Livrer des commandes par drones en 30 minutes et moins, cela reste encore un doux rêve (ou un cauchemar, c’est selon). Des expérimentations sont certes en cours, mais on est encore très très loin d’un lancement en bonne et due forme. Il existe évidemment des problèmes liés à la législation aérienne, mais la technologie n’est pas encore tout à fait au point.
C’est pourquoi Amazon va investir en France dans la création d’un centre de développement Prime Air. Basé à Clichy, ce centre va accueillir une douzaine d’ingénieurs qui devront développer un logiciel de gestion du trafic de drones. L’objectif est « d’intégrer des drones volant dans l’espace aérien au-delà du champ de vision de manière sécurisée », selon le communiqué du géant américain du commerce en ligne.
Dans le détail, l’équipe française va plancher sur une solution qui permettra d’identifier le trafic aérien en temps réel et de planifier des vols en prenant en compte les imprévus notamment météo. Un gros travail de fond indispensable donc, mais le centre tricolore n’est pas le seul à travailler sur le sujet : Amazon a déjà ouvert des centres similaires aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Autriche et en Israël.
En France, Amazon veut s’appuyer sur « l’excellence académique réputée à travers le monde » de ses talents. Rappelons que Parrot est un des leaders mondiaux du drone. Sur un plan plus politique, Emmanuel Macron a inscrit dans son programme le « droit à l’expérimentation », qui permettra de déroger aux dispositions en vigueur pour tester de nouvelles technologies. Dans son programme, le nouveau président de la République parlait explicitement de drones.