À l'instar de Microsoft et de Sony, Nintendo accuse le coup au deuxième trimestre. Le constructeur japonais a annoncé des ventes printanières en baisse de 4,7 % par rapport à l'an dernier, pour un total de 307 milliards de yens (2,26 milliards d'euros). Le bénéfice opérationnel plonge de 15 % à 101 milliards de yens, environ 743 millions d'euros.
Le bénéfice net s'établit néanmoins à 119 milliards de yens, soit 875 millions d'euros, ce qui représente une hausse de 28,3 % d'une année sur l'autre. La dépréciation du yen a profité à Nintendo qui est certes une entreprise japonaise, mais qui réalise une bonne partie de ses ventes à l'étranger.
Le groupe a écoulé 3,43 millions de Switch durant le trimestre (dont 1,5 million de modèles OLED), un volume en recul significatif de près de 23 %. Nintendo met cette mauvaise fortune sur le compte de la pénurie de composants. Depuis le lancement de la Switch il y a 5 ans, Nintendo en a écoulé 111 millions, pas si loin du Game Boy (119 millions) mais encore un ou deux crans derrière la DS (154 millions).
Plus inquiétant, les ventes de jeux ont reculé de 8,6 % pour un total de 41,4 millions d'unités. Il en va de même pour l'activité jeux pour smartphones, qui pique du nez avec un chiffre d'affaires qui s'établit à l'équivalent de 80 millions d'euros (-16,8 %).
Cette semaine, Sony avait annoncé une chute des ventes de jeux de 26 %, tandis que Microsoft indiquait une baisse de 6 % des ventes de contenus et de services pour la Xbox. La collecte automnale devrait se montrer plus féconde pour Nintendo avec de gros titres comme l'énième jeu Pokémon, Bayonetta 3 et Splatoon 3.
Stagnation et même recul pour les ventes de consoles et de jeux vidéo
Les ventes de jeux ne sont donc pas à la fête, peu importe la console ou la plateforme. Une étude NPD a montré que les dépenses totales des joueurs américains ont été de 12,3 milliards de dollars au deuxième trimestre, un chiffre en baisse de 13 %. L'an dernier à la même période, les États-Unis comme une bonne partie du monde étaient toujours plongés dans la crise sanitaire et les joueurs avaient plus de temps à consacrer à leur passion.