Demain, les produits électroniques et électroménagers pourraient afficher une note sur leur durée de vie, à l'instar des « étiquettes énergie » que l'on trouve déjà sur les produits blancs. Brune Poirson, la secrétaire d'Etat à la transition écologique et solidaire, a détaillé ce dispositif en réflexion au gouvernement : « On prendra en compte 10 mesures pour mettre une note au produit comme véritable indication », a-t-elle expliqué en visite dans une entreprise de recyclage.
♻️ 1ère initiative de ce genre en ??, le @gouvernementFR a institué le délit d’obsolescence programmée. Pour aller plus loin, il convient également d’agir en faveur de l’allongement de leur durée de vie
— Écologique Solidaire ❄️ (@Min_Ecologie) 13 février 2018
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La Secrétaire d'État estime que les consommateurs, qui vont aujourd'hui acheter les produits les moins chers, pourront « investir plus pour un produit qui durerait plus longtemps ». Parmi les critères qui seraient retenus pour établir cette « note », la robustesse de l'appareil ou encore sa « réparabilité », l'objectif étant d'allonger la durée de vie des produits et « lutter contre une double aberration, écologique et économique ». L'obsolescence programmée, devenue un délit (passible de deux ans de prison et 300 000 euros d'amende), est visée. Apple est d'ailleurs sous le coup d'une enquête de la DGCCRF sur le sujet.
Cet indice « durée de vie » prendrait la forme d'une note de 1 à 10. Ce sont les marques qui seront invitées à noter leurs produits, sur la base du volontariat jusqu'au 1er janvier 2020. Ensuite, le dispositif deviendra obligatoire, selon des modalités qui restent à définir. Il faudra aussi convaincre la Commission européenne, qui a son mot à dire dans ce domaine.
« 60% des ménages qui ont un appareil cassé ne le font pas réparer si le coût de la réparation est trop coûteuse. Et c'est une forme de gaspillage », indique Brune Poirson. Le gouvernement envisage donc la mise en place d'une TVA à taux réduit pour les artisans réparateurs. Ces mesures s'inscrivent dans le cadre de la feuille de route de l'économie circulaire, actuellement en consultation avant que les premières dispositions ne soient révélées le mois prochain.