La saignée continue chez Meta. Mark Zuckerberg a annoncé le licenciement de 10 000 personnes au printemps ainsi que la suppression de 5 000 postes libres. Ces licenciements s'ajoutent à ceux déjà réalisés fin 2022. En l'espace de six mois, Meta va ainsi se séparer de 21 000 employés au total, soit un quart de son effectif global.
Ces licenciements massifs doivent permettre deux choses selon le CEO : faire de Meta une meilleure entreprise technologique et améliorer les performances financières dans un environnement dégradé. Mark Zuckerberg estime que son groupe est devenu bureaucratique et qu'il y a matière à améliorer significativement son efficacité — un discours également tenu par Sundar Pichai et Elon Musk pour justifier les licenciements chez Google et Twitter.
Durant ce qu'il présente comme l'« Année de l'Efficacité », le fondateur de Facebook va s'attacher à rendre son organisation plus horizontale en supprimant plusieurs niveaux de management et en poussant les managers à mettre les mains dans le cambouis.
« Depuis que nous avons réduit notre effectif l'année dernière [11 000 départs, ndlr], un résultat surprenant est que beaucoup de choses se sont accélérées », assure Mark Zuckerberg. Et d'ajouter : « Une organisation allégée va nous permettre de mener nos priorités plus rapidement. Les gens seront plus productifs et leur travail sera plus amusant et épanouissant. Nous deviendrons un aimant encore plus puissant pour les personnes les plus talentueuses. » Encore faut-il qu'il reste des postes de disponibles après les 5 000 qui viennent d'être fermés. Meta va d'ailleurs abandonner des projets qui font double emploi ou qui sont peu prioritaires.
Si Mark Zuckerberg ne dit pas précisément quelles activités et quelles personnes vont subir cette seconde vague de licenciements, ça sent le roussi pour les non ingénieurs. En essayant de ne pas froisser ses employés qui devront faire leur carton, le milliardaire explique que Meta s'est éparpillé et doit se recentrer sur l'aspect technologique.
Dans sa quête de l'Efficacité avec un grand E, Mark Zuckerberg veut également revoir la politique en matière de télétravail. « Notre première analyse des données de performances suggère que les ingénieurs qui ont rejoint Meta en présentiel puis qui ont migré vers le télétravail ou qui sont restés au bureau ont obtenu de meilleurs résultats en moyenne que les personnes qui ont rejoint Meta à distance », indique celui qui est pourtant le chantre du métavers.