Microsoft est l'objet d'une attention serrée de la part d'un groupe de cybercriminels soutenus par la Russie, qui sont parvenus à infiltrer certains de ses systèmes.
Le 19 janvier dernier, l'éditeur révélait avoir détecté une intrusion quelques jours plus tôt. L'attaque avait démarré en novembre sous la conduite d'un groupe connu, baptisé Midnight Blizzard (ou Nobelium), soutenu par le gouvernement russe.
Après avoir utilisé une technique de pulvérisation de mots de passe, les attaquants avaient pu mettre un pied dans la porte et s'introduire sur une machine qui leur avait donné accès à un « faible pourcentage » de comptes de messagerie de Microsoft. Faible mais ciblé, puisque parmi eux se trouvaient des boites de messagerie de membres de la direction du groupe et de certains salariés du département juridique ou encore de la cybersécurité, entre autres.
Des courriels et pièces jointes avaient été aspirés, avec un intérêt de la part de ces intrus pour les informations que Microsoft avait à leur égard. En fin de semaine dernière, lors d'un nouveau point sur cette attaque « de la part d'un état nation », Microsoft dit avoir constaté que le groupe de pirates avait utilisé les données subtilisées pour accéder ou essayer d'accéder à des dépôts de code source et d'autres systèmes internes.
À ce jour, rien n'indique que des logiciels et systèmes utilisés par les clients de Microsoft ont été compromis, précise l'éditeur. Midnight Blizzard tente en revanche de se servir d'informations confidentielles trouvées dans les courriers piratés et que Microsoft avait échangées avec des clients.
Surtout, le groupe d'attaquants a redoublé d'efforts et n'a pas relâché la pression, au contraire. Il semble chercher très activement à se faire une représentation précise des zones d'attaques possibles chez Microsoft et sur la manière de les conduire. Cette amplitude des attaques a été multipliée par 10 depuis le constat de janvier dernier, écrit Microsoft qui souligne la montée en puissance et en sophistication des attaques de groupes soutenus par des États.