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UrbanLoop pourrait remplacer les transports en commun et la voiture en ville

Nicolas Furno

Monday 20 July 2020 à 14:00 • 47

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UrbanLoop est un projet né au sein de l’Université de Lorraine en 2017. Ce mode de transport entend combiner les avantages d’un outil de déplacement individuel comme la voiture et ceux d’un transport en commun, sans les inconvénients de chaque catégorie. Trois ans après sa création, ses créateurs préparent les étapes suivantes, avec une expérimentation à grande échelle prévue l’année prochaine et un premier déploiement en 2024.

Concept de station UrbanLoop en surface. On devine sous la piste cyclable adjacente la voie principale qui n’est pas interrompue par la station.

À l’image d’une voiture personnelle, UrbanLoop doit permettre d’aller n’importe où, sans arrêts intermédiaires ni correspondances. Ces capsules pour une ou deux personnes appartiennent toutefois à la catégorie des transports en commun, avec des tracés fixes dans les villes. Par rapport à un métro, un tramway ou même une ligne de bus, le concept dispose de plusieurs autres avantages : coût réduit, occupation limitée de l’espace et meilleure disponibilité.

Pour réussir à offrir toutes ces caractéristiques, UrbanLoop repose sur une structure tubulaire protégée qui rappelle un petit peu HyperLoop, le projet imaginé par Elon Musk pour un transport en commun très rapide entre les villes (lire : Le « train du futur » est conçu en France : entretien avec Dick Ahlborn, cofondateur d’Hyperloop TT).

Pas question d’aller aussi vite et dans des tubes sous vide néanmoins, ce projet est nettement plus simple. Les capsules électriques circulent sur un système de rail disposé sur une configuration de boucle qui permet d’éviter les correspondances. Les arrêts sont déportés sur le côté pour ne pas interrompre le flux principal et offrir une vitesse moyenne de 60 km/h.

Autre avantage souligné par ses concepteurs, UrbanLoop occupe peu d’espace urbain et son déploiement serait nettement moins coûteux que les autres solutions de transports en commun. Il peut être enterré juste sous la voie ou bien aérien, et coûterait entre 0,5 et 4 millions d’euros par kilomètre à installer.

Ce n’est rien en comparaison du métro qui monte facilement à 100 millions par kilomètre, ou même d’un tramway qui tourne autour de 15 à 20 millions et c’est davantage comparable à un couloir de bus dédié, l’encombrement en moins. En termes d’aménagement, on serait aussi plus proche de la piste cyclable que de la construction d’un tramway.

Outre la partie matérielle, l’université de Nancy travaille sur la partie logicielle avec une bonne dose d’intelligence artificielle pour gérer les capsules. L’enjeu est d’accélérer considérablement les déplacements et croisements par rapport aux lignes automatiques actuelles et chaque capsule devrait communiquer avec toutes les autres du réseau pour organiser le trafic. L’intelligence du réseau permettrait aussi d’anticiper les besoins pour répartir au mieux les capsules sur le réseau.

Par rapport au concept initial, le design des capsules a été revu récemment pour accueillir deux personnes en même temps, ou alors une personne et un vélo, ou encore une personne en situation de handicap.

Tout ceci est prometteur, suffisamment pour que plusieurs villes, dont Nancy, soulignent leur intérêt. Mais à part une boucle d’expérimentation de 300 mètres, tout reste encore théorique à ce stade, même si le projet est associé depuis le début de l’année à une entreprise créée pour l’occasion et à des locaux dédiés.

Pour avancer, UrbanLoop va construire en 2021 un test en grandeur nature, avec une boucle d’un kilomètre et plusieurs stations. L’enjeu est de vérifier si les simulations informatiques se concrétisent bien et si les promesses, notamment de consommation énergétique réduite, sont bien tenues. Si tout va bien, les inventeurs d’UrbanLoop espèrent pouvoir installer les premières boucles publiques courant 2024.

Dans le même esprit, The Boring Company continue de percer son premier tunnel à Las Vegas. L’entreprise créée par Elon Musk propose également un système de déplacement individuel et urbain, mais qui repose sur des tunnels profonds bien plus coûteux à mettre en place et plus proche d’un métro traditionnel.

Source : RTL et France 3

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