Brave, le navigateur qui mise sur le respect de la vie privée, est au cœur d'une polémique. Des utilisateurs se sont rendu compte que le navigateur insérait à leur insu des liens affiliés vers certains sites partenaires.
Tout a commencé par un tweet de Yannick Eckl, utilisateur de Brave, qui s'est aperçu qu'en lançant la recherche « Binance », le navigateur, à travers la saisie automatique, complétait automatiquement l'URL avec un code d'affiliation. Ce code d'affiliation permet au site visité de savoir d'où vient l'internaute, et de verser une commission à l'émetteur (la plupart des médias, dont MacGeneration, utilisent ce type de liens vers les sites marchands).
So when you are using the @brave browser and type in "binance[.]us" you end up getting redirected to "binance[.]us/en?ref=35089877" - I see what you did there mates 😂
— Cryptonator1337 (@cryptonator1337) June 6, 2020
« Donc, quand vous utilisez le navigateur Brave et que vous tapez “binance[.]us”, vous finissez par être redirigés sur “binance[.]us/en?ref=35089877″ – Je vois ce que vous faites ici les gars. »
L’affaire prend de l'ampleur lorsqu'un autre internaute, Dimitar Dinev, découvre en fouillant dans la page GitHub de Brave d'autres liens affiliés créés automatiquement. Depuis le 25 mars, le navigateur ajoutait automatiquement son code d'affiliation dans les URL pointant vers plusieurs sites de cryptomonnaies : Ledger, Trezor et Coinbase, en plus de Binance.
Cette façon de faire a été taxée de fourbe par plusieurs utilisateurs qui ont vivement critiqué Brave. Alors que le navigateur a énormément axé sa communication sur le respect de la confidentialité, voilà qu'il se faisait de l'argent sur le dos de ses utilisateurs sans les prévenir.
Brendan Eich, le PDG et cofondateur, s'est immédiatement excusé en reconnaissant qu'il s'agissait d'une erreur, désormais effacée. Et de se défendre en indiquant que Brave « essaie de construire une entreprise viable ».
Source : Decrypt