Si BlackBerry cherche à se faire le champion de la sécurité des données, le constructeur canadien ne veut pas non plus se mettre à dos les gouvernements qui sont aussi de bons clients (ceux qui restent, du moins). Lors du Security Summit organisé par la marque cette semaine à New York, John Chen le PDG de l’entreprise a pris comme contre exemple Apple, dont l’attitude serait « préjudiciable » pour l’ensemble de la société.
Alors qu’Apple est sur une position très ferme sur le chiffrement et la confidentialité des données, BlackBerry se présente comme plus souple. « Un de nos concurrents, que nous appellerons "l’autre entreprise fruitière", n’a que faire du mal qu’elle peut infliger à la société, elle n’aidera pas », explique Chen. Il poursuit sa diatribe : « Nous sommes dans une zone grise où les entreprises placent leur réputation au dessus de l’intérêt commun ».
Le PDG de BlackBerry fait référence à la polémique du début d’année, durant laquelle Apple a repoussé de toutes ses forces l’injonction du FBI de déverrouiller l’iPhone ayant appartenu au tueur de San Bernardino. « En tant que citoyen, j’ai trouvé que [cette affaire] était perturbante. Je pense que BlackBerry, comme toute autre entreprise, doit avoir une responsabilité civile basique. Si le monde est en danger, nous devons être en mesure d’aider ».
Ces déclarations laissent penser que BlackBerry n’a aucun problème pour livrer des informations confidentielles aux agences de sécurité. Sans rentrer dans les détails, Chen a expliqué que si le constructeur avait une approche plus conciliante envers les autorités, il ne pouvait pas déchiffrer les données, tout comme Apple. En décembre dernier, le même écrivait sur le blog que son engagement à protéger la confidentialité ne s’étendait pas aux criminels.
Source : PatentlyApple