Le gouvernement russe a depuis longtemps pris conscience de l'importance d'internet et de son caractère stratégique en cas de conflit. Cyberattaques, virus, mais aussi désinformations et propagandes sont autant de cartes que le Kremlin n'a pas hésité à jouer par le passé. Dans un premier article, nous avons vu comme la Russie pourrait s'attaquer physiquement à internet, nous allons voir maintenant comment elle peut s'en servir pour passer à l'offensive.
Tout d'abord, contextualisons un petit peu et précisons de qui l'on parle quand on évoque « la Russie ». La plupart des attaques que nous allons aborder sont l'œuvre de groupes de pirates russes qui n'ont pas de lien officiel avec le gouvernement. Vous avez sûrement déjà vu passer leurs noms dans les médias : Cozy Bear, Fancy Bear, Sandworm ou plus récemment REvil.
Ces groupes se sont spécialisés dans diverses attaques, allant du ransomware aux fuites d'emails confidentiels en passant par les plus basiques dénis de service. S'il est bien difficile de démontrer avec précision les liens entre ces groupes et l'État russe, la thèse d'une connexion entre les deux est loin d'être absurde. Leurs actions arrangent bien souvent le pouvoir russe, et l’on trouve parfois des détails qui laissent à penser que les …