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Ni abonnement, ni mise à jour forcée, un autre modèle de vente proposé pour une application Mac

Florian Innocente

Tuesday 16 January 2018 à 08:42 • 48

Logiciels

« Il est clair que les gens n'aiment pas le principe de l'abonnement lorsqu'il est utilisé pour les applications », écrit Drew McCormack, l'un des développeurs d'Agenda, avant de détailler le modèle économique retenu pour cette future application (lire Agenda, un nouveau carnet de notes doublé d'un calendrier sur Mac).

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Pour aider les éditeurs à la recherche de rentrées d'argent récurrentes, seules aptes à financer l'évolution d'un logiciel sur le long terme, Apple pousse à l'abonnement. Pas de mises à jour payantes sur ses stores : de l'a-bo-ne-ment.

Pour Drew McCormack il semble y avoir aujourd'hui une « overdose à l'égard des abonnements […] C'est une barrière supplémentaire à l'achat qui donne le sentiment que vos dépenses mensuelles deviennent trop élevées, ou que vous allez oublier de résilier l'abonnement si vous n'en avez plus besoin ».

Le mauvais accueil fait au système de souscription adossé à la dernière mouture d'Ulysses (lire Ulysses passe à l’abonnement, c’est grave docteur ?) l'a décidé ainsi que ses deux collègues (l'un a développé Papers) à s'aventurer sur une autre route, déjà dégagée par Framer et Sketch. Mais en l'adaptant à leur sauce, avec un principe qui peut réconcilier développeurs et clients.

Dans ce schéma, à la base, le logiciel est utilisable sans payer et sans limite de temps. Mais parce qu'il faut bien vivre, quelques fonctions importantes, mais pas forcément indispensables à tous, sont fournies dans un pack payant valable un an.

Les utilisateurs de la version gratuite auront toujours la dernière version à disposition, avec ses corrections de bugs régulières et quelques ajouts fonctionnels mineurs. Tandis que les clients premium verront des fonctions plus importantes être glissées petit à petit dans leur pack.

Intérêt de cette approche, lorsque les 12 mois sont écoulés et qu'on ne poursuit pas l'expérience du payant, on garde l'usage du logiciel avec toutes les fonctions premium acquises depuis le premier jour, elles ne sont pas soudainement désactivées. Il n'y a pas de retour brutal en arrière avec un logiciel amputé de tout ce qui en faisait le sel. À l'inverse, on peut rempiler pour 12 mois avec un lot de nouvelles fonctions.

Les trois développeurs y voient le moyen de faire évoluer leur application au fil de l'eau, sans l'obligation de sortir des versions majeures tous les X mois dans le seul but de provoquer un sursaut dans les ventes.

La difficulté de l'exercice va être de trouver le bon équilibre entre les fonctions accessibles gratuitement et celles payantes. Il faut que la version gratuite reste pertinente mais soit bridée juste ce qu'il faut pour appâter quelques clients plus exigeants.

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Le premier pack Premium va être vendu 20 € pour un an (puis 26 € environ après la période de lancement). Il va inclure des fonctions comme l'intégration du calendrier dans Agenda plutôt que d'être obligé d'aller dans celui d'Apple ; l'enregistrement des recherches récurrentes ; le copier/exporter au format Markdown et la suppression du filigrane lors de l'impression d'une note ou sa sortie en PDF. En somme, rien qui n'empêche d'utiliser l'application en version gratuite, mais assez pour intéresser quelques profils d'utilisateurs.

La confrontation de ce modèle économique avec la réalité se fera le 22 janvier, date de lancement d'Agenda.

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