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En France, la stratégie d'expansion d'Amazon a du plomb dans l'aile

Félix Cattafesta

lundi 04 avril 2022 à 16:00 • 74

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Amazon va devoir revoir ses plans pour son projet d'entrepôt à Belfort. Jeudi dernier, le tribunal administratif de Besançon a annulé le permis de construire et l’autorisation environnementale qui lui avaient été délivrés. Plus précisément, il a été jugé que « le dossier soumis à l’enquête publique n’a présenté aucune mesure de compensation de la disparition de la zone humide impactée par le projet ». La justice avait été saisie par deux associations écologistes, qui contestaient l'implantation d'un bâtiment de 360 mètres de long et de 175 mètres de large, en plus de cours pour camions.

Image : Amazon.

Ce n'est pas la première fois que la multinationale essuie une défaite dans l'Hexagone. Récemment, elle a dû abandonner son projet d'entrepôt à Rouen (160 000 m²), sur l’ancien site de raffinerie Pétroplus. Même scénario dans le sud avec l'abandon en décembre d'un projet de centre de tri dans le Gard (38.800 m²). Plusieurs associations écologistes avaient vivement manifesté contre ces deux éventuelles nouvelles installations. Au sud de Nantes, les plans de création d’un entrepôt de 185 000 m² ont été abandonnés en octobre 2021 suite à « l’accumulation de contraintes techniques et juridiques décalant largement le calendrier initial ».

Un rapport indépendant paru récemment critiquait vivement les conditions de travail chez Amazon et explique que l'amélioration de celles-ci va être « un des défis majeurs » du groupe sur les années à venir. Le cabinet Progexa (missionné par le CSE central d'Amazon France Logistique) épingle une augmentation de la charge de travail, une précarisation de la rémunération ainsi qu'une quasi-parité critiquable dans l'entreprise.

Mais Amazon n'est pas la seule à devoir modifier ses plans : la semaine dernière, on apprenait que Meta mettait en suspens sont projet de gigantesque centre de données aux Pays-Bas. Il devrait consommer 1 380 gigawattheure (GWh) d'électricité par an et couvrir 166 hectares de terres agricoles. Le tout devait fonctionner à l'énergie verte et créer 400 emplois. Selon Reuters, le projet a été mal accueilli par les militants écologiques, qui ne voulaient pas que l'offre restreinte d'énergie durable produite aux Pays-Bas soit utilisée par une multinationale. La question environnementale revient à chaque ouverture de centre de données : Apple en a fait les frais pour son projet de data center en Irlande, qui a été abandonné en 2018.

Source : Bloomberg

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