Une bonne affaire est-elle toujours une bonne affaire ? Pour le consommateur sourcilleux, la méfiance est de mise et elle le sera encore plus depuis que la direction de la répression des fraudes (DGCCRF) a mis au jour un nombre considérable de promotions bidons sur des sites internet ayant pignon sur rue. Amazon, Vente-privée, Zalando, GrosBill… Les fins limiers de la DGCCRF ont contrôlé pendant plusieurs mois les principaux commerçants en ligne, rapporte Le Parisien - Aujourd’hui en France.
Avec à la clé des pratiques trompeuses sur les promotions. 19 vitrines en ligne ont ainsi été prises la main dans le sac à tricher avec les étiquettes : soldes à des prix identiques qu’avant leur lancement ; des réductions flash qui durent en fait toute l’année ; de gros pourcentages affichés sur des prix de référence… revus à la hausse juste avant le rabais. Bref, il existe bon nombre de manières pour tromper le consommateur avide de bonnes affaires !
La direction générale a donc mis à l’amende ces enseignes à hauteur de 2,4 millions d’euros, dont Amazon qui a versé 1 million d’euros. Le numéro un du commerce en ligne en France fait néanmoins preuve de bonne volonté : après sa condamnation, l’entreprise a mis en place des procédures trimestrielles de vérification du prix de référence de ses fournisseurs. D’autres enseignes, comme H&M, GrosBill, Darel et Netquattro, qui ont été verbalisées à hauteur de 490 000 euros, ont refusé de payer. Les procédures se poursuivent en 2017. Les sites récidivistes peuvent être condamnés à des amendes pouvant aller jusqu’à 10% de leur chiffre d’affaires.