectif est clair : éviter que le géant américain n’écrase les autres boutiques et commerces de la capitale, et ainsi préserver le « commerce de proximité ».