Mise à jour le 23/07 à 10:15 : L’affaire tombe à l’eau. Selon une note interne consultée par Fortune, la startup Wiz a décidé de ne pas donner suite à la proposition de rachat de Google. « Bien que nous soyons flattés par les offres que nous avons reçues, nous avons choisi de continuer à construire Wiz », y écrit le PDG Assaf Rappaport. Il vise désormais le milliard de dollars de recettes annuelles récurrentes et cherche à introduire la société en bourse.
Article original : Google serait sur le point de dépenser 23 milliards de dollars pour acheter la startup de cybersécurité Wiz. Celle-ci analyse les infrastructures informatiques hébergées sur AWS ou Azure à la recherche de combinaisons de facteurs qui pourraient faciliter la vie d’acteurs malveillants. Si l’affaire se conclut, Google débourserait deux fois la somme investie pour le rachat de Motorola Mobility en 2012 : il s’agirait tout simplement de la plus grande acquisition de son histoire.
C’est le Wall Street Journal qui colporte la rumeur, ajoutant qu’un accord pourrait être trouvé « prochainement ». La valorisation de Wiz est de 12 milliards de dollars, la startup ayant levé 1 milliard plus tôt dans l’année. Elle affichait un chiffre d'affaires annuel récurrent de 350 millions de dollars, contre 100 millions deux ans auparavant. Selon le New York Times, c’est le chef de Google Cloud Thomas Kurian qui serait la force motrice de cette tentative d'acquisition.
Ce n’est pas tous les jours que Google met une telle somme sur la table, mais l’entreprise n’est pas étrangère aux rachats de startups de cybersécurité. Rien qu’en 2022, elle a dépensé 5,4 milliards pour la startup Mandiant et également racheté Siemplify. En comparaison, elle avait seulement dû débourser 2,1 milliards pour FitBit et 3,2 milliards pour Nest.
L’idée de ce rachat est de continuer à s’imposer dans le domaine du cloud, un marché où Google est en troisième place derrière Amazon et Microsoft. Reste à voir si l’opération sera acceptée par les autorités de la concurrence : on a vu à quel point le rachat d’Activision-Blizzard a pu être compliqué pour Microsoft, tandis qu’Amazon a tout simplement abandonné sa tentative d’acquisition d’iRobot.